Dossier d’œuvre architecture IA14005218 | Réalisé par
Hébert Didier
Hébert Didier

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1993 à 2012, associé à l'étude sur le canton de Cambremer (Calvados), puis en charge des études sur les stations balnéaires de Deauville et Trouville (Calvados).

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  • enquête thématique régionale, casinos en Basse-Normandie
  • patrimoine de la villégiature
1er casino dit Le Salon de Conversation ou Le Polygone
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Villers-sur-Mer - Trouville-sur-Mer
  • Commune Villers-sur-Mer
  • Adresse place Jean Mermoz
  • Cadastre 2005 AB non cadastré, domaine public
  • Dénominations
    casino
  • Précision dénomination
    Le salon de conversation, Le Polygone
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin, enclos, portail

Le 10 septembre 1855, Félix Pigeory, fondateur de la station de Villers-sur-Mer, obtient de l'administration supérieure l'autorisation de construire sur le rivage un établissement de bains et un casino. Bâti en quelques mois, l'établissement de jeux, qui prend le nom de "Polygone" en référence au plan de sa salle des fêtes, ouvre ses portes à la saison suivante, en même temps que l'établissement de bains. Pour orner l'intérieur de la coupole de la salle des fêtes, Pigeory fait appel à des artistes de renom : Charles Derchy, chargé en 1855 d'exécuter les peintures décoratives du Louvre, et Louis Arbant, auteur en 1850 de médaillons réalisés d'après des gravures de Lebrun ornant la galerie d'Apollon au château de Versailles. Pour la coupole du casino, les deux artistes représentent des chérubins, tenant les uns des instruments de musique, les autres des instruments de pêche. C'est dans ce cadre que les estivants se rendent pour jouer au billard, à la toupie hollandaise ou pour tirer au pistolet. Des bals y sont organisés les jeudis et les dimanches, des représentations théâtrales et des concerts y sont donnés occasionnellement. Cet établissement est fréquenté par une large clientèle, comme le souligne l'auteur de "l'Almanach Annuaire de Villers" publié en 1863 : "Puisse ce casino rester, longtemps encore, comme il est, accessible à toutes les bourses". Fermé en 1878 après l'ouverture d'un deuxième casino au pied des Foulans (IA14005219), il est détruit le 11 septembre 1885 par une violente tempête.

Une lithographie, réalisée d'après un dessin exécuté par Charles Mozin, représente l'édifice dans son état original. Ce casino était composé d'un corps de bâtiment de plan octogonal, abritant une salle haute, flanqué de trois ailes en rez-de-chaussée coiffées d'un toit à longs pans. La façade principale, côté mer, était animée par un porche couvert par un toit en bâtière marquant l'entrée du bâtiment. Bâti en brique, l'établissement affichait un style chalet qui s'affirmait par les lambrequins ornant les bords de rive du toit. Il était implanté au milieu d'un jardin de 2.000 m² enclos et agrémenté de pelouses, de fleurs vivaces, de tamaris, d'un ruisseau d'eau douce avec cascades (BLANQUET, Albert. Guide des Bains de Mer des Côtes Normandes. 1859). De plan triangulaire, le jardin était prolongé côté mer par une terrasse composée de deux galeries superposées en bois. La galerie haute multipliait les points de vue sur le paysage maritime ; celle du bas, recevant les cabines de bains, était directement accessible depuis la plage par un escalier droit.

  • Murs
    • brique
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan centré
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit polygonal
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    détruit

Bibliographie

  • Joanne, P. Normandie. Paris : Librairie Hachette et Cie, 1885.

    p. 209
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Région Normandie - Inventaire général
Hébert Didier
Hébert Didier

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1993 à 2012, associé à l'étude sur le canton de Cambremer (Calvados), puis en charge des études sur les stations balnéaires de Deauville et Trouville (Calvados).

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