Parmi les 41 maisons repérées sur le territoire communal, huit ont été étudiées et font l'objet d'un dossier individuel.
Repères historiques
Aucune date antérieure à 1600 n'a été relevée. Le collège de Courgeon (bâtiment le plus ancien) a été érigé selon certaines sources en 1607 par Pierre Guillou, prêtre, curé de Courgeon. La mairie-école de par ses proportions et sa pente de toit pourrait dater de la même période, mais de trop nombreuses restaurations ont rendu la datation impossible. Ainsi à l'exception de quelques maisons pouvant dater de la seconde moitié du 17e siècle, la majorité des maisons datent de la fin du 18e siècle et du début du 19e siècle, et pour la plupart des maisons de notable (ou maisons à étage) de la seconde moitié du 19e siècle. Cette évolution de la construction peut être attribuée pour certaines maisons à étage (trois spécimens) à leur affectation en commerce ou en auberge. Un pôle de « tisseranderie » est même évoqué dans le bourg de Courgeon, dont l'emplacement n'a pas été déterminé.
Les maisons en agglomération sont majoritaires (38 sur les 41 repérées) ; seules trois sont situées dans un écart ou isolées.
Description
Matériaux et mise en œuvre - couverture
Les matériaux de constructions sont homogènes, les maisons sont édifiées en moellon de calcaire avec des baies en pierre de taille ; deux ont des encadrements en brique. Au bourg, les maisons de la fin du 19e siècle possèdent un enduit plein. Les couvertures sont à longs pans et en tuile plate, hormis les toitures à croupes sur les maisons à étage essentiellement couvertes en ardoise.
Structure et composition d'ensemble
La typologie des maisons est équilibrée entre les maisons en rez-de-chaussée (14) ; les maisons en rez-de-chaussée surélevé (sur sous-sol ou dépendances agricoles) au nombre de 13 et les maisons à étage (14). La typologie des maisons en rez-de-chaussée comprend les maisons surmontées de comble à surcroît (huit) et celles surmontées d'un comble (six). De même, sept maisons en rez-de-chaussée surélevé ont un comble à surcroît, six possèdent un comble. Dix maisons à étage sont à comble à surcroît contre quatre à comble. Ces maisons sont le plus souvent ordonnancées et certaines possèdent deux travées (deux) ; trois travées (neuf) ; cinq travées (deux) et six travées (une).
Bourg, 5, rue Sainte-Anne. Maison en rez-de-chaussée (repérée).
Bourg, 6, rue de l'Eglise. Maison en rez-de-chaussée surélevé (repérée).
Bourg, 14 rue Sainte-Anne. Maison à étage à 3 travées (sélectionnée).
Plusieurs maisons présentent des décors : clefs passantes et saillantes (moulurées avec des végétaux), corniches moulurées soulignant les quatre façades des maisons et à modillons (six), bandeaux. 16 oculi ont été dénombrés ; la plupart sont situés dans les combles à surcroît.
Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.