Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, de 1975 à 2021.
- patrimoine industriel, patrimoine industriel de la vallée de la Basse-Seine
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Vallée de la Basse-Seine
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Hydrographies
la Seine
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Commune
Le Grand-Quevilly
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Adresse
Boulevard de Stalingrad
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Cadastre
2008
AB
74
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Dénominationsstation d'incinération des déchets
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Précision dénominationusine d'incinération des déchets ménagers
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Appellationsusine Vesta
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Parties constituantes non étudiéesaire des déchets, poste de chargement, four industriel, cheminée d'usine
Le projet Vesta (valorisation énergétique du site de tri de l'arrondissement de Rouen) porté par le Syndicat mixte d'élimination des déchets de l'arrondissement de Rouen voit le jour en 1993. Il prévoit la construction d'une déchetterie ultra moderne à l'emplacement des anciens chantiers de construction navale dits Chantiers de Normandie, entièrement rasés. L'usine dont l'enveloppe est dessinée par l'architecte Claude Vasconi est mise en service en mars 2000, après trois ans de travaux. Elle est dotée d'une fosse de 20 000 m3 permettant le stockage et l'homogénéisation des déchets ménagers. Les camions y déversent leur collecte d'ordures ménagères via l'un des 14 quais de déchargement. Les déchets sont réceptionnés séparément dans des conteneurs et manutentionnés par une chaîne entièrement automatisée pouvant alimenter chacun des trois fours de l'unité de valorisation énergétique. Un pontier travaillant dans une cabine vitrée face à la fosse effectue un mélange entre les déchets anciens et récents. Ceci permet de réguler la combustion dans les fours et de maintenir la température à 850°C minimum, comme l'impose la réglementation liée à l'incinération des déchets d'activités de soins. Le grappin utilisé pour alimenter les fours peut soulever jusqu'à 4 tonnes de déchets à la fois. La capacité d'incinération de l'usine s'élève à 325 000 tonnes par an. Elle est pour cela dotée de trois lignes d'incinération identiques qui traitent chacune 14,5 tonnes de déchets par heure. Les fours brûlent les déchets en auto-combustion 24h/24, tous les jours de l'année. Les fumées et les gaz issus de la combustion vont circuler dans les chaudières où s’opère l'échange de chaleur. L'incinération des déchets devient alors une source d'énergie. Pour ce faire, de l'eau est envoyée dans les chaudières par des collecteurs inférieurs. Elle est préalablement filtrée, déminéralisée et dégazée grâce à un passage dans un dégazeur thermique. Ce dernier permet d'enlever les dernières traces d'oxygène (pour éviter de provoquer un phénomène de corrosion de la chaudière). L'eau est également préchauffée à 130°C avant d'arriver au niveau des fours. En sortie de chaudière, la température de la vapeur d'eau est de 395°C et la pression de 36 bars absolus. Elle peut ainsi alimenter le turbo-alternateur d'une puissance de 32 méga Watts, l'équivalent de la puissance nécessaire pour alimenter une ville comme Rouen. L'énergie électrique est consommée pour une faible partie par les installations de l'Unité de Valorisation Énergétique, le reste, soit 80% de la production, est revendu à Électricité De France et permet une recette annuelle de près de 6 millions d'Euros.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 20e siècle , daté par travaux historiques
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Dates
- 1997, daté par travaux historiques
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Auteur(s)
- Auteur : architecte attribution par travaux historiques
Le bâtiment est fondé sur 732 pieux, de 0,40 à 1 mètre de diamètre, forés chacun à 25 mètres de profondeur.40 000 m3 de béton ont été utilisés pour les fondations et les superstructures avec 4000 tonnes d'acier pour les armatures.110 cages de 8 tonnes chacune ont servi pour l'élévation de chaque panneau de béton. La dalle basse est du type plancher champignon. Les parois moulées, tenues en tête par le plancher champignon travaillent en voiles horizontaux. Ces voiles, de 10 à 30 mètres de hauteur, ont été réalisés à l'aide de coffrages grimpants. Ils soutiennent la charpente métallique en poutres tubulaires tridimensionnelles. Celle-ci est galvanisée avec des portées de 40 mètres. La couverture du bâtiment a une étanchéité de type PVC avec une surcouverture en cassettes d'aluminium laqué. La carapace de verre et d'acier épouse les organes techniques qu'elle abrite en collant au plus près les éléments du process : hall de déchargement, fosse, fours, éléments du traitement des fumées et cheminées. En hommage à ces anciens ateliers de construction navale, la nouvelle usine dessinée par l'architecte Claude Vasconi a la forme très symbolique d'un paquebot (ses cheminées à deux ailerons rappellent inévitablement le France amarré à Grand-Quevilly) et des dimensions impressionnantes : 178m de long, 42m de haut. Au delà de l'hommage, son architecture contemporaine qui exprime une propreté rassurante et reflète une parfaite maîtrise des rejets rompt définitivement avec l'ensemble du bâti industriel voisin, celui l'usine de la Grande Paroisse.L'aménagement des abords proposé par l'architecte paysager Laure Quoniam prévoit : la création d'un environnement végétaisé en forme de vagues et la réhabilitation des quais en bord de Seine.
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Murs
- béton
- verre
- acier
- matériau synthétique en gros oeuvre
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Énergies
- énergie thermique produite sur place
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Statut de la propriétépropriété publique
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
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Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.
Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.