Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, de 1975 à 2021.
- patrimoine industriel, patrimoine industriel de la vallée de la Basse-Seine
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) ExxonMobil
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Vallée de la Basse-Seine
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Hydrographies
la Seine
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Commune
Notre-Dame-de-Gravenchon
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Lieu-dit
Port-Jérôme
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Adresse
rue du Président Kennedy
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Dénominationsusine de produits chimiques
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Précision dénominationusine pétrochimique, usine de caoutchouc de synthèse
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Appellationsusine Socabu
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Parties constituantes non étudiéesaire de fabrication, four industriel, réservoir industriel, cheminée d'usine, établissement administratif d'entreprise, laboratoire
En 1957, la société du Caoutchouc Butyl - Socabu, constituée en 1955 et regroupant 10 actionnaires pétroliers, chimistes et caoutchoutiers tels que la Compagnie Française de Raffinage, Esso Standard SAF, Michelin, Dunlop, Kléber-Colombes, Rhône-Poulenc, Kuhlmann…lance la construction hors du continent américain de la première usine capable de produire du caoutchouc synthétique Butyl, un élastomère obtenu à partir d’isobutylène et d’isoprène, spécialement adapté à la fabrication des pneumatiques. Cette matière mise au point en 1937 dans les laboratoires américains d’Esso Research est, pour la première fois, fabriquée industriellement en 1941 dans l’usine de Bâton-Rouge (Louisiane) appartenant à la Standard Oil Compagny.
L’usine Socabu est édifiée sur la commune de Notre-Dame-de-Gravenchon à proximité des raffineries de ses deux maisons-mères, celle d’Esso Standard SAF à Port-Jérome et celle de la Compagnie Française de Raffinage à Gonfreville-l’Orcher, qui lui livrent les fractions de butane d’où est extrait l’isobutylène.
Le montage des unités de fabrication est confié à des techniciens français auxquels se sont joints des experts américains employés dans l’usine de Bâton-Rouge. L’usine est mise en service en décembre 1958 et la première tonne de caoutchouc Butyl est produite en avril 1959. Ce nouvel établissement permet alors de couvrir les besoins du marché français en caoutchouc butyl et même d’assurer des ventes à l’exportation. En 1966, lui est adjointe une unité destinée à produire des résines de pétrole. En 1967, l'usine est équipée du premier vapocraqueur mondial sur charge lourde.
En 1972, la société Socabu se lance dans la production d’un nouveau caoutchouc de synthèse, réalisé à base d’éthylène-propylène, commercialisé sous la marque Vistalon. Elle reprend pour cela le procédé de fabrication mis au point par Esso Research & Engineering Compagny, principale société de recherche du groupe Exxon, et appliqué depuis 1960 dans l’usine de Bâton-Rouge. La construction de cette nouvelle unité, d’une capacité de 30 000 T par an, est confiée à l’association Technip-Technipétrol. L’éthylène et le propylène, utilisés comme matières premières, proviennent des usines Esso Chimie de Notre-Dame-de-Gravenchon et Atochimie de Gonfreville-l’Orcher et sont acheminées jusqu’aux installations de la Socabu par pipe-lines souterrains. La dioléfine est quant à elle importée des Etats-Unis par voie maritime.
Les investissements réalisés par la Socabu pour l’installation de son unité de caoutchouc Butyl s’élèvent à 110 MF. Avec la création de son unité d’éthylène-propylène le montant total des investissements atteint 200 MF. Le développement du site ne s’arrête pas là. En 1981 et 1983, deux nouvelles lignes de fabrication de caoutchouc d’éthylène-propylène sont mises en route dans l’usine.
La société du Caoutchouc Butyl est détenue depuis 1991 en totalité par Exxon Chemical France. Elle constitue aujourd’hui l’une des cinq usines du groupe ExxonMobil implantées sur la zone industrielle de Port-Jérôme/Notre-Dame-de-Gravenchon. Avec une production annuelle de 2 MT de produits chimiques (résines, caoutchoucs synthétiques, des matières plastiques) occupant près de 2 000 personnes, cette plate-forme constitue l’un des plus grands complexes pétrochimiques intégrés d’Europe.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 20e siècle , daté par travaux historiques
- Principale : 4e quart 20e siècle , daté par travaux historiques
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Dates
- 1957, daté par travaux historiques
- 1967, daté par travaux historiques
- 1972, daté par travaux historiques
- 1981, daté par travaux historiques
- 1983, daté par travaux historiques
Les procédés technologiques mis en ouvre dans les usines pétrochimies pour traiter les dérivés du pétrole sont très proches de ceux employés dans les raffineries. On retrouve ainsi les mêmes superstructures de production (fours, tours de distillation, réacteurs, appareils de craquage...) et de stockage (cylindres,sphères) capables de résister à la corrosion, aux températures élevées et aux très fortes pressions, ainsi que les mêmes réseaux de pipe-lines pour alimenter les différentes unités de fabrication. La principale différence porte sur le produit traité.
Le schéma simplifié de fabrication est le suivant : les différents composants, l’éthylène, le propylène sont refroidis à –35°C et introduits dans un réacteur où une combinaison de catalyseurs élève la température à environ 40°C et provoque la polymérisation. A la sortie du réacteur, la solution de propylène est lavée pour éliminer les résidus minéraux provenant notamment des catalyseurs et réduire au minimum le taux de cendres de l’élastomère. Elle est ensuite précipitée à chaud dans une suspension aqueuse de laquelle s’évaporent les solvants et les monomères non combinés. Un stockage intermédiaire de cette suspension permet de régulariser l’alimentation de l’atelier de finition.
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Murs
- acier
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) ExxonMobil
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- (c) ExxonMobil
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Bibliographie
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LEMONNIER, Pierre. SOCABU : l'usine de caoutchouc éthylène-propylène de Notre-Dame-de-Gravenchon. Paris : Esso, non paginé, 1975.
Périodiques
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Basse-Seine : pétrole et pétrochimie. N° spécial Présence Normande, mars 1971.
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Seine estuaire. 3ème trimestre 1971 : Le Complexe Pétrochimique entre en service.
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L'entreprise normande et du nord-ouest. Spécial Chimie Pétrochimie. n° 203, novembre 1972, 90 p.
p. 14
Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.
Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.