Dossier d’œuvre architecture IA61002244 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, églises de Normandie
Eglise Notre-Dame des Montiers
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Observatoire du patrimoine religieux

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Orne
  • Commune Tinchebray
  • Adresse Chemin Des Montiers
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Notre-Dame
  • Appellations
    Notre-Dame des Montiers
  • Parties constituantes non étudiées
    cimetière, croix de cimetière

Deux églises sont construites au XIe siècle, l’église Saint-Pierre et l’église Notre-Dame, à la sortie de Tinchebray, à l’emplacement d’un monastère détruit. Malgré leur proximité, elles sont le siège de deux paroisses différentes. Notre-Dame des Montiers est l’église paroissiale de la commune malgré sa distance avec le bourg. La première mention de l’édifice date de 1082, quand Robert de Mortain donne les prébendes des deux églises à la collégiale de Mortain. Cependant, aucun élément architectural ne subsiste de cette époque. Les éléments les plus anciens de l’édifice, comme le décor (motif de corde) du pilier de la chapelle et de certaines pièces de bois de la voûte, ou les vestiges d’une fresque sur le mur sud de la nef, semblent remonter à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle. L’église actuelle daterait des XVIIe et XVIIIe siècle. En 1613, les habitants ont pour projet de remplacer le clocher situé sur la nef par une tour-clocher en pierre. Ce projet est achevé en 1621, alors que cinq ans avant l'ancien clocher avait été détruit lors d’une violente tempête. En 1622, le bras nord du transept est construit (chapelle Sainte-Anne). Le portail occidental date de 1742, modifiant l’entrée de l’église qui se trouvait vraisemblablement au nord. En 1791, les deux paroisses sont unifiées, l’église Saint-Pierre, désaffectée, perd son statut d’église paroissiale. En 1792, une partie de son mobilier et ses deux cloches sont installées dans l’église Notre-Dame. L’église Saint-Pierre, encore visible sur le cadastre napoléonien de 1830, a aujourd’hui complètement disparu. Entre 1820 et 1830 le chœur de Notre-Dame est agrandi et le retable du maître-autel, toujours en place, est installé. Mais l'église est trop petite pour accueillir les habitants des deux paroisses réunifiées, ce qui conduit à la construction d'une nouvelle église plus grande dans le bourg, Saint-Pierre-Saint-Paul. En 1833, le conseil municipal souhaite que Notre-Dame des Montiers devienne une chapelle relevant de la nouvelle église paroissiale mais le préfet s'y oppose en 1866. En 1977, le mur sud du chœur s’écroule, il est remonté à l’identique et des tirants sont installés pour consolider les murs et la voûte. La couverture de l’église des Montiers est restaurée entre 1978 et 1981.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 17e siècle, 1ère moitié 18e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 2e moitié 15e siècle, 1ère moitié 16e siècle , daté par travaux historiques , (incertitude)
    • Secondaire : 2e quart 19e siècle , daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1621, daté par travaux historiques
    • 1622, daté par travaux historiques
    • 1742, daté par travaux historiques
    • 1820, daté par travaux historiques
    • 1830, daté par travaux historiques

Édifice en granite et en grès. L’église possède une tour-clocher accolée au nord de la troisième travée de la nef, un transept, et un chœur à chevet plat. La sacristie est construite contre le mur nord du chœur. Elle présente des éléments de remploi : le linteau de la porte ainsi que celui de la baie nord semble effectivement provenir d'une autre construction (peut-être l’église Saint-Pierre ?). La tour est surmontée d’une charpente en bois couverte d’ardoises, ouverte sur l’intérieur de l’église par deux arcades brisées. Les baies de l’édifice sont rectangulaires. Concernant la couverture, l’élément pyramidal au niveau de la croisée du transept semble témoigner des nombreuses modifications que l’église a subies (l’ancien clocher se trouvait peut-être à cet emplacement ?). Le mur est du chœur, contre lequel se trouve le retable du maître-autel, est recouvert de plaques de marbre. La voûte en berceau lambrissée était autrefois à charpente apparente, les entraits et les poinçons ont été coupés, on en voit encore la trace sur la voûte de la nef. Cette suppression fragilise l’édifice. La chapelle Saint-Pierre prend place dans le bras sud du transept, la chapelle Saint-Anne dans le bras nord. Plusieurs pierres tombales sont visibles dans l’édifice. A l’intérieur, les murs sont couverts d’un badigeon blanc.

  • Murs
    • granite pierre de taille
    • granite moellon
    • grès moellon
    • essentage d'ardoise
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan en croix latine
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon découvert
    • toit à deux pans pignon couvert
    • toit à deux pans demi-croupe
    • flèche polygonale
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Techniques
    • peinture
    • sculpture
  • Représentations
    • corde
  • Précision représentations

    Sur le mur sud de la nef, un vestige de peinture murale est visible sous le badigeon dégradé, elle est cependant en trop mauvais état de conservation pour en identifier la représentation. Des motifs de corde se retrouvent sur le pilier entre la tour-clocher et le bras nord du transept, et sur certaines pièces de bois de la voûte de la nef.

  • Mesures
    • l : 35 mètre (Approximatif)
    • la : 22 mètre (Approximatif)
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    classé MH, 1985/11/25
  • Précisions sur la protection

    1985/11/25 : classé MH

  • Référence MH
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Documents d'archives

  • LAGNEAU, Jean-François. Eglise des Montiers, Restauration générale, étude préalable. Orne : Tinchebray, 1988.

    Conservation Régionale des Monuments Historiques, Caen
  • Conservation régionale des Monuments historiques. Basse Normandie. Tinchebray, Eglise Notre-Dame des Montiers. Dossier de recensement.

Bibliographie

  • AUBERT, J. (abbé). Les églises de l'Orne et leurs oeuvres d'art. Lyon : Presses de Lescuyer, 1977.

  • DUMAINE, Lucien-Victor. Tinchebray et sa région au bocage Normand. Tome premier, Jusqu'aux Etats Généraux de 1789. Paris : H. Champion, 1883.

    Bibliothèque municipale, Caen : FN B 1387 / 1
    p. 30 - p.296-297

Périodiques

  • VILLEROY, Gérard, NORMAND, Jean-Luc. Les églises de Tinchebray. Le Pays Bas-Normand, 2017, n° 305-306, 188 p.

    Région Basse-Normandie - Inventaire général du patrimoine culturel, Caen
    p.3-p.22 - p.35-p.41
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Observatoire du patrimoine religieux