Dossier d’œuvre architecture IA50003283 | Réalisé par
Chéron Philippe (Contributeur)
Chéron Philippe

Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.

Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.

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  • opération ponctuelle
  • label XXe
marché couvert
Œuvre étudiée
Auteur
  • Chéron Philippe
    Chéron Philippe

    Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.

    Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.

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Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Manche - Granville
  • Commune Granville
  • Adresse 13 rue Ernest-Lefrant , 22 bis rue Général-Patton
  • Cadastre

Le marché couvert de Granville est bâti en 1935. Le bâtiment possède une structure en béton. L'ingénieur Debuisson assure le contrôle du chantier pour le compte de la société des Bétons armés Hennebique (BAH), dont le bureau technique est installé à Rouen.

La marché traverse intégralement un ilot dans le sens sud-nord, placé sur une parcelle débouchant sur les rues Ernest-Lefrant et Général-Patton. Une imposante façade le signale sur ces deux accès.

L'édifice obtient le label Patrimoine XXe du ministère de la Culture en 2006.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1935, daté par source
    • 1936, porte la date
  • Auteur(s)
    • Auteur : architecte signature
    • Auteur : sculpteur signature
    • Auteur :
      Bétons armés Hennebique (BAH) (1898 - 1967)
      Bétons armés Hennebique (BAH)

      Notice biographique

      François Hennebique est né en 1842 à Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais) et mort à Paris le 7 mars 1921. Le bureau d’études Bétons armés Hennebique, fondé en 1894, disparaît en 1967.

      Maçon puis chef de chantier, sans formation d’ingénieur, François Hennebique est entrepreneur à Courtrai depuis 1867 et passe vingt ans en Belgique. Il s’intéresse à l’alliance du fer et du ciment, essentiellement pour protéger le métal du feu. Vers 1890, il élabore le système de construction en fer et béton qui portera son nom ; il dépose en 1892 le brevet de la poutre à étrier (armature de fers ronds placés aux parties supérieure et inférieure de la poutre, solidarisés par des étriers), système de construction adaptable à de multiples situations. Il crée une société d’ingénierie ; en 1898, il abandonne son entreprise de construction pour se consacrer à l’exploitation de ses brevets.

      Dans un marché en rapide expansion (le béton armé est résistant au feu et bon marché), l’essor de la société repose sur la simplicité de la mise en œuvre et sur le sens de l’organisation de François Hennebique. Il établit un réseau d’agents et de concessionnaires, en France, en Europe puis dans le monde entier, transmettant les éléments de calcul de chaque affaire au bureau central à Paris.

      Cette expansion exceptionnelle se prolonge jusqu’à la Première Guerre mondiale. Le produit est adapté à tous les programmes où le béton armé peut remplacer la maçonnerie classique ou les structures métalliques: édifices industriels, bâtiments agricoles, bâtiments publics, habitations, ouvrages d’art, fondations. Les interventions sont souvent modestes, mais parfois importantes comme la Raffinerie parisienne de Saint-Ouen (1894), la filature Barrois frères à Fives-Lille (1896), qui, commentés par la presse, valent à Hennebique la considération d’ingénieurs et d’architectes. La revue Le béton armé, fondée en juin 1898 comme organe de ses concessionnaires et agents, et le Congrès annuel du béton armé, organisé dès 1897 et assorti d’une exposition, diffusent l’information technique, non sans propagande commerciale.

      L’Exposition universelle de 1900 apporte la consécration officielle à Hennebique et au béton armé. La société s’installe alors rue Danton, compte une trentaine d’agences et 160 concessionnaires dans plusieurs pays, en un quasi-monopole. Au moment où les brevets tombent dans le domaine public, l’emploi du béton armé est peu à peu réglementé en Europe (circulaire française de 1906). La progression de la société continue, avec des ouvrages audacieux réalisés au début des années 1910 (Royal Liver Building à Liverpool, “plus haut skyscraper d’Europe”, pont du Risorgimento à Rome). Rue Danton, une centaine d’ingénieurs et de dessinateurs traitent 7000 affaires par an.

      A la Première Guerre mondiale, qui marque un coup d’arrêt, 60.000 projets ont été étudiés. François Hennebique ne s’occupe alors plus guère de béton armé, intervient encore sur quelques projets importants, ses fils ont pris sa suite. L’activité reprend à une échelle réduite après la guerre, puis se réduit beaucoup hors de France dans les années trente. Après la Seconde Guerre mondiale, l’entreprise n’exerce pratiquement plus qu’en France. Elle est dissoute définitivement en 1967, après avoir traité près de 150.000 dossiers.

      Source : Bétons armés Hennebique (BAH) : bureau technique central Archives d'architecture contemporaine - Centre d'archives d'architecture contemporaine (citedelarchitecture.fr)

      D’après Gwenaël Delhumeau

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      entrepreneur attribution par source

L'intérieur est aménagé d'étals sur deux niveaux, avec un premier étage en galerie. Les entrées reçoivent en partie supérieure.

  • Murs
    • brique
    • ciment
    • béton
  • Typologies
    style Art-déco
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • fruit, ornement végétal
    • poisson, ornement animal
  • Précision représentations

    Un décor de bas-reliefs sculptés par R. Guibourgé. Celui-ci évoque les différents produits vendus au marché avec le monde marin sur l'entrée nord et des motifs de fruits au sud.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    marché couvert
  • Sites de protection
    architecture contemporaine remarquable
  • Précisions sur la protection

    Label Patrimoine XXe en 2006.

Documents d'archives

  • Projet BAH-04-1935-51797 - Marché couvert, Granville (Manche). 1935

    Cité de l'architecture et du Patrimoine, Paris : BAH-04-1935-51797

Annexes

  • Granville. Une nouvelle conférence sur les décors peints du marché couvert, journal Ouest-France, 16/08/2019
Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Région Normandie - Inventaire général
Chéron Philippe
Chéron Philippe

Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.

Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.

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