Dossier d’œuvre architecture IA14005214 | Réalisé par
Hébert Didier
Hébert Didier

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1993 à 2012, associé à l'étude sur le canton de Cambremer (Calvados), puis en charge des études sur les stations balnéaires de Deauville et Trouville (Calvados).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • enquête thématique régionale, casinos en Basse-Normandie
  • patrimoine de la villégiature
1er casino dit Le Kursaal
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cabourg - Cabourg
  • Commune Cabourg
  • Adresse Jardins du Casino
  • Cadastre 2005 AE 96
  • Dénominations
    casino
  • Appellations
    Le Kursaal
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément, bassin, allée

Le premier casino de Cabourg est édifié en 1854 selon les plans dressés par l'architecte parisien Charles Duval, auteur d'une partie des villas de la colonie de Maisons-Laffitte en région parisienne. L'édifice appartenait alors à la Société Thermale, société fondatrice de la station qui possédait l'ensemble des terrains compris entre la plage et le village, acquis des Cabourgeais qui les détenaient depuis le partage des biens communaux en 1841. Le casino est placé au coeur de la station, au centre d'un jardin d'agrément, d'où convergent des rues rayonnantes. En 1862, un grand hôtel de voyageurs est bâti dans la partie nord des jardins du casino, occultant ainsi la vue sur la mer depuis l'établissement de jeux. En 1861, le casino et ses jardins ainsi que le grand hôtel sont mis en vente. La transaction est assortie d'un cahier des charges établi le 29 mai de la même année, imposant à l'acquéreur de maintenir le casino, de le tenir ouvert à chaque saison estivale, de conserver les jardins d'agrément et interdisant d'y élever de nouvelles constructions, à l'exception de structures légères telles des kiosques, des serres, des salles vitrées ou des boutiques. Ces dernières ne pouvaient excéder cent mètres carrés de superficie et six mètres de hauteur - toitures comprises - et devaient être disséminées dans les jardins de manière à toujours conserver entre elles une distance d'au moins vingt mètres (acte notarié du 18 mai 1957). Acquis en 1867 par Guillaume Isouard, constructeur de voies ferrées, le casino est détruit l'année suivante. Un nouvel établissement de jeux (IA14005215) est bâti la même année le long de la digue, accolé au Grand Hôtel afin de pouvoir ménager des points de vue sur le paysage maritime.

Constituant l'épicentre du plan d'urbanisme de la station, le casino était implanté au coeur d'un vaste jardin d'agrément animé par un bassin en eau. Etabli selon un plan en croix régulier, il comprenait un rez-de-chaussée surélevé sur sous-sol et deux étages carrés. Le comble aveugle était coiffé d'un toit à longs pans brisés, probablement couvert en ardoise. Construit en bois, il présentait des façades ordonnancées côté jardin et côté mer. Côté jardin, l'entrée principale était signalée par un escalier monumental à montées doubles convergentes. Cet édifice s'imposait davantage par ses proportions monumentales que par son programme architectural, de facture assez classique. Pouvant accueillir jusqu'à 3000 personnes, il abritait une salle des fêtes de 30 mètres de long sur 12 mètres de large, avec scène et fosse d'orchestre, pour les spectacles, les représentations théâtrales, les concerts et les bals. Cette salle était couronnée par une galerie qui desservait des salles de billard et de jeux (billard japonais, trictrac, jeux d'échec, de cartes, de dames, de dominos), des salles d'étude et un buffet. L'établissement comptait également une salle réservée au tir à l'arbalète.

  • Murs
    • bois
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan centré
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées, élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
  • État de conservation
    détruit
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Région Normandie - Inventaire général
Hébert Didier
Hébert Didier

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1993 à 2012, associé à l'étude sur le canton de Cambremer (Calvados), puis en charge des études sur les stations balnéaires de Deauville et Trouville (Calvados).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers