Rapport de l’Ingénieur des Ponts et Chaussées, 25 prairial an IX.

Exposant le souhait de Jean Nicolas Mathias de faire construire un moulin à blé ou toute autre mécanique sur un terrain traversé par l’Andelle dont il est propriétaire et sur lequel la rivière fait un coude. Il demande en conséquence à être autorisé à faire une prise d’eau dans la rivière et de creuser à l’endroit de ce coude un canal de 4 m de large et de 220 m de long.

AD Eure. 18 S 52.

Plan du moulin construit par M. Mathias, an IX.

AD Eure. 18 S 52.

Arrêté préfectoral, 8 fructidor an IX.

Autorisant Jean Nicolas Mathias à ouvrir le canal sur la rivière de 220 m de longueur sur 3 m de large à sa naissance et réduite à 1,50 m au point où serait établi le moulin.

AD Eure. 18 S 52.

Ampliation du ministère de l’Intérieur, 25 pluviôse an X.

Extrait des registres des délibérations des consuls de la République, 25 pluviôse an X :

« …l’arrêté du Préfet du département de l’Eure de Fructidor dernier autorise le citoyen Jean Nicolas Mathias, propriétaire en la commune de Pitres, à ouvrir sur son terrain à 700 m au-dessous de l’établissement des Fonderies de Romilly un canal tiré de l’Andelle… où il sera établi le moulin à construire qui est approuvé…"

AD Eure. 19 S 2, Pitres.

AD Eure. 18 S 52.

Rapport de l’Ingénieur des Ponts et Chaussées, 21 vendémiaire an XIII.

A cette date le moulin et son canal de dérivation ont bien été construits… mais la chute obtenue est insuffisante pour faire mouvoir convenablement l’usine. C’est pourquoi Jean Nicolas Matias demande l’autorisation de construire une porte marinière à environ 100 m au-dessous de sa prise d’eau dans un endroit où il est propriétaire des deux rives afin d’augmenter la chute de son moulin qui n’a que 36 cm de hauteur ainsi que le volume d’eau de sa dérivation… d’autant que le fonctionnement du moulin est entravé pendant 3 à 4 mois par an quand les eaux de la Seine sont hautes.

AD Eure. 18 S 52.

Rapport de l’Ingénieur en chef du département de l’Eure, 1er brumaire an XIII.

Exposant que les aménagements demandé par Jean Nicolas Mathias risquent d’entraver la navigation et la flottabilité sur l’Andelle pratiquées de son embouchure jusqu’aux Fonderies de Romilly.

AD Eure. 18 S 52.

Arrêté préfectoral, 26 brumaire an XIII.

Maintenant les dispositions de l'arrêté préfectoral du 8 fructidor an IX et donc interdisant à Jean Nicolas Mathias la construction d’une porte marinière.

AD Eure. 18 S 52.

Arrêté préfectoral, 13 mai 1807.

Autorisant M. Mathias à donner une nouvelle direction à la dérivation construite pour alimenter son moulin à blé afin d’en garantir le bon fonctionnement.

AD Eure. 18 S 52.

Rapport de l’Ingénieur des Pont et Chaussées, 15 sept 1819.

Jean Nicolas Mathias expose qu’il a été autorisé par l'arrêté préfectoral du 16 avril 1806 à construire son moulin… mais demande à nouveau l’autorisation d’aménager un barrage ou une porte marinière, et d’ouvrir un canal au-dessus de la dite porte….

AD27, 18S52

Plan avec les nouveaux aménagements hydrauliques projetés, 24 avril 1820.

AD Eure. 18 S 52.

Ordonnance royale, 31 janvier 1821.

Autorisant Jean Nicolas Mathias à construire une porte marinière de 12 m de largeur composée de deux parties, la première située sur la rive droite de la rivière aura 8 m de largeur de débouché et sera ouverte par M. Mathias sur la demande des mariniers pour le passage de leur bateaux, la seconde située sur la rive gauche de la rivière aura 4 m de largeur de débouché et sera ouverte seulement lors des crues afin de faciliter l’écoulement des grandes eaux.

AD Eure. 19 S 2, Pitres.

AD Eure. 18 S 52.

Pétition de MM. François et Ambroise Chardon frères, 12 mars 1823.

Jean Nicolas Mathias a vendu – ou a le projet de vendre - sa propriété en la divisant en deux entités : 1/3 a été acquis par M. Roze (locataire exploitant du moulin à blé de M. Mathias) et comprend l’ancien moulin blé de M. Mathias. Les 2/3 restants ont été acquis par MM. Chardon frères qui demandent l’autorisation d’y établir deux usines à usage de foulons.

AD Eure. 18 S 52.

Section B, parcelles 222, 223.

AD Eure. 3 PL 739. Cadastre Napoléonien Pitres, 1834.

Rapport de l’Ingénieur des Ponts et Chaussées, 24 février 1835.

Suite au désaccord entre M. Mathias et les propriétaires des Fonderies de Romilly au sujet de l’article 6 de l’Ordonnance Royale du 31 janvier 1821, afin de maintenir la hauteur des eaux au-dessus de la porte marinière afin de ne pas porter préjudice aux Fonderies.

AD Eure. 18 S 52.

Ordonnance Royale, 27 janvier 1837.

Annulant les dispositions de l’article 6 de l'ordonnance royale du 31 janvier 1821.

AD Eure. 18 S 52.

Ordonnance Royale, 19 octobre 1837.

Réglementant la hauteur des eaux du moulin de Sainte-Hélène. Les moulins à foulon de MM. Chardon sont construits sans autorisation.

AD Eure. 18 S 52.

Plan du moulin à blé de M Roze et des moulins à foulon de MM Chardon et, 5 mai 1838.

AD Eure. 18 S 52.

Ordonnance royale, 14 août 1842.

M. Roze acquéreur de M Mathias demande « …l'autorisation de maintenir dans l’état les travaux exécutés aux ouvrages hydrauliques de son moulin… »

AD Eure. 19 S 2, Pitres.

AD Eure. 18 S 52.

Plan, 18 octobre 1844

AD Eure. 18 S 52.

Ordonnance royale, 20 mars 1846.

Réglementant les moulins de Sainte-Hélène. Titre en vertu duquel le moulin à blé est autorisé légalement. La porte marinière servant de retenue des eaux des 3 usines de M. Roze et MM. Chardon sera remplacée par un vannage dont la largeur est fixée à 7,60 m.

AD Eure. 18 S 52.

Procès-verbal d’accession des lieux 21 mars 1846.

Règlement du moulin ; la porte marinière est remplacée par un vannage

AD Eure. 19 S 2, Pitres.

Situation en 1868.

Jean Louis Roze propriétaire du moulin à Blé est aussi maire de Pitres.

AD Eure. 18 S 8.

Arrêté préfectoral, 20 septembre 1903.

Autorisant les propriétaires des usines de Sainte-Hélène à reconstruire le vannage et réparer le déversoir de la retenue de leurs usines en se conformant à l’ordonnance royale du 20 mars 1846.

AD Eure. 18 S 52.

Pose du repère, 1 avril 1904

AD Eure. 18 S 52.

Procès-verbal d’accession des lieux, 15 décembre 1904.

AD Eure. 19 S 2, Pitres.

Rapport de l’Ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées, 6 septembre 1905.

Suite à une pétition de M. Albert Roze, propriétaire du moulin à blé pour que la retenue des 3 usines de Sainte-Hélène soit exhaussée de 0,15 m à 0,20 m afin de pouvoir assurer la bonne marche de son moulin.

AD Eure. 18 S 52.

Plan des usines de M. Roze et de M. Poliakoff, 1905.

AD Eure. 18 S 52.

Lettre du Ministre de l’Agriculture au préfet de l’Eure, 2 mars 1906.

Suite à la pétition de M. Roze pour que soit révisée l’ordonnance royale réglementant les usines de Sainte-Hélène et notamment pour obtenir l’exhaussement du niveau de la retenue c'est à dire du barrage. Ces usines au nombre de 3 sont situées sur le même bief et ont une retenue commune. La principale, à usage de moulin à blé, appartient à M. Roze le pétitionnaire ; les deux autres sont la propriété de M. Poliakoff et sont l’une abandonnée, l’autre utilisée pour la production d’électricité. La demande de M. Roze ne serait autorisée faute d’accord entre les deux usiniers voisins.

AD Eure. 19 S 2, Pitres.

AD Eure. 18 S 52.

Etat récapitulatif des usines hydrauliques existantes au 31-12-1926.

Moulin à blé Roze, autorisé par ordonnance royale du 20 mars 1846, 1,12m de hauteur de chute, 18 kW de puissance brute.

AD Eure. 1 J 465.