Dossier d’œuvre architecture IA61002252 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, églises de Normandie
Chapelle Sainte-Marie
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Observatoire du patrimoine religieux

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Orne
  • Commune Tinchebray
  • Adresse Boulevard Du Nord

En 1851, l'évêque de Sées, Monseigneur Rousselet, charge l'abbé Duguey de fonder un collège religieux. L’établissement compte à ses débuts soixante élèves, et prend de l’importance au cours du XIXe siècle. Des personnalités comme André Breton ou Fernand Léger ont étudié dans cet institut. La chapelle Sainte-Marie est construite entre 1862 et 1865 à la demande du révérend Père Alphonse Tillier. Les plans sont réalisés par l’abbé Robert, doyen du chapitre métropolitain de Rouen. En 1904 la loi interdit l’enseignement par les congrégations religieuses, le collège est fermé. Un ancien élève de l’institut, Pierre Fortin, rachète l’établissement en 1908 pour y installer une chocolaterie dans l’aile ouest. Il laisse l’aile est pour la création d’une école libre. Pendant la Première Guerre mondiale, la chocolaterie et la chapelle Sainte-Marie sont transformées en hôpital militaire. En 1919, l’aile ouest est détruite par un incendie. En 1921, l’usine reprend son activité dans l’aile est. La chocolaterie existe encore aujourd’hui. L’institut rouvre en 1953 sous le nom « Association Espérance et Vie ». L’ancien collège est remplacé par un lycée professionnel et technique installé dans de nouveaux bâtiments construits à l'emplacement de l'aile ouest qui avait brulée. Le lycée ferme en 2011, les bâtiments et la chapelle Sainte-Marie reviennent alors à la mairie. En 2016, l’association diocésaine de Sées acquiert la chapelle Sainte-Marie, son parvis, et deux annexes pour un euro symbolique. Les autres bâtiments de l'aile ouest sont aujourd’hui utilisés par les services techniques de la ville. C’est l’association de Sauvegarde de la chapelle Sainte-Marie qui s’occupe de l’activité cultuelle et des petits travaux d’entretien.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle , daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1861, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)
    • Personnalité : commanditaire attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Robert Charles Louis Napoléon , dit(e) Abbé Robert, chanoine Robert
      Robert Charles Louis Napoléon

      Né à Ingnouville (actuellement le Havre) en 1804. Polytechnicien et ingénieur naval à Cherbourg, devenu ecclésiastique sur le tard, fondateur de l’institution ecclésiastique d'Yvetot (76), dont il construit la chapelle. Nommé architecte ecclésiastique du diocèse de Rouen, il construit un grand nombre d'églises en Seine-Maritime, paroissiales ou dépendant d'institutions, en style roman normand calqué sur l'église abbatiale de Saint-Georges de Boscherville, en pierre calcaire (Barentin), mais surtout en matériaux locaux (brique et silex). Il s'oppose ainsi à l'autre abbé constructeur (mais non praticien) de Seine-Inférieure, Jean-Baptiste Désiré Cochet, qui préconise le style gothique rayonnant pour l'architecture religieuse. Il construit néanmoins quelques édifices gothiques (l'Institution Join-Lambert à Bois-Guillaume). En revanche, ses disciples, Constant Martin et Delphyr Marical, appliqueront systématiquement ce style jusqu'à la médiocrité.

      Dans la Manche, il intervient à l’abbaye de Bricquebec et à Cherbourg.

      Il meurt à Rouen en 1885.

      Michel Godefroid, Le chanoine Robert, architecte ecclésiastique du diocèse de Rouen au XIXe siècle, Revue d'histoire de l'église de France, 1967, n°190.

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      architecte attribution par travaux historiques

L’édifice en granite et en calcaire (encadrement des baies et portail) n’est pas orienté, le chœur se situe au nord. On accède à la chapelle par une cour d’honneur circulaire ornée en son centre d'une statue de Jeanne d'Arc. La façade de la chapelle est composée de deux tours surmontées de deux fines flèches en maçonnerie, la hauteur de cet ensemble est de 54 mètres. Ces deux tours encadrent le portail, au-dessus duquel se trouve une rosace puis un fronton surmonté d’une croix. Le portail possède un tympan ouvragé et un fronton surmonté d’une statue de Vierge à l’Enfant. L’édifice possède une nef et deux collatéraux qui se terminent, au nord, par deux chapelles communicantes. Une arcade brisée sépare la nef du transept, orné en partie haute de deux grandes rosaces. Le chœur à chevet polygonal est entouré par un déambulatoire. L’encadrement des baies et les portails sont en calcaire et le reste de l’édifice est en granite. Les collatéraux sont séparés en cinq espaces, dans l’espace nord-ouest se trouve la chapelle dédiée à la Vierge. L’élévation de la nef est composée de grandes arcades brisées et de fenêtres hautes ouvragées. Dans le chœur, les trois arcs brisés centraux portent un décor peint, celui du milieu est surmonté d'une composition architecturée. En revers de façade, une tribune repose sur quatre colonnes. A l’intérieur, les murs et la voûte sont couverts d’un badigeon blanc cassé.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • granite pierre de taille
    • granite moellon
    • badigeon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    3 vaisseaux
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe polygonale
    • toit à deux pans pignon découvert
    • flèche en maçonnerie
    • appentis
  • Typologies
    néo-gothique
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
  • Représentations
    • ornement géométrique, ornement végétal, feuillage, dragon, lion, Vierge à l'Enfant
  • Précision représentations

    Sur le massif sud, des arcatures aveugles encadrent le portail et décorent les deux premiers étages des tours. Trois sculptures ornent le fronton du portail, à gauche un lion ailé, à droite un dragon, et au-dessus une Vierge à l’Enfant. A l’intérieur, les chapiteaux sont sculptés d'ornements végétaux. Une frise sculptée de motifs trilobés court tout le long de l’édifice. Les trois arcades centrales du chœur, peintes en vert, rouge et or présentent des motifs géométriques et des ornements végétaux.

  • Mesures
    • l : 54 mètre (Approximatif)
    • la : 32 mètre (Approximatif)
  • Statut de la propriété
    propriété d'une association diocésaine
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Bibliographie

  • LAUTRETTE, J.-C. Bref historique et descriptif architectural de La Chapelle Sainte Marie. 2018. 6 p. [non publié]

Périodiques

  • VILLEROY, Gérard, NORMAND, Jean-Luc. Les églises de Tinchebray. Le Pays Bas-Normand, 2017, n° 305-306, 188 p.

    Région Basse-Normandie - Inventaire général du patrimoine culturel, Caen
    p.151-175
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Observatoire du patrimoine religieux