Dossier d’œuvre architecture IA76000552 | Réalisé par
Real Emmanuelle (Contributeur)
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel de la vallée de la Basse-Seine
  • patrimoine industriel, patrimoine industriel protégé MH
raffinerie A. André Fils s. a., puis société maritime des Pétroles, puis société anonyme des Pétroles Jupiter, puis usine de chaudronnerie Van Leer
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Basse-Seine - Le Grand-Quevilly
  • Hydrographies La Seine
  • Commune Le Grand-Quevilly
  • Adresse Stalingrad
  • Cadastre 1982 AB 1,27
  • Dénominations
    raffinerie de pétrole
  • Appellations
    A. André Fils s. a., société maritime des Pétroles, société anonyme des Pétroles Jupiter
  • Destinations
    usine de chaudronnerie
  • Parties constituantes non étudiées
    logement de contremaître, logement patronal

Le 10 décembre 1904, la société anonyme A. André et Fils reçoit l'autorisation par arrêté préfectoral d'exploiter une usine de réception, de distillation et de raffinage des huiles de pétrole au lieu dit du Gord, le long des boulevards, face aux Chantiers de Normandie sur un terrain de 4 hectares et 70 ares.

Les matières traitées sont alors les huiles et essences brutes. L'emmagasinage s'effectue à l'aide de pipe-lines faisant communiquer les appontements placés en face de l'usine Bedford dans le bassin au pétrole. Après distillation et raffinage, les produits sont expédiés en fûts, bidons, wagons et bateaux-citernes. L'établissement peut traiter 15 à 20 000 tonnes de pétrole par an. Les déchets, goudrons et résidus sont revendus. En raison des protestations émanant des Chantiers de Normandie ( Chantiers de Saint-Nazaire), la mise en activité de l'usine est arrêtée en 1905 et retardée jusqu'en 1908. En 1922, la Société Maritime des Pétroles succède à la société A. André Fils. La même année, Auguste Perret se voit confié la construction de maisons pour le directeur de l'usine et pour les contremaîtres consistant en deux logements mitoyens. En 1925 et 1926, leurs plans sont publiés dans les revus spécialisées L'architecture vivante et La construction moderne. Elles sont encore en place aujourd'hui. En 1929, la société Maritime des Pétroles est absorbée par la Société des Pétroles Jupiter, qui cette même année, met en service une raffinerie moderne à Petit-Couronne.

Le 13 février 1937, la société générale de Huiles de pétrole, dont le siège social est à Paris, 21 rue de la Bienfaisance fait connaître qu'elle a pris possession d'une partie de l'usine de réception, de distillation et de raffinage des huiles de pétrole et d'essence minérales qui a fait l'objet d'un arrêté préfectoral d'autorisation en date du 10 décembre 1904 au nom de la s.a. A. André et fils. Auparavant la Sté maritime s'était rendue acquéreuse, le 22 avril 1920 de l'usine A. André et fils, spécialisée dans la réception, la distillation et le raffinage des huiles minérales d'éclairage et spécialement des essences de pétrole. La dite Sté maritime des pétroles s'est fait absorber en 1929 par la s.a. des pétrole Jupiter. Cette partie du dépôt comprend 4 réservoirs de 4 500 m3 et une salle de pompes. En 1938, la Standard française des pétroles s.a. au capital de 605 000 000 f dont le siège social est à Paris, 82 avenue des Champs Elisée fait savoir qu'elle exploite au lieu et place de la Standard franco américaine de raffinage qui en 1934 avait repris l'usine anciennement A. André et fils.

Les installations sont incendiées le 9 juin 1940 avant l'arrivée des allemands à Rouen. A l'emplacement de l'ancienne raffinerie de pétrole André est installée aujourd'hui l'usine de chaudronnerie Van Leer France qui utilise la maison du directeur, construite par Perret, comme local du comité d'entreprise et local syndical. Les logements de contremaîtres très dégradés ont été protégés au titre de Monuments Historiques en 1996, entièrement restaurés et rachetés par l'agglomération de Rouen pour devenir un lieu d'exposition.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 2e quart 20e siècle , daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1904, daté par travaux historiques
    • 1922, daté par travaux historiques
    • 1940, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Perret Auguste
      Perret Auguste

      Fils d’un tailleur de pierre exilé à Bruxelles en 1871, il fait ses études à l’ENSBA de 1891 à1895, entre dans l’entreprise Perret et fils en 1895, spécialisée dans le béton armé, qui devient en 1905 Perret Frères. Il construit l’immeuble Franklin à Paris(1903), le théâtre des Champs Elysées(1911), l’église du Raincy (1923), la salle Cortot (1929), le Mobilier national(1936) et le Musée des Travaux public(1939) à Paris. Il est nommé architecte en chef de la Reconstruction du Havre en 1945, ainsi que de celle d’Amiens; sa dernière oeuvre est le centre nucléaire de Saclay en 1952. Il est actif en Afrique du Nord et en Egypte avant et après la Première Guerre mondiale. Auguste Perret est considéré comme l’héritier de la tradition rationaliste française. Porteur d’une vision pionnière, il a inventé un nouvel ordre classique fondé sur les techniques modernes de construction ;il a participé à l’essor international du béton armé et a contribué à en faire un matériau noble de l’architecture. Professeur de renom, il a rassemblé autour de lui une équipe d’anciens élèves et est à l’origine de l’école du classicisme structurel dont la Reconstruction du Havre constitue le chef d’oeuvre, reconnu par l’UNESCO en 2005. (ABRAM, 2005, CROSNIER, 2006).

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      architecte) attribution par travaux historiques

La raffinerie est détruite. Ne substituent que des logements.

Les logements de contremaîtres sont des maisons jumelées construites sur un plan rectangulaire, un étage carré, toit en terrasse, baie rectangulaire. Charpente, escalier de distribution et murs extérieurs sont en béton armé. Les murs de soubassement sont en silex et les murs intérieurs en brique pleine. Ils ont été restauré.

Le logement patronal construit sur le même plan, sur un étage carré et toit en terrasse, reprend le même parti et les même matériaux de construction. Il a néanmoins la particularité de posséder une cave en sous-sol.

  • Murs
    • silex
    • brique
    • béton armé
  • Toits
    béton en couverture
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • terrasse
  • Typologies
    baie rectangulaire
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté, détruit, restauré
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1996/09/30
  • Précisions sur la protection

    inscrit MH

  • Référence Patriarche
    PA76000015

Documents d'archives

  • AD Seine-Maritime. Série M. Sous-série 5M : 5 M 514. Bâtiments insalubres, dangereux et incommodes de Grand-Quevilly.

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : 5 M 514
    Arrêté préfectoral autorisant la s.a. A. André et Fils à exploiter une usine de réception, de distillation et de raffinage des huiles de pétrole, au lieu dit du Gord à Grand-Quevilly, 10 décembre 1904.
  • AD Seine-Maritime. Série M. Sous-série 5M : 5 M 514. Bâtiments insalubres, dangereux et incommodes de Grand-Quevilly.

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : 5 M 514
    Plan d'ensemble des terrains situés dans un rayon de 500 m de l'usine projetée, s.n., 1/1000e, 1904.
  • AD Seine-Maritime. Série M. Sous-série 5M : 5 M 514. Bâtiments insalubres, dangereux et incommodes de Grand-Quevilly.

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : 5 M 514
    Plan de l'usine A. André et fils s.a., 1/200e, vers 1910.
  • AD Seine-Maritime. Série M. Sous-série 5M : 5 M 514. Bâtiments insalubres, dangereux et incommodes de Grand-Quevilly.

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : 5 M 514
    Plan générale de l'usine, s.n., 1/200e, 1920.
  • AD Seine-Maritime. Série M. Sous-série 5M : 5 M 514. Bâtiments insalubres, dangereux et incommodes de Grand-Quevilly.

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : 5 M 514
    Acquisition de l'usine André par la Société Maritime des Pétroles, 22 avril 1920.
  • AD Seine-Maritime. Série M. Sous-série 5M : 5 M 514. Bâtiments insalubres, dangereux et incommodes de Grand-Quevilly.

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : 5 M 514
    Absorbtion de la Société Maritime des Pétroles par la s.a. des Pétroles Jupiter, 1929.
  • AD Seine-Maritime. Série M. Sous-série 5M : 5 M 514. Bâtiments insalubres, dangereux et incommodes de Grand-Quevilly.

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : 5 M 514
    Exploitation du site par la Standard Franco Américaine, 1934.
  • AD Seine-Maritime. Série M. Sous-série 5M : 5 M 514. Bâtiments insalubres, dangereux et incommodes de Grand-Quevilly.

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : 5 M 514
    Rachat d'une partie de la raffinerie A. André et fils par la Société Générale des Huiles de pétrole, 13 février 1937.
  • AD Seine-Maritime. Série M. Sous-série 5M : 5 M 514. Bâtiments insalubres, dangereux et incommodes de Grand-Quevilly.

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : 5 M 514
    Exploitation du site par Standard Francaise des Pétroles, 1938.

Bibliographie

  • REAL, Emmanuelle. Le paysage industriel de la Basse-Seine. Rouen : Connaissance du patrimoine de Haute-Normandie, Service régional de l'inventaire du patrimoine culturel de Haute-Normandie, coll. Images du patrimoine 249, 2008, 263 p.

Date(s) d'enquête : 1996; Date(s) de rédaction : 1996, 2006
(c) Région Normandie - Inventaire général
Real Emmanuelle
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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