Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.
- inventaire topographique, Le Havre agglomération
- patrimoine industriel, patrimoine industriel de la vallée de la Basse-Seine
-
Miossec YvonMiossec Yvon
Photographe du SRI Rouen, actif entre 1969 et 2010.
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Le Havre agglomération
-
Commune
Le Havre
-
Lieu-dit
L'Eure,
La Vallée
-
Adresse
avenue des Tréfileries
,
rue Armand Agasse
,
rue Viviani
,
boulevard Jules Durand
-
Cadastre
1941
M31
;
1941
M33
-
Dénominationscité ouvrière
-
Appellationscité des Tréfileries, cité polonaise
-
Dossier dont ce dossier est partie constituante
-
Parties constituantes non étudiéesmaison, cinéma, ouvroir, stade, boutique, gymnase
En octobre 1895, Lazare Weiller règle avec la mairie de Graville les problèmes de voirie concernant ses terrains « où devaient se construire les cités ouvrières créées par la Compagnie Weiller ». En 1904, il obtient l'autorisation d'ouvrir une voie privée pour relier le boulevard Sadi Carnot [Jules Durand] avec la rue de la Vallée et l'avenue des Tréfileries. Les maisons du directeur et des ingénieurs au sud des terrains sont implantées dans la foulée de l'autorisation de voierie, avant la cité ouvrière proprement dite, les baraques en bois précaires bâties par les ouvriers occupant le site. L'ensemble de la cité et de ses équipements n'est réalisée qu'après la Première Guerre mondiale. Elle constituée de plusieurs entités séparées : la cité française aménagée vers 1920 avec un lavoir, l'hôtel des célibataires qui héberge les premiers immigrés Polonais et les maisons des contremaîtres, situés le long de la rue Amand Agasse. La cité polonaise, construite entre 1922 et 1927, impasse Réal, comprend 72 logements pour les 300 ouvriers polonais recrutés par le biais de la Société générale d'immigration. L'Union Sportive des Tréfileries construit en 1922 la salle des sports (Gymnase Le Bourvellec) et le terrain de football (Stade Marcel Royer). La pouponnière, établie près de l'usine pour permettre aux ouvrières d'allaiter sur leur temps de travail, est tenue par des infirmières et des sœurs. Les maisons des contremaîtres sont séparées de celles des ouvriers par une barrière fermant à clef l'avenue des Tréfileries au niveau du lavoir commun. Sur le plan cadastral de 1941, figurent des baraquements alignés avenue des Tréfileries, ainsi que des maisons en série. Dans les années 1980, la partie centrale de la cité fait place à un ensemble de petits immeubles supprimant une partie de l'avenue des Tréfileries, devenue une allée. Le jardin public avec pièce d'eau situé à l'Est du gymnase est restructuré pour former avec son terrain une coulée verte.
-
Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle , daté par travaux historiques
- Principale : 4e quart 20e siècle , daté par travaux historiques
-
Dates
- 1920, daté par travaux historiques
- 1922, daté par travaux historiques
- 1927, daté par travaux historiques
-
Auteur(s)
-
Auteur :
Weiller Lazareauteur commanditaire attribution par sourceWeiller Lazare
Ingénieur, constructeur de lignes télégraphiques et homme politique. Né en Alsace d'un père colporteur, il est envoyé en 1872, après l'annexion de l'Alsace-Lorraine, chez son oncle Moïse Weiller, industriel en Charente ; il bénéficie d'une bourse et étudie la physique chimie à Oxford avant de travailler dans l'usine de tamis métalliques de son oncle à Angoulême. Dès 1880, il fait des recherches d'un alliage pour réaliser des fils de métal fins et solides, aussi conducteurs que le cuivre mais facilement étirables. Il dépose les brevets du bronze siliceux et du cuivre phosphoreux, qui font sa fortune, les besoins étant considérables pour les réseaux d'électricité et de téléphone. Il crée en 1883 la société Lazare Weiller qui exploite la tréfilerie d'Angoulême et crée dans les années 1890 une usine plus importante au Havre, port stratégique pour l'importation du cuivre et l'exportation des produits finis. En 1901, il crée la Compagnie des tréfileries et laminoirs du Havre, produit des câbles téléphoniques à multiples conducteurs et se spécialise dans les câbles sous-marins. En 1889, il invente le phoroscope, réalisé en 1898, qui transmet des images à distance et est considéré comme l'ancêtre de la télévision. Ebranlé par la crise du cuivre en 1900, il achète en 1903 le brevet du taximètre et participe à la fondation de la compagnie générale des compteurs, de celle des automobile de place [taxis] en 1905, et de compagnies identiques en Europe et à New-York. Il crée en 1908 un prix pour récompenser les premier vol d'une heure en circuit fermé remporté par les frères Wright. Homme Politique républicain, il est chargé en 1901 d'une mission aux Etats-Unis, et en tire l'ouvrage "les Grandes idées d'un grand peuple" en 1904,pour promouvoir l'organisation du travail à l'américaine.
-
Auteur :
Il subsiste rue Armand Agasse une série des maisons jumelées entre courette et jardinet, du même type que celles de Frileuse au Havre : un corps en rez-de-chaussée, flanqué de deux corps à étage à façade en pignon prolongé d'appentis, le tout surmonté d'un toit débordant couvert en ardoise ; le décor néo-régionaliste des années 1930, en faux pan-de-bois n'a pas toujours été conservé. Avenue des Tréifleries, il subsiste une autre série de maisons-blocs enduites, à un étage et couvertes en ardoise dont certaines ont conservé un décor art-déco ou en faux pan de bois au surcroit. La cité a conservé le gymnase de plan allongé à deux absides, en brique couvert en ardoise, deux stades ainsi que les maisons des ingénieurs et des directeurs des Tréfileries (étudiées).
-
Murs
- brique enduit
-
Toitsardoise
-
Plansplan orthogonal
-
Étages1 étage carré
-
Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
-
Escaliers
- escalier dans-oeuvre
-
État de conservationvestiges
-
Statut de la propriétépropriété privée
propriété publique
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Collection particulière
Périodiques
-
La maison des Ingénieurs au Passé et au futur. In Le Havre libre, 11 avril 1990.
Documents figurés
-
AD Seine-Maritime. 2023 W 304/11. Le Havre. Plan cadastral, calque, 1941. Section M31.
-
AD Seine-Maritime. 2023 W 304/13. Le Havre. Plan cadastral, calque, 1941. Section M33.
Chercheuse au Service Régional de l'Inventaire de Haute-Normandie de 1972 à 1978. Cheffe du Service Régional de l'Inventaire de Basse-Normandie et chercheur de 1978 à 1988. Chercheur au Service Régional de l'Inventaire de Haute-Normandie de 1988 à 2005, puis chef du dit Service et chercheur de 2005 à 2015. Spécialités : patrimoine rural, patrimoine urbain, patrimoine de la villégiature. Etude fondamentale de l'agglomération du Havre. Publications : Claire Etienne-Steiner.
Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.
Chercheuse au Service Régional de l'Inventaire de Haute-Normandie de 1972 à 1978. Cheffe du Service Régional de l'Inventaire de Basse-Normandie et chercheur de 1978 à 1988. Chercheur au Service Régional de l'Inventaire de Haute-Normandie de 1988 à 2005, puis chef du dit Service et chercheur de 2005 à 2015. Spécialités : patrimoine rural, patrimoine urbain, patrimoine de la villégiature. Etude fondamentale de l'agglomération du Havre. Publications : Claire Etienne-Steiner.