Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.
- patrimoine industriel, patrimoine industriel de la vallée de la Basse-Seine
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Lubrizol
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Vallée de la Basse-Seine
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Hydrographies
la Seine
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Commune
Le Petit-Quevilly
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Lieu-dit
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Adresse
25 quai de France
,
rue Marc Seguin
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Cadastre
2006
LL
8, 9, 10, 27
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Dénominationsusine de produits organiques de synthèse
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Précision dénominationusine d'additifs pour lubrifiants, carburants, peintures et plastiques
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AppellationsLubrizol
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Parties constituantes non étudiéesatelier de fabrication, entrepôt industriel, bureau, atelier de conditionnement, poste de chargement, réservoir industriel, station d'épuration
L’usine Lubrizol est édifiée en 1954 et mise en service la même année par le groupe chimiste américain The Lubrizol Corporation fondé à Cleeveland (Ohio) en 1928. C’est la première filiale étrangère du groupe et la première usine spécialisée dans la production d’additifs chimiques pour lubrifiants et carburants destinés à l’automobile installée en France et en Europe. Le projet de cette implantation reçoit un fort soutien des pouvoirs publics français qui voient dans cette activité le moyen de développer une nouvelle branche de la pétrochimie inexistante en France et de réduire la part des importations françaises dans ce domaine. La vallée de la Basse-Seine, avec ses grandes raffineries de pétrole et ses installations portuaires, s’avère d’emblée le lieu idéal : les premières assurent l’alimentation de l’usine en sous-produits pétroliers qui lui servent de matières premières via le réseau de pipes-lines prévu par le plan Monnet et achevé en 1953, les secondes permettent l’expédition des produits finis par voie maritime. L’usine est implantée sur un terrain de 12 ha situé en bordure de Seine, à cheval sur les communes de Rouen et Petit Quevilly.
Suite à des travaux d’agrandissement lancés en 1962, l’usine double sa capacité de production annuelle qui passe alors à 40 000 T. Elle assure ainsi plus du tiers de la consommation française et exporte une partie de sa production vers les différents pays du Marché commun. Le site emploie alors 250 personnes. Faute de place pour s’agrandir davantage, la société acquiert un terrain à Oudalle, sur la zone industrialo-portuaire du Havre où elle fonde en 1969 une seconde usine d’additifs pour boite de vitesse et engrenages. Bien qu’un déploiement en Hollande ait été d’abord envisagé, le projet de réseau autoroutier fait basculer le choix du groupe en faveur de la Basse-Seine. En 1975, le siège social de la filiale française est établi à Rouen. En 1991, une troisième unité de production est créée en France, à Mourenx (64). Néanmoins, l’usine de Rouen connait durant cette période une augmentation prodigieuse de sa production qui atteint en 1995 140 000 T d’additifs par an. L’usine emploie alors 300 salariés et constitue le premier fabricant mondial d’additifs pour lubrifiant dont 75 % est exporté, ce qui en fait le troisième exportateur de Normandie.
En 2005, le groupe Lubrizol investit 23 M d’euros dans l’usine pour développer la production de dispersants permettant aux moteurs diesel de dernière génération de limiter leur consommation d’huile. Elle devient alors le premier exportateur de la Région.L’établissement est classé Seveso seuil haut depuis 2009 étant donné les risques d’incendie, de pollution, d’accidents liés à la présence de substances hautement dangereuses et toxiques, tels que les produits organosoufrés.
Pour limiter son impact sur son environnement et notamment réduire les rejets accidentels de gaz soufré (mercaptan) dans l’air, comme ce fut le cas lors des accidents de novembre 1975 et d’aout 1989, l’usine se dote d’un système d’absorption des odeurs et de filtres antipollution qui permettent d’épurer les gaz et de baisser la quantité de soufre rejetés dans l’atmosphère. Pour ce dernier le chiffre passe de 75 T à 18 T par mois entre 1985 et 1995. Malgré ses mesures, une importante fuite de gaz entraine une nouvelle pollution de l’air en janvier 2013. Enfin l’accident majeur du 26 septembre 2019, suite à l’incendie d’un entrepôt abritant des produits hautement dangereux, pose de façon exacerbée la question des risques industriels auprès de l’environnement et de la population, dans un contexte d’étroite proximité urbaine. C’est en effet l’usine de produits chimiques la plus proche du cœur de Rouen et totalement inséré dans le tissu urbain de sa rive gauche.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 20e siècle , daté par travaux historiques
- Principale : 4e quart 20e siècle , daté par travaux historiques
- Principale : 1er quart 21e siècle , daté par travaux historiques
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Dates
- 1954, daté par travaux historiques
- 1962, daté par travaux historiques
- 2005, daté par travaux historiques
- 2019, daté par travaux historiques
L’usine comprend un immeuble de bureaux de 5 étages pour l’administration, un laboratoire, des ateliers de type grande halle en et de conditionnement ders de synthèse, de construits de plain-pied en brique (pour les plus anciens, en béton ou bardage métallique pour les plus récents), des entrepôts, des réservoirs, des postes d’expédition et des raccordement au réseau de pipe-lines souterrain pour son alimentation en matières premières… Ici, contrairement aux autres usines pétrochimiques de la Basse-Seine, point d’immenses fours, ni de racks, ni de colonnes de distillation car les activités de Lubrizol relèvent de la chimique d’assemblage et s’effectuent par synthèse et mélange de composés que lui fournissent les raffineries normandes.
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Murs
- brique maçonnerie
- béton béton armé
- métal revêtement
-
Toitsardoise, métal en couverture
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Étages5 étages carrés
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Couvertures
- terrasse
- toit à longs pans pignon couvert
- lanterneau
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Statut de la propriétépropriété d'une société privée
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Lubrizol
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- (c) Lubrizol
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- (c) Lubrizol
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Bibliographie
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ALEXANDRE, Alain, CROGUENNEC Michel. Histoire d’usines, 180 ans de vie industrielle dans l’agglomération rouennaise. Ed. L’écho des vagues, 2013, 320 p.
p. 130, 131.
Périodiques
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CASTE, Albert. La chimie normande en transition. In: Études Normandes, 36e année, n°2, 1987. L'industrie de Haute-Normandie face au changement. pp. 80-86.
Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.
Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.