Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.
- patrimoine industriel, patrimoine industriel de la vallée de la Basse-Seine
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Collection particulière
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Vallée de la Basse-Seine
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Hydrographies
la Seine
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Commune
Le Grand-Quevilly
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Adresse
boulevard de Stalingrad
,
avenue Eugène Varlin
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Dénominationsusine à gaz, cokerie
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Appellationsla Cokerie Gazière
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Parties constituantes non étudiéesaire des matières premières, aire de concassage, cokerie, gazomètre, four industriel, hangar industriel, atelier de fabrication, château d'eau, laboratoire, bâtiment administratif d'entreprise, centrale thermique, quai, voie navigable
En 1951, Gaz de France lance la construction d’une importante cokerie sur la commune de Grand-Quevilly pour remplacer les usines à gaz de l'île Lacroix, de Sotteville et des Emmurés, toutes trois sinistrées partiellement ou en totalité durant la seconde Guerre Mondiale. Les travaux, financés à l’aide de dommages de guerre, sont achevés au bout de 5 ans et l’usine est mise en service le 16 février 1955 et le 8 juillet de la même année, elle est inaugurée officiellement par André Morice, ministre de l’Industrie et du Commerce.
L’usine est implantée sur la commune de Grand-Quevilly sur un terrain de 26 ha situé en bord de Seine, où elle dispose d’un quai de 300 m de long équipé de 3 portiques pour réceptionner le charbon importé par voie d’eau et assurer l’écoulement du coke et des produits annexes qu’elle fabrique. C’est alors la troisième plus importante cokerie gazière de Gaz de France, tant en termes de taille, de capacité de production que d’effectif : elle mesure 800 m de long sur 310 m de large, emploie 300 personnes et consomme 800 T de charbon quotidiennement pour produire un volume journalier de 360 000 m3 de gaz et 5 à 600 T de coke, mais aussi des sous-produits de la distillation du charbon, tels que du benzol (6 à 8 T), du goudron (25 à 30 T), du sulfate d’ammoniac (7 à 8 T) qu’elle revend aux usines d’engrais chimiques Saint-Gobain et à la société Parisienne des Asphaltes, établies dans son voisinage. Ainsi sa production est-elle tout autant destinée à l’usage privé qu’à celui de l’industrie. L’usine assure la distribution de sa production grâce à un important réseau de transport par feeders permettant d’alimenter toute la région rouennaise, mais également le pays de Caux et le département de l’Eure.
L’arrêt de la consommation de gaz manufacturé au profit du gaz naturel entraine l’arrêt définitif de la cokerie en 1968, à peine 13 ans après sa mise en service, et ses installations sont progressivement démantelées de 1970 à 1972.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 20e siècle , daté par travaux historiques
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Dates
- 1955, daté par travaux historiques
- 1972, daté par travaux historiques
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Auteur(s)
- Personnalité : propriétaire, commanditaire attribution par travaux historiques
- Auteur : maître de l'oeuvre attribution par travaux historiques
Les charbons importés par la Seine sont déchargés par trois portiques sur les 300m de quai de la cokerie. Le parc de stockage a une capacité de 60 000 T. L'un des portiques, servant à la mise en stock est équipé d'un tapis transporteur de 960 m, avec verseur automatique qui achemine les charbons jusqu'à la cokerie à un rythme de 400 T/h.
Les charbons sont d'abord traités dans des concasseurs, puis stockés en fonction de leur taille et de leur qualité dans une série de silos en béton armé. La partie inférieure des silos est équipée de mélangeurs à vis et de broyeurs à marteau permettant d'obtenir des mélanges de qualité et de diverses granulométries. Un tapis incliné achemine alors le mélange dans une tour à charbon d'une capacité de 2 000 T. Cette tour est compartimentée afin de pouvoir traiter simultanément deux mélanges différents.
Les fours de type Disticoke-Beker sont regroupés en deux batteries : l'une dispose de 21 fours provenant du démontage d'une usine métallurgique située à Trignac (Loire-Atlantique), l'autre de 15 fours neufs. Ces fours, construits en silice, peuvent contenir 16 à 18 T de charbon. La durée de cuisson est de 18h, chaque four ayant une puissance de distillation journalière de 20 à 22 T de charbon. Les produits de la combustion du gaz de chauffage sont ensuite évacués par une cheminée en brique de 80 m de hauteur. A la sortie des fours, le gaz est refroidi par des condenseurs à tubes d'eau verticaux, puis acheminé jusqu'aux deux gazomètres de 40 000 m3 de capacité unitaire par un phénomène d'aspiration et de refoulement, puis dégoudronné et épuré.
La cokerie dispose d'un magasin ouvert en béton armé desservi par un pont-roulant pour la manutention des matières épurantes. Après comptage dans des compteurs à pistons rotatifs de type Delta, le gaz est stocké dans deux gazomètres de type hélicoïdal à trois levées, de 40 000 m3 chacun. Le chauffage des fours est assuré par une centrale de gazogènes à gaz pauvre. La vapeur produite par l'extinction à sec du coke permet l'alimentation d'une centrale électrique comportant deux turbo-alternateurs de 1000 kW.
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Murs
- béton béton armé
- brique
- acier
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Énergies
- énergie thermique produite sur place
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État de conservationdétruit
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Statut de la propriétépropriété d'une société privée
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Bibliothèque municipale de Rouen
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Collection particulière
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Collection particulière
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Collection particulière
Documents d'archives
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Archives Nationales. Pierrefitte-sur-Seine. Répertoire 19770805/253 - DG 775. Dommages de guerre des entreprises de gaz et d’électricité (1922-1965). Groupe régional de production thermique 3 - Normandie. (1943-1957).
Compagnie centrale d'énergie électrique - Cokerie de Grand Quevilly
Périodiques
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BOESWILLWALD, P. La Cokerie Gazière de Grand-Quevilly va alimenter toute la Normandie. In : La Revue de Rouen, 1953, n°3, p. 10-18.
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QUEHEN, Jacques. L’industrie du gaz de ville en Normandie. In: Études Normandes, livraison 14, n°48, 1er trimestre 1955, p. 197-224.
p. 216-218
Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.
Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.