Ce calvaire, situé au carrefour de l'allée du château du Landin et de la rue du haut des cours, s'apparente à d'autres croix monumentales datant du 17e siècle. Dispersées sur le territoire, celles-ci se retrouvent majoritairement à la croisée des chemins, le long des routes ou à l'entrée des hameaux. La toponymie locale a parfois gardé le souvenir de ces croix, érigées comme limite de paroisse, de justice ou de domaine. Les croix du 17e siècle se réfèrent aux modèles élaborés après le Concile de Trente (1545-1563). A cette époque, l’importance accordée à l'iconographie du croisillon diminue au profit du décor ornemental du fût.

La présence d'une représentation végétale évoquant des branches écotées (représentation de menues branches coupées sur les branches principales) pourrait également commémorer le passage de la peste qui a décimé des populations en Europe entre le 14e siècle et le 17e siècle. Les croix de peste sont alors élevées en période d’épidémie pour conjurer le fléau, en ex-voto ou en commémoration d'une épidémie.