Ces trois communes imbriquées forment un territoire original, placé entre la vallée de la Seine et le plateau du Roumois.
Vue aérienne de la rive gauche de la Seine entre Barneville-sur-Seine et Le Landin avec le manoir de La Houssaye au premier plan.
Le Landin et Barneville-sur-Seine sont reliées par la Seine, depuis le chemin de halage jusqu’au haut des côtes, d’où se dégagent des panoramas d’exception. Honguemare-Guenouville – composé de deux paroisses réunies au milieu du 19e siècle – vient s’encastrer entre elles comme la pièce d’un puzzle.
Cette rive concave de la boucle de Jumièges, dont les coteaux boisés s’élèvent à 140 mètres au-dessus du niveau de la Seine, est une terre de contrastes qui puise ses couleurs dans les éléments de la nature : les reflets changeants du fleuve, vu depuis les crêtes, selon la couleur du ciel qui s’y réfléchit, le vert des arbres qui évolue tout au long de l’année, différent du vert des mares, rendu par les tapis de lentilles, de nénuphars ou d’autres végétations amphibies, le rouge de l’argile qui a servi à confectionner les tuiles et les briques, autrefois produites en grand nombre sur ce territoire, le jaune des blés, caractéristique des grandes parcelles céréalières cultivées sur le plateau du Roumois, et enfin, le blanc des falaises crayeuses, autrefois exploitées en carrières de pierre, et de la marne qui était utilisée pour fertiliser les champs.
Au sein de ces espaces de nature, le patrimoine bâti, dispersé entre les bourgs et leurs nombreux hameaux, est représenté par les maisons et fermes traditionnelles, parfois appelées « cours-masures », et les demeures remarquables, allant de la gentilhommière au château.
Chercheuse associée au Parc naturel des Boucles de la Seine Normande depuis 2014, en charge de l'inventaire du patrimoine bâti et des éléments de paysage associés.