Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, de 1975 à 2021.
- patrimoine industriel, patrimoine industriel reconverti de l'Eure et de la Seine-Maritime
- patrimoine industriel, patrimoine industriel de la vallée de la Basse-Seine
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Le Havre agglomération
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Hydrographies
canal de Tancarville
la Seine
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Commune
Le Havre
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Lieu-dit
quartier de l'Eure L'Eure
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Adresse
quai de la Saône
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Cadastre
1896
G3
47 à 102
;
1983
GC
75
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Dénominationsimmeuble de bureaux
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Précision dénominationsiège social de l'entreprise Soget
Après une longue période de déshérence, un premier projet de requalification des Docks Dombasle est lancé en 1992. Une étude de faisabilité réalisée par les architectes J-B Cremnitzer et P. Mariette à la demande de la ville analyse le potentiel de reconversion des anciens docks en espace de logements et d’activités. La même année, un incendie détruit trois magasins et le projet reste sans suite. En 1997, la ville du havre relance l’opération et demande l’intervention de l’EPBS pour assurer le portage foncier du site et sécuriser les bâtiments afin de stopper les intrusions et les dégradations. Malgré ces mesures, deux autres entrepôts sont détruits par le feu. Sur les 13 entrepôts existants initialement, il n’en reste plus que 7. Ces derniers sont mentionnés sur le POS de 1999 comme édifice remarquable et identitaire du quartier.
En 2002, une nouvelle étude de réutilisation est menée conjointement par l’Etablissement Public de la Basse-Seine et la ville du Havre. Elle s'inscrit dans le cadre de la politique de revalorisation de l’ensemble des quartiers Sud, anciens secteurs ouvriers, industriels et portuaires en pleine mutation. Le schéma d’aménagement des docks Dombasle propose une reconversion de la friche en zone mixte d’activités tertiaires, hôtels d’entreprises et de logements de standing. La conservation des bâtiments subsistants constitue une priorité du projet. Parmi les projets figure celui de la société Soget qui rachète trois entrepôts contigus pour y établir son siège social. La reconversion est confiée au cabinet rouennais CBA et achevée en 2007.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 21e siècle , daté par source
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Dates
- 2007, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
CBA (Christophe Bidaud Architectes) (1997 - )agence d'architecture attribution par sourceCBA (Christophe Bidaud Architectes)
CBA CHRISTOPHE BIDAUD ARCHITECTES, société par actions simplifiée, est en activité depuis 25 ans. Installée à ROUEN (76000), elle est spécialisée dans le secteur des activités d'architecture. Son effectif est compris entre 20 et 49 salariés. Christophe BIDAUD est président, l'entreprise HA, représentée par Xavier SANCTOT, est directeur général de la société.
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Auteur :
En 2005, la société Soget rachète une partie des Docks Dombasle pour y transférer son siège social et accueillir une centaine de personnes. Il s’agit de trois entrepôts (trois nefs) contigus faisant face au bassin fluvial. Le programme comprend un hall d'accueil, des bureaux et salles de réunions, un local informatique et la salle du conseil d'administration qui constitue l’espace phare du programme. A l'issue du concours de maîtrise d’œuvre, le cabinet rouennais CBA Architecture se voit confier le projet.
Conformément au cahier des charges définit par la ville, le projet architectural de l’agence CBA s'inscrit dans une démarche de valorisation du patrimoine. Dans le cas des docks Dombasle, la conservation de l’existant est une véritable gageure étant donné l’état général des bâtiments et leurs multiples pathologies. La dégradation des couvertures a occasionné des infiltrations d’eau dévastatrices : les charpentes métalliques sont oxydées, les planchers et l'ossature bois détériorés et certains murs sont fissurés. Malgré la lourdeur du diagnostic, les travaux nécessaires sont mis en œuvre pour conserver les éléments d’origine. Les maçonneries en briques et les chainages défaillants sont nettoyés et rejointoyés. L’ossature en poteau-poutre et aisseliers en chêne est restaurée. La charpente en treillis métalliques est renforcée au niveau des points d’appuis et des contreventements. Pour des raisons de capacité de portance et de hauteur sous plafond insuffisantes, les sols et planchers intermédiaires sont repris en totalité. Il en va de même pour la couverture en tuiles. L’une des trois nefs (celle située le plus à l’est) ravagée par le feu, est reconstruite en totalité, à l’identique. La structure d’origine constituée de poteau-poutre en chêne renforcée par des aisseliers est conservée et parfois réutilisée pour porter les nouveaux planchers. Ces éléments sont systématiquement mis en valeur dans les bureaux et les couloirs.
L’entrepôt central abrite en son cœur le hall d’accueil au rez-de-chaussée et la salle du conseil d’administration à l’étage. Cette vaste salle de réunion, point d’orgue du programme, est conçue comme un objet autonome de forme ovoïde habillé de lames de bois. Elle est portée par une trame de petits poteaux métalliques et semble ainsi suspendue au dessus du hall d'accueil. Cette intervention a nécessité de libérer le volume de bâtiment existant en supprimant l’ossature d’origine et les planchers intermédiaires.
Escaliers, passerelles et coursives assurent l'accès à la salle du conseil et aux bureaux périphériques. Ces circulations avec leurs gardes corps en bois et métal évoquent le monde maritime (celui de la Soget). Cette scénographie industrialo-portuaire est renforcée par la présence de profilés IPN et de gaines de ventilation laissés volontairement apparents. La recherche de transparence et de lumière constitue également une priorité du projet. Dans le volume libre de la nef centrale, des verrières en toiture assurent l’éclairage zénithal de l’espace intérieur. Pour augmenter l’effet de transparence, les murs de refends entre deux nefs sont ouverts et largement vitrés.
La création de bureaux contraint au remaniement des façades d’origine. Il faut notamment remédier l’opacité des élévations, caractéristique des entrepôts. Pour apporter le maximum de lumière à l’intérieur des bâtiments, de grandes baies sont insérées entre les chaînages de briques. Cette solution architecturale permet de ne pas dénaturer la trame des façades. Sur les élévations sud et ouest, des brise-soleil sont installés dans l’épaisseur de l’ébrasement des baies. Ce dispositif, non saillant, redonne aux façades leur opacité et leur modénature d’origine. L’accès au site s’effectue par trois entrées au nord qui réutilisent trois portes existantes. L’entrée centrale est traitée avec soin, en creux, pour indiquer clairement l’accès au siège social.
Le schéma d’aménagement des docks Dombasle vise à retrouver la trame originelle du site, en conservant et réhabilitant les entrepôts existants et en recréant, sur le modèle des entrepôts disparus, de nouveaux espaces d’habitation et de bureau. Ainsi, ces parties neuves consistent en une réinterprétation contemporaine des anciens docks dont elles reprennent assez scrupuleusement l’alignement, l’échelle, la forme et la volumétrie. La continuité architecturale s’opère également par le recours aux références industrialo-portuaires, notamment dans le choix des matériaux –le métal et le béton préfabriqué- et par leur mise en œuvre en façade. Le schéma d’aménagement préconise en outre la valorisation de l’environnement des docks Dombasle. La requalification du quartier repose en effet sur un équilibre entre la préservation de son identité portuaire - avec la conservation des traces les plus remarquables du passé : docks Dombasle, cloche des dockers, maison des marins…- et la transformation de l’environnement en gommant des verrues qui font obstacle à sa mutation. Ici, le schéma d’aménagement du quartier a exigé la démolition des cinq hangars implantés le long du quai de la Saône qui constituaient une véritable barrière physique et visuelle entre le front bâti et le bassin. A leur emplacement se trouve un jardin fluvial dont la ville du Havre a confié la maîtrise d’œuvre au cabinet Obras architectes (Marc Bigarnet et Frédéric Bonnet) et à l’agence Horizons paysage (Jérôme Mazas). Cet aménagement de 6,5 ha réalisé dans le cadre du programme européen Pic Urban de requalification des quartiers sud et est à ce titre financé par des fonds européens (7,8 M€). Il a reçu en 2008 le grand prix d’Architecture et d’Urbanisme Auguste Perret.
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Murs
- brique
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Toitstuile mécanique
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Étages1 étage carré
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Couvrements
- charpente en bois apparente
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
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TypologiesReconversion
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État de conservationétablissement industriel désaffecté
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Statut de la propriétépropriété d'une société privée
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Collection particulière
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Bibliographie
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REAL, Emmanuelle. Reconversions : l'architecture industrielle réinventée. Rouen : Conseil Régional de Haute-Normandie, coll. Images du patrimoine 281, 2013, 304 p.
p. 140-147
Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.
Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.