Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, de 1975 à 2021.
- patrimoine industriel, patrimoine industriel de la vallée de la Basse-Seine
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) ECPAD
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Vallée de la Basse-Seine
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Hydrographies
la Seine
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Commune
Amfreville-la-Mi-Voie
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Lieu-dit
Lescure
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Adresse
Paris
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Cadastre
2001
AD
222
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Dénominationsusine d'impression sur étoffes, usine de teinturerie, usine de blanchiment, usine d'apprêt des étoffes
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Appellationsétablissements François-Florimond Keittinger, société Keittinger et fils, société anonyme des anciens établissements Keittinger et fils, société anonyme Gillet-Thaon
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Destinationsentrepôt industriel
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Parties constituantes non étudiéesatelier de fabrication, chaufferie, salle des machines, château d'eau, entrepôt industriel, bureau, cour, quai, voie navigable
En 1835, l'indienneur François-Florimond Keittinger, né à Bolbec en 1794, transfère en amont de Rouen, dans le secteur dit de Lescure-lès-Rouen sur la rive droite de la Seine l’usine bolbécaise créée par son père Jean-Baptiste Keittinger à la fin du 18e siècle. Il fonde à cet endroit, dans l’ancienne usine de blanchiment de toiles Descroizilles qu’il acquiert pour 110 000 francs, l'une des plus grandes et des plus modernes usines d'impression sur étoffes de Normandie. Elle bénéficie, grace à sa situation en bord de Seine, des infrastructures du port de Rouen pour le transport de ses matières premières et produits finis mais aussi de l’eau du fleuve pour réaliser ses opérations d’indiennage.
Son capital fixe est de 300 000 francs pour les immeubles et de 150 000 F pour le mobilier industriel. François Keittinger entend produire entre 40 000 et 50 000 pièces par an dans son établissement. Pour cela, l'usine est équipée de rouleaux à quatre couleurs entrainés par une machine à vapeur d’une puissance de 5 CV.
D’après l’enquête industrielle de 1847, l’indiennerie de M. Kettinger a une valeur locative de 3 400 F, paye une patente de 824 F. La valeur annuelle des matières premières qui y sont utilisées s’élève à 1 400 000 F et la valeur annuelle des produits finis se monte à 1 850 000 F. L’usine emploie à cette date près de 290 personnes dont 120 hommes, 50 femmes et 120 enfants. En 1849, le chiffre d'affaire de l'entreprise a presque doublé et se monte alors à 2 500 000 F. En 1852, il s’associe à ses trois fils et crée la société François Keittinger et fils, dont le capital social s'élève à 600 000 F en 1855.
Après le décès de son père en 1874, Jules-Bernard Keittinger, second fils du fondateur, prend la direction de l'entreprise familiale, charge qu’il conserve jusqu'en 1899. En 1910 l'entreprise devient la société anonyme des anciens établissements Keittinger et fils et perdurera jusqu'au début des années 1930. Entre temps, de nouveaux ateliers de fabrication sont édifiés, l'effectif de l'usine atteint 400 personnes et son équipement compte notamment 12 machines à imprimer.
En 1932, les bâtiments sont repris par la société anonyme Gillet-Thaon fondée la même année et spécialisée dans les opérations de blanchiment, de teinture, d’impression et d'apprêt. La société dispose également de succursales à Rouen (rue de Tanger, rue du Renard) et à Darnétal (rue Charles Benner). L'usine d’Amfreville-la-Mivoie ferme en 1963 et ses bâtiments sont repris par diverses entreprises pour servir notamment d'entrepôts.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 19e siècle , daté par travaux historiques
- Principale : 1er quart 20e siècle , daté par travaux historiques
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Dates
- 1835, daté par travaux historiques
L'usine située en bordure de la Seine comprend une dizaine de bâtiments tous édifié en brique. Les ateliers les plus récents sont couvert en shed, ou se présentent comme de vaste halls en brique et structure métallique.
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Murs
- brique
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Toitstuile mécanique
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Étages2 étages carrés
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Couvrements
- charpente métallique apparente
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans
- shed
- pignon couvert
- croupe
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Énergies
- énergie thermique
- produite sur place
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État de conservationétablissement industriel désaffecté, menacé
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Éléments remarquablesatelier de fabrication
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) ECPAD
- (c) Région Normandie - Inventaire général
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- (c) Région Normandie - Inventaire général
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Bibliographie
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CHASSAGNE, Serge. Le coton et ses patrons. France, 1760-1840. Paris : EHESS, 1992.
p. 476, 477, 559-563 -
SENTILHES, Armelle. De Bolbec à Rouen, le parcours emblématique de François-Florimond Keittinger, fabricant d'indiennes, 1794-1874. In Précis analytique des travaux de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, 2007.
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LE VERDIER, Pierre. Mémoires concernant la famille Keittinger : une famille industrielle. s.d., 60 p.
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Règlement nouveau de la société de secours mutuels des ouvriers de la maison Keittinger et fils à Lescure. Ed. Imprimerie Benderitter, Rouen, s.d., 30 p.
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Règlement nouveau de la société de secours mutuels des ouvriers de la Keittinger et fils à Lescure. Ed. E. Cagniard, Rouen, 1883, 28 p.
Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.
Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.