Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.
- inventaire topographique, Le Havre agglomération
- patrimoine industriel, patrimoine industriel de la vallée de la Basse-Seine
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Miossec YvonMiossec Yvon
Photographe du SRI Rouen, actif entre 1969 et 2010.
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Musées historiques du Havre
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Le Havre agglomération
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Hydrographies
canal de Tancarville
la Seine
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Commune
Le Havre
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Lieu-dit
centre moderne,
quartier Gare
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Adresse
quai Colbert
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Cadastre
1895
D6
2091-2096
;
1980
DI
103
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Dénominationscentrale thermique, centrale électrique
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Appellationsdite Société Havraise d'Energie Electrique
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Parties constituantes non étudiéessalle des machines
En 1889, la Société Havraise d’Énergie Électrique met en service une centrale thermique dotée de 2 unités de 2225 kW lui permettant de produire du courant alternatif. L'usine est d’emblée aménagée au cœur du quartier industriel bordant le port, rue Charles Laffite. Elle bénéficie, à cet endroit, d’un emplacement idéal grâce à la proximité du bassin Vauban qui assure son approvisionnement en charbon.
En 1894, la puissance de l’usine du Havre est augmentée dans le but d’alimenter un service de distribution de force motrice destinée à l’électrification du tramway et à l’industrie. L’une des premières entreprises à passer contrat avec la Société Havraise d’Énergie Électrique est la société Schneider, pour son usine d’artillerie, en 1897.
En 1904, d'importants travaux d'extension sont menés par l'entreprise de construction métallique Gauvary et Fouche. Deux nouveaux halls dotés de ponts roulant de 15 tonnes sont rajoutés à la salle des machines, triplant ainsi la surface initiale de l'usine. Elle occupe alors 11 600 m2 et a absorbé la rue Nillus et les Grands Moulins de Corbeil. Cet extension permet de porter sa puissance à 6 200 kW. Elle emploie à cette date 105 ouvriers.
A la veille de la Première Guerre mondiale, y sont installés un moteur diesel de 1000 kW et un turbo alternateur de 3000 kW qui portent la puissance de l'usine a 10 200 kW. Elle emploie désormais 105 ouvriers et sa puissance est 40 fois supérieure à celle de ses débuts. L'électricité est distribuée par 210 000 m de canalisations électriques, souterraines sur le Havre et aériennes sur les communes voisines desservies. L'usine produit du courant triphasé 50 périodes 5000 volts et du courant continu 550 volts a l'usage des utilisateurs de force motrice, comme la Compagnie générale des tramways.
Durant les années 1930, une nouvelle phase d'extension est réalisée par l'entrepreneur Thireau-Morel qui exhausse une sous station (1931) et prolonge une façade (1934).
La centrale est définitivement arrêtée en 1954 puis détruite et remplacée par le siège d'E.D.F.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source
- Principale : 1er quart 20e siècle , daté par source
- Principale : 2e quart 20e siècle , daté par source
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Dates
- 1889, daté par source
- 1904, daté par source
- 1931, daté par source
- 1934, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Thireau-Morel Entreprise (1927 - 1974)Thireau-Morel Entreprise
Les entrepreneurs Jules Thireau et Georges Morel actifs au Havre au début du XXe siècle fusionnent avant 1927 pour former l’entreprise Thireau-Morel, qui intervient entre autres sur le funiculaire de la Côte, la centrale électrique et l’Affinerie Le Nickel ; elle installe en 1926 l’escalier mécanique de la rue Montmorency. A partir de 1942, elle travaille pour le compte de l’organisation Todt, au tunnel Jenner et construit la plupart des 400 blockhaus de la forteresse « Festung », partie havraise du mur de l’Atlantique. A la libération 8% de ses profits sont confisqués, mais l’urgence de la Reconstruction fait qu’elle se partage avec l’entreprise Camus les grands chantiers, comme l’hôtel de ville, la chambre de commerce et l’église Saint-Joseph, et dans de nombreux îlots. Elle met au point son procédé de préfabrication ETM, assemblage de panneaux porteurs préfabriqués sur place appliqué en 1949 à la cité ouvrière des Champs-Barets. Elle cesse ses activités en 1974. [URL : http://art-utile.blogspot.com/2011/11/thireau-morel-le-havre.html]
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Personnalité :
Société Havraise d’Énergie ÉlectriqueSociété Havraise d’Énergie Électrique
Société anonyme fondée en 1889 par MM. Gh. Milde et Gie, concessionnaires de la distribution de l’éclairage électrique pour la ville du Havre. Statuts reçus par M6 Mégret, notaire à Paris, le 7 mars 1889, modifiés par décisions des assemblées générales des 18 avril, 26 mai, 29 juin et 5 juillet 1893, 22 juillet et 8 août 1898,14 octobre et 6 novembre 1899, 27 avril 1901 et 3 mai 1902.
Objet. — L’achat et l’exploitation, soit directe, soit au moyen d’intermédiaires, en France et à l’étranger, de tous brevets relatifs aux applications de l’électricité ; la location de toute force motrice, la construction, la vente, l’achat et l’exploitation ou la location de tous appareils et machines destinés à produire ou à utiliser l’énergie électrique; la soumission à toutes concessions pour l’éclairage et le transport delà force motrice et de tramways, chemins de fer électriques ou autres.
Par suite de l’apport qui lui en a été fait par MM. Gh. Milde et 0, fondateurs, la Société est concessionnaire de l’éclairage électrique de la ville du Havre jusqu’au 31 décembre 1943 avec monopole exclusif jusqu’en 1909.
Dénomination. — La dénomination qui était à l’origine « L’Énergie Electrique » est devenue en 1901 « Société Havraise d’Énergic Electrique ».
Siège social. — A Paris, rue de Traktir, 4.
Durée. — 40 ans, du 15 mars 1889 au 15 mars 1929.
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Auteur :
L'usine est détruite.
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État de conservationdétruit
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Statut de la propriétépropriété d'une société privée
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Musées historiques du Havre
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Archives municipales du Havre
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Musées historiques du Havre
Documents d'archives
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AM Le Havre. Fonds contemporain. Série I1 1 à 90. Demandes de permis de Construire, 1904-1939. Demande de permis de Construire, Société havraise d'énergie électrique. 1904.
Demande de permis de construire pour prolongement de la salle des machines jusqu'au Quai Colbert, Gauvary et Fouchié, constructions métalliques, pont roulant de 15 t, avril 1904. -
AM Le Havre. Fonds contemporain. Série I1 1 à 90. Demandes de permis de Construire, 1904-1939. Demande de permis de Construire, Société havraise d'Energie électrique, 1931.
Demande de permis pour exhausser une sous station, par l'entreprneur Thireau Morel, 1931. -
AM Le Havre. Fonds contemporain. Série I1 1 à 90. Demandes de permis de Construire, 1904-1939. Demande de permis de Construire, Société havraise d'Energie électrique, 1934.
Société havraise d'Energie élécrique. Prolongement d'une façade, Thireau Morel entrepreneur, 1934.
Bibliographie
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Le Havre en 1914. Le Havre : Journal Le Havre, 1914, 338 p.
p. 306-307 -
BOURIENNE, Véronique. Le développement de l’électricité au Havre et dans le sud-ouest de la Seine-Inférieure de 1863 à 1930. Mémoire de maîtrise sous la direction de François Caron. Université Paris IV, 1983.
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BARZMAN, John. Quelque part, ça laisse des traces. Mémoire et histoire des électriciens et gaziers de la région du Havre. Presses universitaires de Rouen et du Havre. 2003, 312 p.
p. 17-50
Périodiques
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BOURIENNE, Véronique. Le développement de l’électricité au Havre et dans le sud-ouest de la Seine inférieure de 1863 à 1930. In Bulletin d'histoire de l'électricité, n°3, juin 1984.
Annexes
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BARZMAN, John. Mémoire et histoire des électriciens et gaziers de la région du Havre. Ch.1. les sociétés privées. La centrale électique Charles Laffitte.
Chercheuse au Service Régional de l'Inventaire de Haute-Normandie de 1972 à 1978. Cheffe du Service Régional de l'Inventaire de Basse-Normandie et chercheur de 1978 à 1988. Chercheur au Service Régional de l'Inventaire de Haute-Normandie de 1988 à 2005, puis chef du dit Service et chercheur de 2005 à 2015. Spécialités : patrimoine rural, patrimoine urbain, patrimoine de la villégiature. Etude fondamentale de l'agglomération du Havre. Publications : Claire Etienne-Steiner.
Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.
Chercheuse au Service Régional de l'Inventaire de Haute-Normandie de 1972 à 1978. Cheffe du Service Régional de l'Inventaire de Basse-Normandie et chercheur de 1978 à 1988. Chercheur au Service Régional de l'Inventaire de Haute-Normandie de 1988 à 2005, puis chef du dit Service et chercheur de 2005 à 2015. Spécialités : patrimoine rural, patrimoine urbain, patrimoine de la villégiature. Etude fondamentale de l'agglomération du Havre. Publications : Claire Etienne-Steiner.