Dossier d’œuvre architecture IA14005235 | Réalisé par
Hébert Didier
Hébert Didier

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1993 à 2012, associé à l'étude sur le canton de Cambremer (Calvados), puis en charge des études sur les stations balnéaires de Deauville et Trouville (Calvados).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • enquête thématique régionale, casinos en Basse-Normandie
  • patrimoine de la villégiature
1er casino dit Le Grand Kursaal
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ouistreham - Ouistreham
  • Commune Ouistreham
  • Lieu-dit Riva Bella centre
  • Cadastre 2005 AH 700
  • Dénominations
    casino
  • Appellations
    Le Grand Kursaal
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin, enclos, portail, remise

Fondateur en 1904 du nouveau quartier balnéaire de la station de Ouistreham-Riva Bella, l'homme d'affaires parisien Paul Roger envisage la construction d'un casino en vue de susciter l'intérêt des investisseurs. Un premier projet, de style néo-classique, est rejeté. Le commanditaire lui préfère celui de l'architecte caennais Rouvray, qui conçoit un casino de type chalet, style particulièrement prisé pour ce type de programme depuis le milieu du 19e siècle. Bâti pour la saison 1905, l'établissement, bien que n'ayant aucune vocation médicale, prend le nom de "Grand Kursaal" ("Grande salle de cure"). L'entrepreneur Bergot réalise la structure en pan de bois, Gilles se chargeant des maçonneries et de la couverture en fibrociment. En annexe du Kursaal, un théâtre dans le "genre antique" est envisagé mais jamais réalisé. A partir de 1927, la municipalité décide de faire construire un nouveau casino plus adapté à la station, alors en pleine expansion. La construction du casino municipal, l'année suivante, entraîne la fermeture du Kursaal. En 1931, M. Burette, désireux de relancer cet établissement alors désaffecté, demande à être autorisé à y exploiter les jeux. Mais, craignant que la réouverture du Kursaal ne compromette les intérêts du casino municipal, l'administration locale prononce un refus. Après avoir servi d'entrepôt pour le mobilier des villas réquisitionné durant la Seconde Guerre mondial, le Kursaal est détruit en 1945.

Situé au centre de la station, le Grand Kursaal était implanté sur une parcelle triangulaire située à l'intersection de l'avenue Georges Clemenceau et du boulevard de France. Il était entouré par un jardin d'agrément, délimité par un simple treillage. Au fond du jardin, se trouvaient deux petits bâtiments, l'un abritant les générateurs destinés à fournir l'électricité nécessaire à l'éclairage de l'établissement, l'autre, les cabinets d'aisance. De plan massé, l'édifice comprenait un rez-de-chaussée et un étage carré. Le toit à longs pans, couvert en fibrociment, était rehaussé par des épis de faîtage et des porte-drapeaux en bois. Le gros-oeuvre était en pan de bois avec remplissage en brique polychrome, dont la mise en œuvre (assises alternées régulières formant bandeaux et croisillons) participait au décor des élévations. La façade principale, de type pignon, était précédée d'une large terrasse protégée par le débordement du toit, qui abritait deux escaliers droits desservant les terrasses latérales du premier étage. Le décor d'entrelacs en bois découpés ornant la ferme débordante du pignon principal, inspiré des chalets d'Europe du Nord, donnait à l'édifice un caractère pittoresque. Ce casino abritait une vaste salle de spectacle pouvant accueillir 200 personnes, avec une scène au fond et un café-restaurant dans l'aile gauche. A droite, se trouvaient une salle de billard et une salle de cercle, avec terrasse au-dessus, et des loges d'artistes dans le prolongement. A gauche, étaient situés la cave, l'office et la cuisine, avec salle de jeux et terrasses au-dessus. Les escaliers extérieurs donnant accès au premier étage étaient doublés de deux escaliers intérieurs, qui donnaient sur la galerie régnant tout autour de la grande salle.

  • Murs
    • brique
    • bois
    • pan de bois
  • Toits
    ciment amiante en couverture
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en charpente
    • escalier dans-oeuvre : en charpente
  • Typologies
    style chalet
  • État de conservation
    détruit
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Région Normandie - Inventaire général
Hébert Didier
Hébert Didier

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1993 à 2012, associé à l'étude sur le canton de Cambremer (Calvados), puis en charge des études sur les stations balnéaires de Deauville et Trouville (Calvados).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers