10 juillet 1835 : bail de 4 ans conclu entre « Pierre Rozelet, propriétaire, marchand de vin, domicilié en la commune d’Aizier » et la commune d’Aizier : « en une maison située en la commune d’Aizier, hameau de l’église, sur le chemin d’Aizier à la commune de Vieux-Port, pour servir de logement à l’instituteur primaire, ladite maison consistant en six aitres de bâtiments, dont deux à feu et les autres en chambres et cellier, avec les greniers dessus, le tout couvert en paille. Une portion de terrain compris entre la maison et le chemin qui conduit au vieux port, le terrain est de la longueur de la maison et clos par les deux bouts et le long dudit chemin par une haie vive. » Moyennant un loyer annuel de 120 fr.
17 septembre 1835 : bail de la maison d’école. Les communes de Vieux-Port et d’Aizier sont réunies « depuis fort longtemps » pour l’entretien de l’école.
7 juillet 1861 : bail de 9 ans conclu entre « M. Morin Charles, Delphin, propriétaire cultivateur, demeurant à Aizier et M. Pierre Rozelet, maire de la commune d’Aizier » pour « une maison à usage d’école communale sise à Aizier, village de l’église, sur le bord du chemin d’Aizier à Vieux-Port, composée de cinq pièces au rez-de-chaussée et grenier dessus, avec cour et jardin, contenant environ huit ares cinquante centiares, à prendre sur une plus grande masure. »
Clauses et conditions : « 1- M. Morin est tenu de faire faire immédiatement toutes les réparations convenables à la salle d’école, de faire paver la cuisine et la chambre à coucher de l’instituteur ; 2- de mettre en bon état toutes les portes et fenêtres ainsi que la couverture et de les y maintenir pendant toute la durée du bail ; 3- il devra faire construire une cheminée servant d’issue au poêle de l’école ; il devra aussi faire construire des latrines doubles dans l’endroit le plus convenable de la propriété ; 4- de clore ladite propriété de haies vives, de construire une barrière donnant accès à un puits existant sur la propriété voisine, de maintenir le tout en très bon état ; 5- les contributions des portes et fenêtres et les réparations locatives demeurent aussi à la charge du bailleur. ». Moyennant un loyer annuel de 120 fr.
3 octobre 1880 : réunion extraordinaire des conseils municipaux d’Aizier et de Vieux-Port sur un projet d’implantation d’une école commune :
« Il y a deux ans, la commune d’Aizier, par l’intermédiaire de M. Prévost, alors maire, a passé une compromis avec M. Homo Vital, par lequel celui-ci lui vend son immeuble moyennant le prix de 3500 F ; que cet immeuble situé au centre des deux communes réunies n’a pas cessé d’être une acquisition avantageuse tant au point de vue de la salubrité que de l’économie. Il renferme un logement convenable pour l’instituteur, une buanderie, un bûcher, un puits ; qu’ainsi il ne resterait à la charge des deux communes que la construction d’une classe. Le conseil municipal de Vieux-Port déclare ne pouvoir accepter le choix de cet immeuble pour les raisons suivantes : la maison Homo suivant lui est dans l’intérieur du bourg d’Aizier, il ne consentira à participer avec Aizier à la construction d’une école qu’autant que cette école sera utilisée en dehors de l’agglomération d’Aizier, sur un point isolé et à égale distance des 2 agglomérations d’Aizier à Vieux-Port. Le maire d’Aizier fait observer que le hameau du Flacq est à 2 kilomètres de la maison Homo, côté opposé à Vieux-Port ; que ce hameau se compose de 6 maisons d’habitations dont deux fermes ; qu’à 1 km environ plus loin se trouve le hameau de la Vacquerie, commune de Vatteville (Seine-Inférieure) ; que ce hameau distant de 6 km de la classe de Vatteville, dont 3 km de forêt à traverser, envoie ses enfants à la classe d’Aizier ; qu’il se compose de 35 habitants environ (…) Le conseil municipal d’Aizier dans le but d’arriver à un accord proposer au conseil municipal de Vieux-Port deux autres terrains plus rapprochés, également situés sur la route d’Aizier à Vieux-Port. Le conseil municipal de Vieux-Port interrompt la lecture du CR de la délibération, il ne veut rien entendre… »
5 mai 1885 : PV d’expertise dressé par Albert Leclercq, architecte à Pont-Audemer pour estimer la valeur de l’immeuble que la commune d’Aizier propose d’acquérir pour installer une école mixte : « cet immeuble situé hameau de l’église, appartenant à M. Homo Alfred, Désiré, Vital, jardinier demeurant à St Pierre des Ifs, est borné à l’est et au midi par les héritiers Sagan, à l’ouest par M. Morin ; au nord par le chemin de grande communication de Caudebec à Ste Opportune. Il se compose : 1- d’une maison d’habitation comprenant au rez-de-chaussée une cuisine et une petite salle ; au premier étage, une chambre te un cabinet ; au-dessus, un grenier ; 2- une cour ; 3- un jardin. Le tout est d’une contenance d’environ 30 ares. » Valeur de l’immeuble fixée à 3 500 fr.
25 mai 1885 : devis estimatif dressé par Albert Leclercq, architecte à Pont-Audemer pour « l’appropriation d’une maison d’instituteur et construction d’un corps de bâtiment à usage d’école mixte ». Etat général des dépenses établi à 12 523,75 fr.
2 octobre 1887 : PV de réception provisoire.
8 août 1888 : décompte des travaux s’élevant à 8 777,10 fr
Septembre 1892 : délibération du CM d’Aizier demandant au CM de Vieux-Port à ce que l’allocation annuelle à titre d’indemnité scolaire pour les enfants de Vieux-Port qui fréquentent celle d’Aizier soit portée de 20 fr à 25 fr. Demande également à ce que Vieux-Port donne la somme de 500F à titre de subvention pour l’installation de l’école au même titre que Vatteville-la-Rue qui envoie également des enfants du hameau de La Vacquerie à l’école d’Aizier.
Réponse mitigée de Vieux Port qui déclare n’avoir pas été consulté pour le projet d’installation de l’école mais qui consent à verser une allocation annuelle de 25 fr à la commune d’Aizier pour les 2-3 élèves de Vieux-Port fréquentant l’école d’Aizier.
5 mars 1897 : devis estimatif des travaux à exécuter à la mairie et logement d’instituteur d’Aizier par M. Levitre, entrepreneur à Aizier (peinture, vitrerie).
9 aout 1910 : devis estimatif des réparations à faire à l’école d’Aizier par E. Hanin, entrepreneur de maçonnerie à Bourneville pour un montant de 276,70 fr.
24 août 1910 : rapport de l’inspecteur primaire à l’inspecteur d’académie de l’Eure : « le devis approuvé par le CM énumère un certain nombre de travaux très urgents : les joints du mur du jardin et du mur nord de l’école sont à refaire ; les marches de l’escalier de l’instituteur se sont affaissées, il y a lieu de les relever ; de plus, la réfection d’une partie du pavage de la cuisine s’impose ; enfin, l’un des cabinets d’aisance est à moitié écroulé et un mur du préau qui vacille sous les coups de vent doit être entièrement abattu et remonter ; ce mur pourrait tomber sur les enfants qui se rendent au cabinet auquel il est en partie adossé ».
Chercheuse associée au Parc naturel des Boucles de la Seine Normande depuis 2014, en charge de l'inventaire du patrimoine bâti et des éléments de paysage associés.