Dossier d’œuvre architecture IA14003139 | Réalisé par
Hébert Didier
Hébert Didier

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1993 à 2012, associé à l'étude sur le canton de Cambremer (Calvados), puis en charge des études sur les stations balnéaires de Deauville et Trouville (Calvados).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • patrimoine de la villégiature, Deauville
  • enquête thématique régionale, casinos en Basse-Normandie
casino
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Musée municipal Trouville-sur-Mer

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Deauville - Trouville-sur-Mer
  • Commune Deauville
  • Adresse boulevard Eugène Cornuché , rue Le Marois , rue Général Leclerc , rue de Gontaut-Biron
  • Cadastre 1984 AE 77 à 84, 95 à 114, 132, 133, 156 à 163, 178
  • Dénominations
    casino
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément, enclos, kiosque

Lieu de sociabilité et de divertissement, le casino était l'un des pôles majeurs de l'activité estivale à Deauville sous le Second Empire. Monument destiné à signifier la ville de villégiature de bord de mer, il était implanté au centre du front de mer, au milieu d'un vaste jardin d'agrément d'une superficie de trois hectares. Inauguré le 15 juillet 1864, il était l’œuvre des architectes Desle-François Breney et Antoine Anatole Jal. En 1882, suite à des irrégularités, les jeux y sont interdits. Dès lors, sa fréquentation décline et il ferme ses portes en 1889. Propriété successive de la Société immobilière fondée par Donon et Olliffe puis de la Société Demêtre & Cie, fondée par l'ancien secrétaire du duc de Morny, le casino échoit en 1882 à la Caisse de Deauville. Edmond Blanc, homme d'affaires et grand propriétaire d'écuries, l'acquiert en 1893 et le fait détruire deux ans plus tard pour y aménager un ensemble de six villas.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1864, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Breney Desle-François
      Breney Desle-François

      Fils de Gabriel Joseph Breney, commis des Ponts et Chaussées, et de Anne Josèphe Mazet, né à Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône) le 26 décembre 1804, mort à Deauville le 17 juillet 1891. Auteur du casino-salon de Trouville (1847), du plan de Deauville (1859), du Cercle de Deauville, et, dans cette même station, des villas Breney, Sergevna, Victoria Lodge, Elisabeth et Poisson, de la place Morny, du lotissement des Arcades, du temple protestant et de l'église Saint-Augustin. Chevalier de la légion d'honneur (12 novembre 1867). Maire de Deauville de 1861 à 1876.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Jal Antoine Anatole
      Jal Antoine Anatole

      Né le 20 septembre 1823 à Paris, mort après 1864 (cf. concession perpétuelle n° 784 accordée le 16 août 1864 dans le cimetière Montmartre, 27e division, cadastre 108. Arrêté de péril en date du 15 septembre 2010), fils de Auguste Dal, historien, historiographe et conservateur ds Archives de la Marine, et de Aspasie Le Porcher.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      attribution par source, attribution par travaux historiques

Le casino de Deauville était implanté au centre d'un vaste jardin en herbe, délimité du côté de la Terrasse par un enclos en brique surmonté d'une grille et au sud-est par une simple grille en bois. On y accédait par un portail en bois à deux battants cantonné de deux piliers en brique polychrome appareillée en assises alternées régulières formant bandeau, percé dans le prolongement de l'avenue de l'Hippodrome (actuellement avenue Général de Gaulle). Au sud-est, se trouvait un petit kiosque à musique où des concerts étaient organisés quotidiennement pendant la saison, de 16h30 à 18h. De plan polygonal, assis sur un solin en brique, il était couvert par un toit en zinc dont la bordure de rive était ornée de lambrequins. La partie nord-est du jardin était occupée par l'Hôtel du Casino (puis Grand Hôtel) (cf. notice IA14003140). De plan symétrique, le casino comprenait un corps central à trois niveaux (rez-de-chaussée, étage carré et étage de comble) , cantonné par deux ailes à deux niveaux (rez-de-chaussée et étage de comble). La toiture à longs pans brisés couverte en ardoise était rehaussée d'épis de faîtage en zinc. L'étage de comble était éclairé par des lucarnes à deux pans. L'appareillage de la brique polychrome, matériau de gros-oeuvre était en brique, participait au décor des élévations. Percées de baies cintrées au rez-de-chaussée, les façades à travées étaient rythmées au premier étage par l'alternance de baies à fronton triangulaire, de tables en saillie et de pilastres. Chaque niveau était souligné par une corniche à denticule. La façade principale, au nord-ouest, était mise en valeur par le pignon axial à fronton triangulaire qui masquait la toiture. Beaucoup plus sobre, la façade sud-est était ornée d'un fronton cintré rehaussé d'un fleuron. Le rez-de-chaussée était partiellement couronné par une marquise couverte en zinc soutenue par des colonnes en fonte et dont la bordure de rive était ornée de lambrequins. A l'intérieur, un large vestibule d'entrée distribuait le bureau du directeur, le vestiaire, une salle de billard, une salle de jeux (jeux de cartes et des petits chevaux) et un buffet (bar). Séparée de la salle des jeux par une galerie et contiguë à la salle de lecture, la salle des fêtes était le lieu où se tenaient les bals et les représentations théâtrales.

  • Murs
    • brique
  • Toits
    ardoise, zinc en couverture
  • Plans
    plan symétrique
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée, élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
  • État de conservation
    détruit

Cet édifice est représentatif de l'architecture en brique du Second Empire.

Documents figurés

  • Album photographique Henry Le Court

  • Album photographique de Madame Berteau (Musée municipal, Villa Montebello, Trouville-sur-Mer)

Date(s) d'enquête : 1998; Date(s) de rédaction : 2004
(c) Région Normandie - Inventaire général
Hébert Didier
Hébert Didier

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1993 à 2012, associé à l'étude sur le canton de Cambremer (Calvados), puis en charge des études sur les stations balnéaires de Deauville et Trouville (Calvados).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers