La construction d'un premier établissement de bains de mer à Cherbourg, sous l'auspice d'une société en commandite dirigée par M. Cuman-Solignac, remonte à 1828. Établi à l'est du port de commerce, entre les anciennes rues de la Cayenne et du Rivage, sur un terrain cédé en partie gratuitement par la municipalité intéressée par les futures retombées économiques du projet, le premier établissement est l'œuvre de l'architecte Louis-Pierre Le Sauvage. En partie achevé en 1833, date à laquelle il prend le nom de « Bains Louis-Philippe », son objectif est de capter la clientèle anglaise, attirée par les nouvelles stations balnéaires de la Manche. En 1864, six ans après l'arrivée du premier chemin de fer venu heureusement désenclaver Cherbourg, ses bâtiments sont entièrement restaurés par l'architecte de la ville François-Dominique Geufroy. Une suite de cabines de style mauresque, destinée à remplacer les anciennes petites cabanes en bois établies pour les baigneurs en 1849, est installée face à la plage, à l'ouest du nouvel établissement. Désigné comme l'une des perles de la ville, l'édifice, ouvert du 15 juin au 1er octobre, devient alors un des hauts lieux de la sociabilité cherbourgeoise, avec ses feux d'artifice donnés chaque année sur la terrasse à l'occasion des régates, son jardin d'agrément, ouvert tous les dimanches aux promeneurs et aux amateurs de musique militaire, son casino, son grand salon pour concerts et bals, son salon de lecture, sa salle de billards, son petit salon de travail pour les dames, ses trois petits salons de jeu, son buffet-restaurant et ses deux magnifiques galeries avec vue sur la mer, bordées au rez-de-chaussée, à partir de 1905, par une vaste véranda. Administré à partir de 1904 par la société du Casino et des Bains de mer, l'établissement, dont les succès commerciaux sont toujours demeurés aléatoires, est placé sous séquestre en 1920. Privé de sa plage par les travaux d'extension du port de commerce à partir de 1925, il est réquisitionné en septembre 1939 par l'armée anglaise puis incendié par les Allemands en 1943.
- inventaire topographique, Cherbourg-Octeville
- enquête thématique régionale, casinos en Basse-Normandie
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Poirier Alexandre (reproduction)Poirier Alexandre (reproduction)Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- (c) Archives départementales de la Manche
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Cherbourg-Octeville - Cherbourg
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Commune
Cherbourg-Octeville
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Adresse
rue Louis-Philippe
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Cadastre
2008
AC
49, 50, 51
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Dénominationsétablissement de bains, casino
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Appellationsbains Louis-Philippe
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Parties constituantes non étudiéescabine de bain, jardin, salle de spectacle
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Période(s)
- Principale : 2e quart 19e siècle
- Principale : 3e quart 19e siècle
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Dates
- 1833, daté par source
- 1864, daté par source
- 1905, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Le Sauvage Louis-Pierrearchitecte de la ville attribution par sourceLe Sauvage Louis-Pierre
Né à Coutances en 1775, mort à Cherbourg le 9 juin 1878. Les sources documentaires le désignent professeur de dessin en 1811, « dessinateur géographe » en 1813. Architecte de la ville de Cherbourg de 1813 à 1851, il est notamment l’auteur de la halle aux grains (1827-1833), du premier musée Thomas-Henry (1836), de l’extension du collège (1843) et du portail de la tour carrée de l’église de la Trinité. Il intervient sans doute sur l’église Notre-Dame du Vœu. Il est également l’auteur de la mairie de Saint-Pierre (Manche).
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Auteur :
Geufroy François-Dominiquearchitecte de la ville attribution par sourceGeufroy François-Dominique
Né à Elbeuf-sur-Andelle (Seine-Maritime) le 3 octobre 1823, mort à Cherbourg (Manche) le 23 juillet 1874. Geufroy étudie l'architecture à l’École des beaux-arts de Paris. Nommé architecte municipal de Cherbourg en 1851, il est notamment l’auteur de l’hôpital Louis Pasteur, de l’église Saint-Clément, des flèches de l’église Notre-Dame du Vœu, du piédestal de la statue équestre de Napoléon et intervient sur la restauration de l’église de la Trinité. Chevalier de la Légion d’honneur en 1867, il réalise l’année suivante l’hôpital Saint-Léon de Bayonne (1864-1867).
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Auteur :
Les témoignages iconographiques (cartes postales et lithographies) ainsi que les descriptions fournies par les anciens guides de voyageurs, sont les seules sources qui nous permettent de restituer l'aspect originel de l'ancien établissement des bains de mer, entièrement détruit pendant la Seconde Guerre mondiale. L'édifice, qui s'étendait dès le début de sa création sur un rectangle d'une longueur de 160 mètres du nord au sud et d'une largeur de 67 mètres, comprenait un corps central coiffé d'un dôme et deux pavillons latéraux reliés par des galeries. La façade antérieure, située face à la plage des Mielles, était précédée par une ample terrasse de 16 mètres de large et bordée de chaque côté par des pavillons-cabines de style mauresque. La façade postérieure, bordée par la rue Louis-Philippe, communiquait avec un jardin de 192 mètres de longueur sur 64 mètres de large, entouré par de hautes murailles et fermé par une grille en fer.
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Murs
- pierre
- bois
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Toitsardoise
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Plansplan symétrique en H
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Étages1 étage carré, étage de comble
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- terrasse
- dôme rectangulaire
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État de conservationdétruit
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Techniques
- peinture
- sculpture
L'ancien établissement de bains de mer fut l'un des premier établissements à vocation balnéaire créé sur le littoral français aprés ceux de Dieppe, Le Havre et la Rochelle.
- (c) Région Normandie - Inventaire général
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Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).