Dossier d’œuvre architecture IA76001819 | Réalisé par
Real Emmanuelle (Contributeur)
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel de la vallée de la Basse-Seine
usine d'aliments pour le bétail de la Coopérative Agricole de Haute-Normandie, puis Cap Seine - Union Normandie Vexin
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Basse-Seine
  • Hydrographies la Seine
  • Commune Bonsecours
  • Lieu-dit Eauplet
  • Adresse 23, 25 rue de la République
  • Cadastre 2006 AH 214, 215, 217
  • Dénominations
    usine de produits pour l'alimentation animale
  • Appellations
    usine CAHN, usine Cap Seine
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, silo, bureau, quai, aire des matières premières, quai, voie navigable

En 1936, la Coopérative Agricole de Haute-Normandie (CAHN), créée en 1920, installe à Bonsecours sur le secteur d’Eauplet, en bord de Seine, un silo céréalier d’une capacité de stockage de 4500 tonnes. C’est alors le premier silo à grains établi sur le port de Rouen. En 1950, lui est adjoint un second silo et un atelier de fabrication d’aliments pour bétail dont la capacité de production est de 60 000 tonnes par an. Les céréales et autres éléments végétaux associés (tourteaux de soja, luzerne, pulpe…) y sont nettoyés, broyés, mélangés, malaxés et compressés.

En 1991, la partie du site dédiée à la transformation des substances végétales est entièrement réaménagée et largement augmentée par la construction d’un nouvel atelier de 2800 m2 qui permet de porter la capacité de production annuelle à 108 000 tonnes. Parmi plusieurs projets, le conseil d’administration du groupe CAHN retient celui de Semada Ingenierie un bureau d’études agroalimentaire nantais créé à en 1972 (chef de projet : Bernard Daviez). Le nouvel espace de production est un bâtiment composé de quatre parallélépipèdes en bardage de tôle s’imbriquant les uns dans les autres et simulant un équilibre fragile. Cette œuvre déstructurée et provocatrice est inspirée du mouvement déconstructiviste apparu à la fin des années 1980.

Du fait de sa situation en bord de Seine, à l’entrée de Rouen (site protégé), le permis de construire de l’usine délivré au printemps 1991 nécessite la validation de la commission des Sites relevant de la DDE. Parallèlement, étant donné les risques liés à l’activité des prescriptions particulières sont apportées au bâtiment : toutes les parois des espaces de production et de manutention exposés aux poussières sont munies de dispositifs permettant de limiter les effets d’une éventuelle explosion. Ainsi tous les transporteurs à chaine et systèmes élévateurs sont “ clos ” afin de limiter les émissions de poussières. De même, les toitures sont réalisées en matériaux légers de manière à offrir le moins de résistance possible en cas d’explosion.

A la fin des années 1990, le groupe Cap Seine rachète la société CAHN et poursuit l’activité du site. Ce dernier est transféré dans le courant des années 2000 à la société UNV (union Normandie Vexin) filiale du groupe Cap Seine. En 2005, elle emploie 25 personnes et produit annuellement 100 000 tonnes d’aliments pour le bétail.

Cette usine dédiée à la production d’aliments pour le bétail comprend deux silos céréaliers, un entrepôt pour le stockage des autres substances végétales entrant dans la composition des granulés, un atelier de transformation-fabrication et un entrepôt pour le stockage des produits finis en vrac ou conditionnés en sacs.

Les deux silos céréaliers sont construit en béton armé.

Le premier atelier de fabrication, édifié en 1950, est construit en rez-de-chaussée, en parpaings de béton et couvert d'une toiture en shed. Il est réutilisé comme lieu de stockage.

Le second atelier de fabrication, édifié en 1991, est un bâtiment entièrement métallique à l’exception des fondations et des sols réalisés en béton. Son ossature est en acier galvanisé et son enveloppe est en bardage de tôle d’acier galvanisée, laquée et plastifiée. Les parallélépipèdes qui le composent sont peints de différentes couleurs, initialement dans des tons pastel extraits du nuancier Nergal Pab.

L’assise de l’atelier, correspondant au parallélépipède gris-bleu, mesure 24 m de longueur sur 12 m de largeur et 27 m de hauteur. Il est dédié au stockage des produits finis en vrac et s’ouvre sur un quai de déchargement.Le parallélépipède gris-rose dotée d’une toiture triangulaire qui mesure 8 m de longueur, 6,5 m de largeur et 43 m de hauteur abrite les broyeurs alimentés par transporteurs à bande. Enfin, le parallélépipède jaune qui mesure 17,5 m de longueur, 9 m de largeur et 51 m de hauteur, abrite les extrudeurs et mélangeurs.

Le processus de transformation se déroule sur 11 niveaux, de façon verticale utilisant la gravité. Il comprend les opérations suivantes : dosage, pesage, broyage, mélange, presse et granulation, refroidissement, émiettage, expédition en vrac par camion au moyen de trémies ou ensachage pour expédition en sacs. La voie fluviale utilisé initialement pour le trafic des céréales est désormais abandonnée au profit de la route.

  • Murs
    • béton béton armé
    • béton parpaing de béton
    • acier pan de métal
  • Toits
    béton en couverture, tôle galvanisée
  • Étages
    10 étages carrés
  • Couvertures
    • terrasse
    • shed
    • toit à longs pans
  • Autres organes de circulation
    toboggan de manutention
  • Énergies
    • énergie électrique achetée
  • Statut de la propriété
    propriété d'une société privée

Bibliographie

  • REAL, Emmanuelle. Le paysage industriel de la Basse-Seine. Rouen : Connaissance du patrimoine de Haute-Normandie, Service régional de l'inventaire du patrimoine culturel de Haute-Normandie, coll. Images du patrimoine 249, 2008, 263 p.

    p. 256-257.

Annexes

  • Etude d'impact de l'atelier projeté, 1991.
Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2002, 2006
(c) Région Normandie - Inventaire général
Real Emmanuelle
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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