Dossier d’œuvre objet IM14006111 | Réalisé par
Billat Hélène (Contributeur)
Billat Hélène

Chercheuse à l'inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie puis de Normandie depuis 2013 : architecture civile et religieuse, patrimoine rural, objets mobiliers civils et religieux étudiés dans le cadre d'inventaires topographiques et ponctuels. Suivi scientifique de l'étude du patrimoine bâti du Parc naturel régional du Perche.

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  • opération ponctuelle, Abbaye aux Dames de Caen
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Caen - Caen-6
  • Commune Caen
  • Adresse place Reine Mathilde
  • Emplacement dans l'édifice portail central, façade principale
  • Dénominations
    tympan, haut-relief
  • Titres
    • Trinité

Le tympan de la Trinité de Caen est l'un des rares exécuté par l'artiste dans le style roman, avec ceux de Saint-Sauveur de Dinan et de Morlaàs, à une époque où la connaissance de cet art est embryonnaire. En effet, les contemporains de Geoffroy-Dechaume jugeaient l'art roman "archaïsant" et rudimentaire. Viollet-le-Duc ne le voyait pas apparaître avant la fin du 11e siècle. Cette vision de l'art médiéval permet de comprendre l'incompréhension que suscita le tympan de la Trinité jusqu'au 20e siècle. Contrairement à d'autres, Geoffroy-Dechaume s'est peu confronté à l'art antérieur au 13e siècle, ce que l'analyse de son fonds d'atelier confirme. Il s'inscrit donc dans les schémas intellectuels de son époque, partageant avec ses contemporains une certaine vision de l'art médiéval, partielle et réductrice. Sur les chantiers romans de Caen et de Dinan, sa seule référence est la façade occidentale de Chartres qui marque justement une rupture stylistique avec cet art mais que les archéologues du 19e siècle considèrent encore comme roman, le datant de 1140. Le choix de Victor Ruprich-Robert, qui a pourtant une connaissance fine de l'architecture normande médiévale, pose question, sachant que le décor sculpté occupe au sein de l'architecture romane en Normandie une place limitée. Mais la séduction qu'opère l'art du 13e siècle auprès de personnalités influentes, comme Lassus et Viollet-le-Duc, l'explique. La statuaire produite entre 1220 et 1260 n'a, à leurs yeux, rien à envier à Périclès. La sculpture des grandes églises gothiques constitue le principal vivier d'inspiration des sculpteurs du temps qui combinent parfois plusieurs références pour élaborer une seule figure.

A Caen, Geoffroy-Dechaume reprend du célèbre tympan chartrain la figure du Christ en majesté trônant en roi de l'univers porté par les Quatre Vivants ou Tétramorphe suivant la théophanie vétérotestamentaire. Il défie la tradition iconographique chrétienne en dupliquant la figure christique. En dépit de l'interdit papal, il a voulu donner trois visages à cette "christophanie" inédite. Cette création audacieuse lui vaut l'opprobre publique. Le caractère stéréotypé des figures frappe d'emblée. Leur sévérité est fidèle à l’œuvre chartraine. Mais les similitudes s'arrêtent là tant le ciseau de Geoffroy-Dechaume s'écarte de la finesse de sculpture de l’œuvre médiévale. Les figures sont figées dans une position frontale et hiératique. Leurs vêtures ont des plis lourds et graphiques. Leurs visages sont inexpressifs. Réunies sur une banquette ornée d'arcatures, également présentes sur le siège du Christ de Chartres, les trois figures tiennent ensemble un phylactère portant une inscription latine. Des nuées encadrent le tympan comme dans l’œuvre chartraine. Les figures sont quasiment identiques en dehors de quelques variantes apportées dans les gestes et les plis du manteau. Rien ne permet de distinguer Dieu le Père du Christ et de l’Esprit Saint que le Précurseur Jean-Baptiste a vus lors du Baptême de Jésus relaté par les quatre évangélistes. A noter que dans les premières représentations de la Trinité, au 5e siècle, les trois entités étaient dotées d’une apparence similaire qui s’est différenciée à partir du 14e siècle. La représentation de la Trinité tricéphale a été interdite par le pape Urbain VIII en 1628.

Le caractère anachronique du tympan de la Trinité, tant sur le plan stylistique qu'iconographique, vient du principe de la répétitivité des modèles appliqué d'une manière générale par tous les sculpteurs archéologues intervenant sur les chantiers de restauration au détriment des spécificités de chaque site. Geoffroy-Dechaume a inventé une sorte de prototype de Christ en majesté qui pourrait être transposé ailleurs, ce qu'il a fait pour d'autres figures. La duplication de cette figure avec quelques variantes, renforce ici son caractère impersonnel qui a contribué à rompre le caractère roman normand de la façade de l'église en grande partie reconstruite par Ruprich-Robert. Le recours systématique à l'estampage dans le processus créatif a bien sûr accentué cela. Cependant, au-delà du caractère un peu sec et froid de l’œuvre de la Trinité, se discernent les qualités de grandeur et de dignité qui furent constamment recherchées par Geoffroy-Dechaume, soucieux de ne pas tomber dans "l'anecdotisme" et l'afféterie de certains de ses contemporains.

En 1859, l'architecte diocésain Victor Ruprich-Robert commande à Geoffroy-Dechaume deux tympans d'église, celui de Saint-Sauveur de Dinan (1859-1864) et celui de l'église anciennement abbatiale de la Trinité, chantier sur lequel l'architecte travaille depuis 1853. Il vient de reconstruire l'ensemble des trois portails ouvrant sur la façade principale de cette dernière. A cette occasion, il élargit le portail central, repoussant les piédroits à ressauts scandés de colonnes aux limites des contreforts. Deux portes sont ainsi créées, alors qu'il n'en existait qu'une initialement, séparée par un pilier central supportant un linteau et un tympan. D'après les représentations antérieures à 1850, ces éléments n'existaient pas. La lithographie de Théodore de Jolimont (1825) et la planche IV illustrant l'ouvrage de Ducarel (Anglo-Norman Antiquities..., 1767), montrent un état des portails proche de leur état médiéval, le confirment. Le décor porté cantonné aux voussures est, conformément au style roman normand, exclusivement ornemental, la porte cintrée étant entièrement menuisée.

Ruprich-Robert établit un devis pour la création de ce décor sculpté dont il confie l'exécution à Adolphe Victor Geoffroy-Dechaume. Avant d'entreprendre son travail, le sculpteur rassemble des notes sur l'iconographie et sur l'édifice sur lequel Ruprich-Robert a mené des recherches historiques qu'il publie en 1864. Sur la base de ce travail documentaire, l'artiste propose de réaliser un nouveau tympan qui ne respecterait "ni la lettre ni l'esprit de l'art normand", faute de connaître l'aspect de l’œuvre initiale qui, d'après lui, daterait des années 1070. Son projet consiste en un bas-relief de 3,87 m sur 1,95 m de haut représentant la Trinité sous la forme de trois figures assises entourées des symboles des quatre évangélistes. L'absence de preuves archéologiques justifie la création d'une œuvre ex nihilo, comme ce fut le cas ailleurs, à Dinan et à la chapelle du château d'Amboise. En 1860, Geoffroy-Dechaume se rend à Caen pour "recevoir et faire l'installation des modèles du tympan". Il est payé l'année qui suit la mise en place du bas-relief en 1862.

Cette création suscite une courte controverse entre l’Église et l’État qui débute en septembre 1866 lorsque l'autorité diocésaine reproche à l'artiste ses contresens iconographiques, la représentation de la Trinité sous la forme de trois figures humaines étant inexistante au Moyen Age ou du moins interdite. Mgr Didiot, évêque de Bayeux et Lisieux (1856-1866), critique l'iconographie, rappelant qu'elle avait été condamnée par le Saint-Siège et que "la représentation des trois personnes divines sous l'emblème de trois figures humaines est proscrite par les règles ecclésiastiques" (lettre du 12 septembre 1866 au préfet du Calvados). Décédé, le cardinal de Rouen reprend l'affaire en main et demande la suppression du haut-relief. Lors de la séance du 21 décembre 1866 de la commission des Monuments historiques, Viollet-le-Duc met fin aux polémiques en affirmant qu'une restauration n'est pas "une affaire de dogme", tout en citant l'exemple du bas-relief de la fin du 13e siècle de l'église de Saint-Urbain de Troyes, dont l'état inachevé du portail pose également question ; il sera finalement entièrement reconstruit, en 1890, par Selmersheim. Ruprich-Robert s'inscrit pleinement dans cette vision violletleducienne de la "restauration" d'un idéal gothique. La commande passée à Geoffroy-Dechaume vient parachever la réédification complète des portails de la façade principale de l'ancienne église abbatiale par l'architecte. Si le choix de Ruprich-Robert d'implanter un décor figuré dans le tympan apparaît rétrospectivement comme un contresens historique et une entorse au style roman normand, il reflète un choix esthétique et un état de la connaissance de l'art médiéval.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1860, daté par source
    • 1862, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Geoffroy-Dechaume Adolphe Victor
      Geoffroy-Dechaume Adolphe Victor

      Adolphe Victor Geoffroy-Dechaume naît le 29 septembre 1816 à Paris. Il porte le nom de sa mère, Élisabeth Aglaé Geoffroy, et de son père adoptif, Hyacinthe Dechaume. Il s'oriente très tôt vers les arts, intégrant l'école gratuite de dessin de la rue de l’École de Médecine puis l'école des Beaux-Arts à l'âge de quinze ans, du 6 octobre 1831 à 1835. Il y reçoit l'enseignement de David d'Angers, Pradier et Barye et se constitue un groupe d'amis parmi lesquels figurent Trimolet, Michel Pascal, Chenillion, Steinheil et surtout d'Aubigny dont il sera le plus intime. Sous la Monarchie de Juillet, il consacre son activité à la confection de modelages pour l'orfèvrerie. Dès 1840, il s'engage dans la statuaire et devient l'un des principaux collaborateurs de Viollet-le-Duc. Il acquiert une solide connaissance de l'art médiéval et sa maîtrise de l'art gothique fait sa réputation. En 1841, il épouse Sidonie Mouton dont il a quatre enfants. La famille réside à Paris, notamment quai de la Tournelle et quai d'Anjou où habitent des artistes qui lui sont proches, et se rend régulièrement à la campagne, dans un village du Val-d'Oise, Valmondois où l'artiste décède le 25 août 1892. Son atelier se trouvait à Charenton. Membre de plusieurs commissions et sociétés (commission des Monuments historiques, commission artistique du ministère de l'Instruction publique, société d'archéologie nationale), il a été conservateur du musée de la Sculpture comparée, ancêtre du musée des Monuments français, en 1885.

      Source : [Exposition. L'Isle-Adam, Musée d'art et d'histoire Louis Senlecq. Château de la Roche-Guyon. 1998]. De Plâtre et d'Or : Geoffroy-Dechaume, sculpteur romantique de Viollet-le-Duc: exposition présentée à L'Isle-Adam, du 15 novembre 1998 au 11 avril 1999 et au château de La Roche-Guyon en l'an 2000. Réd. Georges-Louis Barthe, Marie-Claude Béthune, Yves Boiret, et al. Nesles-la-Vallée : Val-d'Oise éd., 1998

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      sculpteur attribution par source
    • Personnalité :
      Ruprich-Robert Victor Marie-Charles
      Ruprich-Robert Victor Marie-Charles

      Victor Marie-Charles Ruprich-Robert naît à Paris le 18 février 1820. Il débute son initiation à l'architecture en 1836 sous la direction de Simon-Claude Constant-Dufeux avant d'intégrer la section "architecture" de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris en 1838. En 1843, il devient le suppléant d'Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc à l’École nationale et spéciale de dessin pour le cours d'histoire et de composition de l'ornement. En 1847, il adresse une demande au ministre de l'Intérieur pour prendre en charge la restauration des monuments historiques des Landes, du Gers, des Hautes et des Basses-Pyrénées. Dès 1848, il entame une carrière d'architecte diocésain à Bayeux et Séez, puis à Nevers (1857), à Albi et Reims (1877). Il fait partie de plusieurs comités et commissions : auditeur de la Commission des arts et édifices religieux (1849), rapporteur auprès du Comité des édifices paroissiaux (1853), rapporteur près le comité des inspecteurs généraux des édifices diocésains (1855). A compter de 1859, il est professeur d'ornement à l’École nationale et spéciale de dessin, poste précédemment occupé par Viollet-le-Duc. Théoricien de l'architecture, il publie de nombreux ouvrages et est un collaborateur régulier de la Revue générale de l'architecture et des travaux publics de 1849 à 1886. Dessinateur du mobilier de la Couronne (1859-1870), il participe au remeublement de la galerie François Ier et du vestibule de la chapelle du château de Fontainebleau (1860). Il conçoit le trône impérial exposé à l'Exposition universelle de 1867. En 1870, il prend la direction de l'atelier de Constant-Dufeux. Membre de la commission des monuments historiques dès 1873, il est nommé inspecteur général en 1873. Membre de nombreuses associations, sociétés et académies, il est directeur de la Société des antiquaires de Normandie en 1881 et est habilité à diriger les fouilles dans les arènes de Lutèce en 1883.

      L'église de la Trinité de Caen constitue son premier chantier de restauration (1854-1868), qu'il mène parallèlement à la construction de la chapelle de l'Immaculée Conception du petit séminaire de Séez. Récompensé à l'Exposition universelle de 1855 (médaille de 2e classe), il enchaîne les projets de construction d'églises (Saint-Jean-Baptiste de Flers, 1858-1864; Athis, 1859) et de restauration d'édifices civils et religieux (église d'Autheuil, 1863-1881; château de Falaise, 1864-1870; lycée Henri IV, 1866-1873 ; église de l'abbaye Saint-Étienne de Caen, 1867-1883 ; maître-autel du Val-de-Grâce, 1868-1870 ; tour du château d'Oudon, 1870-1886 ; salle des États du château d'Amboise, 1873-1879 ; église Saint-Martin d'Argentan, 1874 ; église d'Ouistreham, 1876-1878 ; abbaye-aux-Bois de Paris, 1877).

      Source consultée en 2019 :

      -site internet de l'INHA, Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale, Philippe Sénéchal et Claire Barbillon (dir.), https://www.inha.fr/fr/ressources/publications/publications-numeriques/dictionnaire-critique-des-historiens-de-l-art/ruprich-robert-victor.html

      -site internet de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine Charenton-le-Pont, base AUTOR, http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/autor_fr

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      commanditaire attribution par source
    • Personnalité :
      Didiot Charles Nicolas Pierre
      Didiot Charles Nicolas Pierre

      Évêque du diocèse de Bayeux et Lisieux de 1856 à 1866.

      Source consultée le 2 juillet 2020 :

      -site internet BNF Gallica, GERMAIN, Abel-Anastase, Éloge funèbre de Mgr Didiot, évêque de Bayeux et Lisieux : prononcée en l'église cathédrale, le mardi 26 juin 1866, Caen : Chénel, 1866, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6351244g.texteImage

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      personnage célèbre attribution par source

Inscrite dans un tympan semi-circulaire, les figures se détachent en haut-relief sur un fond neutre délimité par des nuées en bas-relief. Le médaillon situé sous le tympan est également sculpté en bas-relief.

  • Catégories
    sculpture
  • Structures
    • semi-circulaire
  • Matériaux
    • calcaire, extérieur décor en haut relief, décor en bas-relief
  • Mesures
    • h : 195 centimètres
    • la : 387 centimètres
  • Précision dimensions

    Dimensions fournies par le sculpteur dans sa soumission.

  • Iconographies
    • Trinité tricéphale, de face, assis, en majesté, en pied, anachronisme, figures bibliques
    • Le Tétramorphe, de profil, représentation animalière, symbole
    • Chrisme, symbole, ornementation
    • Alpha et Oméga, symbole
  • Précision représentations

    Surmontant le Chrisme inscrit dans un médaillon, la Trinité apparaît sous la forme de trois figures divines en pied, assises de face sur une banquette et tenant un phylactère. Celles-ci étant quasiment identiques (les variantes portent sur la position des mains et le plissé du manteau), rien ne permet de distinguer Dieu le Père du Christ et de l’Esprit Saint, que le Précurseur Jean-Baptiste a vu lors du Baptême de Jésus relaté par les quatre évangélistes. Le haut-relief reprend la figure du Christ en majesté trônant en roi de l'univers porté par les Quatre Vivants ou Tétramorphe du tympan occidental de la cathédrale de Chartres (ca. 1145-1155). Le caractère stéréotypé des figures frappe d'emblée. Leur sévérité est fidèle à l’œuvre chartraine. Mais les similitudes s'arrêtent là tant le ciseau de Geoffroy-Dechaume s'écarte de la finesse de sculpture de l’œuvre médiévale.

  • Inscriptions & marques
    • inscription concernant l'iconographie, sur l'oeuvre, latin, d'origine, partiellement illisible
  • Précision inscriptions

    Inscription en latin sur le phylactère tenu par les trois figures, partiellement illisible, retranscrite à partir d'une ancienne photographie : "IN [NOMI]NE PATRIS ET FILII ET SPIRITUS SANCTI" ("Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit").

  • État de conservation
    • salissure
  • Précision état de conservation

    État en 2014 : Matériau recouvert d'une couche noirâtre due à la pollution.

  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public de l'Etat, Sur le plan juridique, l'église appartient au Centre hospitalier universitaire de Caen, depuis la rétrocession de l'ancienne abbaye à la Commission des hospices de Caen autorisée par l’État le 22 mai 1822 et actée en novembre 1823. Par délibérations du 30 novembre 1967, 29 février 1968 et 28 octobre 1969, la ville de Caen en a décidé l'acquisition pour un franc symbolique, décision validée par le préfet. Cependant, l'acte notarié n'a jamais été rédigé. Malgré le non aboutissement de la procédure, la ville de Caen a participé au financement des opérations d'entretien et de restauration de l'édifice.
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections

Le relief ne bénéficie pas de protection au titre des monuments historiques, le classement par liste de l'édifice (1840) étant bien antérieur à sa création. La qualité d'exécution et le parti pris iconographique, représentatif de l'idéal gothique prôné par les partisans de Viollet-le-Duc, plaident en faveur d'une protection. Cette représentation originale est due au ciseau d'un des grands sculpteurs de la 2e moitié du XIXème siècle.

Documents d'archives

  • A Evêché Bayeux et Lisieux. Paroisse Saint-Gilles : église Saint-Gilles : exercice du culte, état de conservation, travaux, démolitions, transfert de mobilier dans l'ancienne église de la Trinité ; cimetière Saint-Gilles ; ancienne église de la Trinité : partage de l'édifice entre la paroisse et l'Hôtel-Dieu, exercice du culte, statuts des Dames hospitalières de l'hôtel-Dieu de Caen, devis d’Émile Guy architecte, correspondance relative au mobilier et au relief du tympan du portail central, 1802-1884.

    Archives diocésaines, Bayeux : non coté

Bibliographie

  • [Exposition. L'Isle-Adam, Musée d'art et d'histoire Louis Senlecq. Château de la Roche-Guyon. 1998]. De Plâtre et d'Or : Geoffroy-Dechaume, sculpteur romantique de Viollet-le-Duc: exposition présentée à L'Isle-Adam, du 15 novembre 1998 au 11 avril 1999 et au château de La Roche-Guyon en l'an 2000. Réd. Georges-Louis Barthe, Marie-Claude Béthune, Yves Boiret, et al. Nesles-la-Vallée : Val-d'Oise éd., 1998. 236 p. ISBN 2-913394-01-9.

    p. 20, 96, 103, 188-189
  • BAYLE, Maylis. La Trinité de Caen : sa place dans l'histoire de l'architecture et du décor romans. Genève : Droz ; Paris : Arts et métiers graphiques, 1979. (Bibliothèque de la Société française d'archéologie ; 10).

    Région Basse-Normandie - Inventaire général du patrimoine culturel, Caen : 753 029
    p. 28-29.
  • BERGEN, Bernd-Wilfried. Le tympan central de l'église de Caen. In CONGRES DES SOCIÉTÉS HISTORIQUES ET ARCHÉOLOGIQUES (XXVI ; 1991 ; Caen). L'art en Normandie. Caen : Conseil général du Calvados ; Archives départementales, 1992.

    Région Basse-Normandie - Inventaire général du patrimoine culturel, Caen : 730 005
    p. 155-168.
  • ROBILLARD DE BEAUREPAIRE, Eugène de. Caen illustré, son histoire et ses monuments. Caen : F. Le Blanc-Hardel, 1896. [fac-sim. Péronnas : Ed. de la Tour Gile, 1994].

    Bibliothèque universitaire - Droits-Lettres - Fonds Normand, Caen : N RB II d 1 13 . BUDL. DLFDN
    p. 132
  • ROBILLARD DE BEAUREPAIRE, Eugène de. La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs etc. : Calvados, 1ère partie : Arrondissements de Caen et de Bayeux. Le Havre : Lemâle et Cie impr. éd., 1895. [fac-sim. Condé-sur-Noireau : C. Corlet, 1987].

    Bibliothèque municipale, Caen : N VIII D 282 1 1 . BUDL. DLFDN (non disponible pour le PEB)
    p. 21
  • RUPRICH-ROBERT, Victor. L'architecture normande aux XIe et XIIe siècles en Normandie et en Angleterre. Paris : Libr. des Impr. réunies, 1889, 2 vol. [1ère éd. 1884-1885 ; réimpr. Westmead ; Farnborough : Hants : Gregg International, 1971].

    Bibliothèque municipale, Caen : FN C 364 / 1-2 ; FN C 1212
    t. I, p. 90.

Périodiques

  • DOUIN, Joseph et Raoul, PERET, Édouard. Église Sainte-Trinité à Caen, ancienne abbaye-aux-Dames. La Normandie archéologique, 1886. [revue mensuelle dont seul un numéro est paru].

    Bibliothèque municipale, Caen : FN C 361

Annexes

  • Victor Ruprich-Robert à propos du relief du tympan de l'ancienne église abbatiale de la Trinité.
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2014
(c) Région Normandie - Inventaire général
Billat Hélène
Billat Hélène

Chercheuse à l'inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie puis de Normandie depuis 2013 : architecture civile et religieuse, patrimoine rural, objets mobiliers civils et religieux étudiés dans le cadre d'inventaires topographiques et ponctuels. Suivi scientifique de l'étude du patrimoine bâti du Parc naturel régional du Perche.

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