Dossier collectif IA76003904 | Réalisé par
Pottier Gaëlle (Contributeur)
Pottier Gaëlle

Chercheuse associée au Parc naturel des Boucles de la Seine Normande depuis 2014, en charge de l'inventaire du patrimoine bâti et des éléments de paysage associés.

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Real Emmanuelle (Contributeur)
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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  • inventaire topographique, boucles de la Seine normande
  • patrimoine industriel, patrimoine industriel de la vallée de la Basse-Seine
villas de la cité-jardin du Trait
Auteur
Copyright
  • (c) Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    villa, cité jardin
  • Aires d'études
    Caux Vallée de Seine
  • Adresse
    • Commune : Le Trait
      Adresse : rue, du Maréchal Liautey , rue, du Commandant Guibaud , rue, du Commandant Charcot , rue, du Chevalier Borda, rue, d'Archimède, rue, Achille Dupuich , rue, Pierre Leroux, rond-point Marbec

Type

Nombre

Adresse

Caractéristiques

Éléments de paysage associés

Histoire

Villas de cadres

5

rue Dupuich ;

rue du Chevalier Borda ;

rue d'Archimède

Villa élevée sur 1 étage carré + 1 niveau de comble. Balcon avec balustrade soulignant le 1er étage. Façade recouverte d'un enduit avec faux pans de bois (niveau de comble). Toit à 2 pans débordant sur coyaux, demi-croupe ; tuiles mécaniques

jardin d'agrément. Cèdres ; alignement de vieux tilleuls

5 villas identiques construites dans le même quartier dans les années 1930.

Villa d'ingénieur

1

180, rue d’Archimède

1 étage + 1 niveau de comble. Balcon sur pignon en retour. Enduit, faux pan de bois. Toit à longs pans, pignon couvert. Comble à brisis, tuiles mécaniques

jardin d'agrément. entrée avec pergola et glycine. Petit bois de 1800 m2 (hêtres, frênes, merisiers...)

Villa de M. De Langalerie, ingénieur du chantier naval, construite vers 1930 et habitée par un directeur de la Révima entre 1970 et 1985

Villas de cadres

2

76 et 84, rue Pierre Leroux

Villa 1 : rdc surélevé sur sous-sol total ; étage sous de soutènement en s débord de toiture sur mur pignon ; lucarnes rampante mécanique

villa 2 : rdc surélevé sur sous-sol total ; étage sous comble ; balcon sous débord de toiture sur mur pignon ; lucarnes rampantes1 étage carré ; enduit, pan de bois, pierre de taille (chaînage). Comble à brisis, tuile plate

jardin d'agrément

Villa du docteur

1

rond-point Marbec

rdc surélevé + 1 étage carré + 1 niveau de comble. Toit à longs pans ; lucarnes pendantes ; balcon.

Ancienne villa du docteur des ACSM, puis maison du Parc de Brotonne, actuellement résidence "Le Parc" (réhabilitée en logements sociaux par la SEMVIT)

Villa

1

1135, rue du Maréchal Foch

1 étage carré. Enduit faux pan de bois. Toit à longs pans, tuiles.

petit jardin

Ancienne villa de Marcel Lecret, chef jardinier des ACSM

Villas d'ingénieurs ou de directeurs

3

1042 et 1144, rue du Maréchal Lyautey ;

rue de la Cavée du Val

- villas Nitot et Bracquemont : rdc surélevé ; 1 étage carré + 1 étage de comble. Enduit faux pan de bois ; loggia au rdc supportant un balcon à l'étage.

- villa Roy : 2 étages carré ; 1 étage de comble. Demi-croupe débordante, tuiles mécaniques. Petite loggia suspendue sous appentis

- Villa Nitot : parc paysager et planté de 4500 m2 avec acacias, chênes, tilleuls, érables, noisetiers, sapins et cèdre. grilles en fer forgé qui supportaient une roseraie

- Villa Roy : parc planté de beaux arbres (cèdres, arbre de Judée, marronnier...)

- Villa de M. Bracquemont, ingénieur, chef des approvisionnements

- Villa de M. Nitot, directeur du chantier. Puis accueil de l'école ménagère.

- Villa de M. Roy, chef de la comptabilité des ACSM

Villas de cadres

2

960 et 986, rue du Maréchal Lyauttey

1 étage + 1 niveau de comble. Enduit, faux pan de bois (étage). Demi-croupe débordante, tuiles mécaniques.

jardin d'agrément

Villa de chef d'équipe

1

rue de l'Amiral Courbet

rdc surélevé + 1 étage carré + 1 niveau de comble. Débord de toitures et fenêtres sous appentis. Toit à longs pans ; demi-croupe débordante.

jardin d'agrément

Villa de M. Laîné, chef du bureau d'études

Villas de chef d'équipe

3

507 et 1041, rue de l'Amiral Courbet ;

1053, rue du Maréchal Lyauttey

rdc surélevé ; 1 étage sous comble. Enduit, faux pan de bois (1er étage). Demi-croupe débordante, tuiles mécaniques

jardin d'agrément

Villas d'ingénieur

3

8 et 64, rue de la cavée du Val ;

37, rue du Commandant Charcot

rdc surélevé ; 1 étage carré + 1 niveau de comble ; enduit, faux pan de bois

jardin d'agrément ; petit porche piéton

Villas d'ingénieurs : M. Teissedre, Guilhem, Audebez

Villa double

1

66, rue du Commandant Guilbaud ; 1, rue de la cavée du Val

Maison double symétrique élevée sur 1 étage carré + 1 niveau de comble. Demi-croupe débordante, tuiles mécaniques. lucarnes à chevalet simple et double.

parc paysager et planté

Villa habitée par M. Méhu, membre de la Société Immobilière du Trait.

Nouveau tableau

Les villas de cadres et d'ingénieurs, dont la construction s'est échelonnée des années 1920 aux années 1930, occupent deux secteurs géographiques distincts dans la cité-jardin : les premières villas occupent les hauteurs de la cité Saint-Éloi, en lisière de forêt du Trait-Maulévrier (rues du Maréchal Liautey, du Commandant Charcot, de la cavée du Val) ; les suivantes sont construites dans un quartier plus excentré (rues d'Archimède, du Chevalier Borda, Achille Dupuich, Pierre Leroux).

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 2e quart 20e siècle , daté par travaux historiques
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Majou Gustave
      Majou Gustave

      Formé à l’École des beaux-arts de Paris, entre 1881 et 1886, Gustave Majou est l’architecte attitré de la Fondation Rothschild de 1905 à 1914. Auteur de nombreuses constructions particulières, notamment de villas, il est n’en est pas moins considéré comme l’un des protagonistes de l’architecture du logement social du début du XXe siècle et reconnu au niveau national pour sa conception d’ensemble de la cité-jardin du Trait.

      CV G. Majou Extrait de : Égypte-France : Exposition française au Caire, Paris, Impr. Desfossés-Néogravure, 1929.

      Gustave Majou Architecte diplômé par le gouvernement, 41 rue Laffitte, Paris

      Travaux principaux :

      Fondation Rothschild.

      1905. Concours international (5e prix)

      1905. Construction du groupe d’habitations ouvrières, rue de Prague.

      M. V. Blanchet – 1908. Château à Rives (Isère).

      Expositions à l’étranger.

      Office départemental des Habitations à bon marché de l’Eure.

      1922. Cité-jardin Capitaine-Breton, à Louviers (Eure).

      M. H. Petin – 1912. Hôtel particulier, rue de Franqueville, à Paris.

      M. Giron – Château de la Valencière, près Saint-Etienne.

      MM. Worms & Co, armateurs, Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime.

      Construction de l’usine : Atelier de la grosse chaudronnerie ; Atelier des coques, centrale électrique ; Atelier des forges, menuiserie ; Scierie, Cales de construction et de lancement ; 2 kilomètres de voie normale de raccordement au Chemin de fer de l’Etat.

      Création d’un village ouvrier,comprenant : villas de directeurs, ingénieurs et contremaîtres, maisons ouvrières collectives et cités-jardins, maison à boutiques, Place du marché, théâtre, cinéma, hôpital, dispensaire, hôtellerie de voyageurs, gendarmerie, postes et télégraphes.

      Établissements Carnaud & Forges de Basse-Indre.1915-16-17, à Basse-Indre : Fonderie fonte, Fonderie acier ; Centrale électrique, Laboratoire d’essais métallurgiques, Groupe de maisons ouvrières.

      1916. Usine de Billancourt.

      1917. Bureaux, rue de Surène, à Paris.

      1922. Groupe de maisons ouvrières, aux Mines de La Brutz (Loire-Inférieure).

      1926. Usine et bureaux, à Nantes.

      Expositions internationales :

      1908. Londres, classe 66 : Diplôme d’honneur.

      1910. Bruxelles, classe 66 : Grand Prix.

      1913. Gand, classes 66 A et B : Grand Prix.

      1914. Lyon, classe 262 : Grand Prix.

      1914. Lyon, section économie sociale (Membre du jury).

      1921. Société centrale des architectes français (Grande médaille d’architecture privée).

      1923. Strasbourg, classe 34 : Grand Prix.

      1923. Strasbourg, classe 44 : Grand Prix.

      1927. Madrid, classe 105, groupe A (Membre du jury, hors concours), Secrétaire-rapporteur de la classe 105, groupe A.

      1928. Athènes, classe 106, groupe 3, Vice-président, rapporteur de la classe 106, groupe 3.

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      architecte attribution par source

Le terme villa est délibérément utilisé par les architectes de la cité-jardin du Trait. Il fait référence à l'architecture de villégiature qui se définit moins par la pratique sociale qui en est à l'origine, mais par ses caractéristiques géographique et formelles. Ici le relief des coteaux où se nichent les villas avec vue sur le fleuve rappelle celui de stations balnéaires normandes où les villas accrochées au flanc des falaises dominent la mer. Coté formel, leur programme architectural s'inspire largement du style régionaliste néo-normand (faux colombages en façade, toiture débordante ou à croupe sur les murs pignon, volumes emboités, fantaisies décoratives ...) que l'on retrouve dans les villas balnéaires de la côte normande, même s'il est parfois limité ou simplifié à l’extrême.

Les villas sont toutes des maisons individuelles dédiées au personnel d'encadrement des chantiers navals (chefs d'équipe, contremaîtres, ingénieurs, directeurs) ou au notables de la cité (docteur, directrice d'école, chef jardinier), certaines ne se distinguant guère par leur taille des maisons de la cité-jardin destinées aux ouvriers. C'est le cas des logements destinés au personnel relevant du bas de la hiérarchie des encadrants. Les villas des cadres supérieurs et des notables présentent quant à elles une surface habitable largement supérieure à la moyenne et disposent au moins d'un étage et d'un sous-sol. L'organisation de l'espace intérieur comprenant entrée, salon, salle à manger, cuisine, salle de bains et plusieurs chambres, correspond au standing des classes supérieures. Certaines disposent même d'un garage pour l’automobile en sous-sol, ce qui apparaît encore comme un luxe à la veille de la seconde guerre mondiale. Enfin, qu'elles soient modestes ou spacieuses, toutes ces villas sont systématiquement entourées d'un espace végétalisé privé : simple pelouse, jardin d’agrément ou véritable parc arboré.

La plupart de ces villas ont été construites sur mesure avec la contribution des architectes attitrés de la maison Worms (Jean Kérautret et Paul Le Magnen principalement), certains plans ayant été ajustés aux demandes et aux attentes de leurs occupants. Ainsi, on trouve dans les archives de la société immobilière du Trait 37 types de villa numérotés de 3 à 39, auxquels il faut ajouter celles marquées du préfixe L construites entre 1928 et 1935 sous le bénéfice de la loi Loucheur. Soit près de 40 modèles différents de logements, baptisés villas par les maitres d’œuvre eux-mêmes, que le terme soit employé de façon galvaudée ou non !

  • Toits
    tuile mécanique, ardoise
  • Murs
    • béton parpaing de béton faux pan de bois
  • Décompte des œuvres
    • repérées 40

Documents d'archives

  • Collection du Parc naturel régional des Boucles de la Seine normande. 6J D : archives de la Société Immobilière du Trait, devenue Société Immobilière Provence Normandie (1919-1976).

    Parc naturel régional des Boucles de la Seine normande : 6J D
    6J D3 à 29 : villas (1927 à 1960)
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017, 2021
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Parc naturel Régional des Boucles de la Seine Normande
Pottier Gaëlle
Pottier Gaëlle

Chercheuse associée au Parc naturel des Boucles de la Seine Normande depuis 2014, en charge de l'inventaire du patrimoine bâti et des éléments de paysage associés.

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Real Emmanuelle
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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