Dossier d’œuvre architecture IA76003073 | Réalisé par
Real Emmanuelle (Contributeur)
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel de la vallée de la Basse-Seine
plateforme de logistique internationale pour le conditionnement et l'exportation de pièces et organes automobiles Renault International Logistic Network
Œuvre étudiée
Auteur (reproduction)
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Renault

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Basse-Seine
  • Hydrographies la Seine
  • Commune Grand-Couronne
  • Lieu-dit Canal de Tancarville
  • Adresse Maritime
  • Cadastre 2007 AN
  • Dénominations
    usine de construction automobile
  • Précision dénomination
    plateforme de logistique internationale pour le conditionnement et l'exportation de pièces et organes automobiles
  • Appellations
    Renault International Logistic Network
  • Parties constituantes non étudiées
    entrepôt industriel, atelier de conditionnement, quai, voie ferrée, voie navigable, poste de chargement

La politique d'exportation de Renault mise en oeuvre dans les années 1970 s'appuie sur l'exportation de véhicules en pièces détachées destinées à approvisionner les usines de montage fondées par le groupe en dehors de l'hexagone, ou encore celles de constructeurs étrangers avec lesquels Renault a signé des accords de montage. Pour alimenter la trentaine d'usines qu'elle compte alors hors de France, la RNUR lance en 1974, à Grand-Couronne, la construction d'une importante plate-forme logistique. Le centre de Flins, qui assurait jusqu'alors ces fonctions, est transféré dans le nouvel établissement. La construction de l'usine sur un terrain concédé par le Port Autonome de Rouen démarre en novembre 1974. La société Albat-Engineering est désignée comme maître d'ouvre. Le programme prévoit la réalisation d'une usine rationalisée et largement automatisée. L'état fortement marécageux du terrain, où près de 6 m de remblais provenant des dragages de la Seine se sont accumulés, nécessite le battage de pieux, la pose d'une épaisse dalle en béton et l'utilisation d'une ossature métallique légère pour les bâtiments. A ces contraintes techniques viennent s'ajouter celles de co-visibilité liées à l'implantation de l'usine dans le périmètre de protection de deux monuments historiques : la chapelle de Moulineaux et le Château de Robert le Diable. Les travaux sont achevés en moins d'un an et l'usine est mise en service en novembre 1975. Son activité s'organise autour de trois ateliers et des voies de dessertes qui déterminent les flux des pièces. Au nord, le boulevard maritime, artère principale de la zone industrielle est le lieu d'un trafic incessant de camions. Au sud-est, l'embranchement ferré également utilisé pour l'expédition des pièces jusqu'au port du Havre, est désormais désaffecté. Longtemps ignoré, le fleuve est, depuis 2006, largement sollicité. Le développement du transport par voie d'eau, rentrant dans une stratégie d'économie et d'écologie, a permis de réduire de moitié l'énorme trafic routier généré jusqu'alors par l'usine, le faisant passer de 25 000 à 12 500 camions par an. Chaque année, l'usine Renault Completely Knocked Down de Grand-Couronne récemment renommée International Logistic Network assure la centralisation, le conditionnement et l'expédition de 300 000 véhicules en pièces détachées, soit un volume de 700 000m3 équivalant à 12 500 conteneurs. Elle est désormais le centre névralgique d'un système complexe de flux internationaux : les pièces réceptionnées proviennent en effet de 700 fournisseurs européens et sont expédiées vers les usines de montage implantées de par le monde. L'Afrique du Sud, l'Argentine, le Brésil, le Chili, la Chine, la Colombie, la Corée, l'Inde le Japon, la Malaisie, le Maroc et le Mexique comptent actuellement parmi les principales destinations. Bien que les volumes transportés aient considérablement augmenté depuis sa mise en service, l'effectif de l'usine se stabilise aujourd'hui autour de 500 personnes, après avoir culminé, en 1977, à 1600 personnes.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 20e siècle , daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1975, daté par source, daté par travaux historiques

Cette plateforme de logistique internationale occupe 35 ha dont 70 000 m² de surface couverte en parpaing de béton et charpente métallique.

  • Murs
    • parpaing de béton
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • charpente métallique apparente
  • Couvertures
    • terrasse
  • Statut de la propriété
    propriété d'une société privée

Bibliographie

  • REAL, Emmanuelle. Le paysage industriel de la Basse-Seine. Rouen : Connaissance du patrimoine de Haute-Normandie, Service régional de l'inventaire du patrimoine culturel de Haute-Normandie, coll. Images du patrimoine 249, 2008, 263 p.

    p. 190, 191
Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Région Normandie - Inventaire général
Real Emmanuelle
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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