Dossier d’œuvre architecture IA27001198 | Réalisé par
Real Emmanuelle (Contributeur)
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel de la vallée de la Basse-Seine
barrage de Poses
Œuvre étudiée
Auteur (reproduction)
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Collection particulière

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Basse-Seine
  • Hydrographies la Seine
  • Commune Poses
  • Lieu-dit Les écluses
  • Cadastre 2007 AH01
  • Précisions oeuvre située en partie sur la commune Amfreville-sous-les-Monts
  • Dénominations
    barrage
  • Appellations
    barrage de Poses
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    centrale hydroélectrique

Le barrage de Pose, édifié dans le but de réguler le débit du fleuve est le dernier barrage construit sur la Seine avant qu’elle se jette dans la mer au Havre. Il constitue le point le plus amont du fleuve où se fait sentir l'effet de la marée et représente ainsi la limite amont de la vallée de la Basse-Seine définie comme la portion estuarienne du fleuve.

Conçu par l'ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées Édouard Caméré, le barrage de Poses  est construit entre 1878 et 1885, par plusieurs entreprises dont celle de construction métallique Joly et Delafoy établie à argenteuil (pour la réalisation de toutes les structures en métal), sous la direction de l'ingénieur Clerc. Il est inauguré officiellement le 3 juillet 1887. C'est alors le barrage français dont la retenue est la plus élevée (5,35m) et la chute la plus forte (4m) avec un débit moyen de 350m3/s. Sa construction a nécessité de déplacer la confluence de la rivière Andelle de près de 100 m vers l'aval et entraîné l'élévation du niveau de la Seine de près d'1,20 m en amont.

Il relie la rive gauche de la Seine à la rive sud de la Grande Ile qui délimite au nord la dérivation d’Amfreville et mesure ainsi 235 m de longueur. Une passerelle métallique construite au-dessus du barrage relie les deux rives du fleuve pour permettre aux piétons de traverser aisément la Seine.

Partiellement détruit pendant la seconde GM (lors des bombardements du 24 aout 1944), il est remis en état sans attendre dès 1945 au titre des dommages de guerre par de la main d’œuvre allemande. Les travaux conduit jusqu’en 1947 sont réalisés sous la direction de Maurice Blosset, ingénieur en chef des Ponts et chaussées.

En 1991, une centrale hydroélectrique en béton est construite sur la rive gauche de la Seine, dans le prolongement du barrage, dans le but d’exploiter sa hauteur de chute pour produire de l’électricité. Elle est équipée pour cela de quatre puissantes turbines hydrauliques à axe vertical représentant une puissance installée de 8 MW. Une passe à poissons lui est d’emblée associée afin d’assurer le franchissement du barrage et la libre circulation à la faune aquatique.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 4e quart 20e siècle , daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1878, daté par travaux historiques
    • 1885, daté par travaux historiques
    • 1991, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)

Le barrage de Poses est un barrage à déversoir mobile, doté de deux ponts supérieurs, dont la structure en cadres et rideaux métalliques est maintenue par des piles en pierre de 4 m d’épaisseur, renforcée par des bardages de béton. Il mesure 235 mètres de longueur et comporte 7 passes d'environ 30 mètres.

  • Murs
    • pierre
    • métal
    • béton
  • Énergies
    • énergie électrique produite sur place turbine hydraulique
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents d'archives

  • AD Yvelines. Série S. Sous-série 3S : 3S 605. Construction du barrage (1881-1884).

    Décompte des ouvrages exécutés (1878-1881) ; construction d'une maison barragiste et accessoires : plans et détail estimatif (1881-1882), situations de chantier (1882-1884).
  • AD Yvelines. Série S. Sous-série 3S : 3S 615. Construction de la digue d'aval (1884).

    Dessins de détails, élévation de la digue indiquant la répartition des organeaux, des échelles et des bornes d'amarrage.
  • AD Yvelines. Série S. Sous-série 3S : 3S 618. Etude de la modification du barrage de Poses par la Compagnie d'entreprises hydrauliques et de travaux publics (1924).

    note explicative, devis, plan, 1924.
  • AD Eure. Série S. Sous-série 21 S : 21 S 6. Ecluses de Poses.

    Archives départementales de l'Eure, Evreux : 21 S 6
  • AD Eure. Série S. Sous-série 21 S : 21 S 7. Ecluses de Poses et Vernon.

    Archives départementales de l'Eure, Evreux : 21 S 7
  • AD Yvelines. Série S. Sous-série 3S : 3S 112. Construction du barrage (1881-1884). Détails des écluses d'Amfreville-sous-les-Monts-Poses.

Bibliographie

  • TALANSIER, Charles. Travaux Publics. La canalisation des fleuves. But et utilité, historique - la Seine. In : Le Génie Civil, 10 novembre 1888, p. 20-25.

  • BARLATIER DE MAS, Fernand. Cours de navigation intérieure de l'Ecole nationale des ponts et chaussées ; Rivières canalisées. Paris, 1903, 505 p.

    Bibliothèque nationale de France
    Chapitre III - Barrages mobiles à pont supérieur. Barrage de Poses, PP. 131 - 143
Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Région Normandie - Inventaire général
Real Emmanuelle
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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