Dossier d’œuvre architecture IA61001423 | Réalisé par
Maillard Florent (Rédacteur)
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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  • enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
manoir
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional du Perche

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional du Perche - Mortagne-au-Perche
  • Commune Villiers-sous-Mortagne
  • Lieu-dit Nonantel
  • Cadastre 1814 F 80  ; 2015 OF 232
  • Précisions

Le manoir a été bâti pour la famille Chouet. Plusieurs détails architecturaux permettent de dater sa construction de la seconde moitié du 16e siècle, tels les pignons découverts à crossettes ornées de moulurations prismatiques. Au 17e siècle, le manoir est réaménagé comme en témoignent les cheminées monumentales de style Renaissance. Après la Révolution, la propriété passe entre les mains de la famille Saraude de la Charpenterie, puis des Meyer Dubuisson en 1891. L'édifice ne sert plus de logis à partir des années 1930 et devient une dépendance. A l'occasion de la réfection de la couverture, disparaissent les souches de cheminées ainsi qu'un rampant sculpté. Au moment de l'enquête, l'édifice était en cours de rénovation.

Le manoir se situe à une centaine de mètres en contrebas, au sud de la ferme éponyme. Il s'élève sur deux niveaux : un étage de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé surmonté d'un comble. Le sous-sol, divisé en deux pièces par un mur de refend, sert de dépendance : remise au sud-est et cave/cellier au nord-ouest. En façade nord-ouest, deux portes charretières en arc surbaissé donnent accès à la remise, une porte quadrangulaire permet l'accès au cellier. Contre cette même façade, un escalier extérieur à emmarchement à dix degrés permet d'accéder à l'étage par une porte en plein cintre à clef pendante. Cette dernière ouvre sur un palier séparant les deux pièces habitables : au nord-ouest la salle et au sud-est la chambre dont les planchers ont en partie disparu. Elles sont chacune dotées d'une cheminée de style Renaissance en pierre de taille calcaire. Celle de la salle, mieux conservée, possède un décor de moulures sur son entablement et sa hotte droite délimitée par des pilastres ioniques. Au centre de celle-ci prenait place un relief ou un tableau. Dans-œuvre, un escalier en vis en pierre de taille calcaire placé au niveau du mur de refend dessert les deux niveaux d'élévation ainsi que le comble. Il subsiste en partie supérieure de la tour d'escalier (niveau habitable) un vestige de corniche portant un décor de modillons en forme de console. De grandes ouvertures éclairent les pièces du rez-de-chaussée surélevé (deux au nord, trois au sud) et quatre petites fenêtres éclairent l'étage de soubassement (dépendances) au sud. À l'extérieur, le pignon est percé d'une fenêtre quadrangulaire et de six trous de boulin destinés à recevoir des pigeons. La charpente se compose de quatre fermes avec blochets, arbalétriers, jambes-de-force reliant entrait et entrait retroussé et poinçon court. Le contreventement entre les fermes est assuré par deux rangs de pannes ainsi qu'une faîtière et une sous-faitière reliées par de simples liens obliques.

Les murs sont en moellons de calcaire couverts d'un enduit plein altéré. Les chaînages d'angles, encadrements d'ouvertures, corniches en doucine, rampants et crossettes sculptés sont en pierre de taille calcaire, à l'exception des parties basses des chaînes d'angle et des jambages de la porte d'accès à l'étage habitable en pierre de taille de grès ferrugineux (roussard) et d'une partie de la porte du cellier en brique. Le toit à longs pans interrompu par une lucarne pendante en bâtière est couvert en tuile plate.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • État de conservation
    bon état
  • Représentations
    • croix de guerre, obus
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

L'édifice conserve des éléments significatifs de l'architecture seigneuriale des 16e et 17e siècles tels que la tour dans-oeuvre renfermant l'escalier en vis, les ouvertures en plein cintre et en arc surbaissé et les cheminées monumentales de style Renaissance dont une, celle de la salle, est richement ornée.

Bibliographie

  • DESVAUX-MARTEVILLE, Elisabeth. Manoirs du Perche. Art de Basse-Normandie. n° 67, Caen, 1975, 44 p.

    p. 41-42
  • PITARD, J.-F. Fragments historiques sur le Perche, statistique par commune et par ordre alphabétique. Paris : Res Universis, 1993 (fac-similé de l'édition de Mortagne : Daupeley frères, 1866).

    p. 462-463
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Parc naturel régional du Perche
Maillard Florent
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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