présentation de l'étude d'inventaire de l'abbaye de bénédictines de la Trinité dite abbaye aux Dames,

Plan du Rez de chaussée des Bâtiments neufs de Labbaye Royalle..., Guillaume Viallet.- Dessin à l'encre aquarellé, 1767. (Archives nationales de France, Paris. G/9/125 art. 20).
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IVR25_20141401428NUC2AB
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  • Viallet Guillaume
    Viallet Guillaume

    Né le 10 avril 1728, Guillaume Viallet étudie à l'Académie royale d'architecture puis à l'école royale des Pont et Chaussées : noté comme élève aspirant en apprentissage de l’architecture chez M. Blondel [Jacques-François Blondel] en 1748 (Ms fol. 1911). Nommé ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées en 1749, il bénéficie d'appuis pour évoluer favorablement dans sa carrière. L'abbé Charles Bossut (1730-1814), mathématicien renommé dont il est proche, le recommande auprès de Jean Le Rond d'Alembert (1717-1783) qui relaie cette recommandation par lettre du 18 janvier 1863 à Turgot alors maître des requêtes et intendant de la généralité de Limoges : "très honnête homme, d’un caractère très doux et très sociable, excellent praticien, n’ayant sur la théorie que des connoissances élémentaires mais pouvant facilement aller plus loin avec un peu plus de temps parce qu’il a l’esprit très bon et même du génie". A la suite, il est nommé sous-ingénieur des Ponts et Chaussées dans cette même ville puis à Châlons où il travaille de 1752 à 1765 sous les ordres de jean-Gabriel Legendre, inspecteur général des Ponts et Chaussées, qui signera son contrat de mariage. Il devient membre de la Société littéraire de Châlons-en-Champagne (1762). Il collabore avec l'abbé Bossut à la rédaction d'un ouvrage portant sur la construction des digues, primé par l'Académie des sciences et belles-lettres de Toulouse en 1762 et édité à Paris en 1764 (Recherches sur la construction la plus avantageuse des digues). Il quitte cette région avant la fondation de l'Académie à Châlons (1775) pour diriger les Ponts et Chaussées de la généralité de Caen où il est nommé ingénieur en chef le 21 novembre 1765. Avant de se marier, Diderot rapporte que Viallet s'est un temps amouraché de Sophie Volland, soeur de Madame Legendre, que Perronet courtisait également. Ami du philosophe, Guillaume Viallet collabore à l'Encyclopédie tout comme Perronnet. En janvier 1770, il se marie avec une nièce de l'architecte Jacques-Germain Soufflot (1713-1780), Anne Maignan de Champromain, fille de sa sœur Anne et d’Étienne-René Maignan de Champromain, juge de la prévôté de Druyes puis marchand de bois. Par cette alliance, l'architecte renforce ses liens avec l'abbé Bossut et le premier ingénieur du Roi, Jean-Rodolphe Perronet, dont il a besoin pour mener à bien le chantier de l'église Sainte-Geneviève (Paris). Guillaume Viallet était par ailleurs le cousin d’Étienne Viallet, abbé de Sainte-Geneviève. Viallet décédé prématurément en 1772, sa veuve se remarie avec son successeur, l'ingénieur Armand-Bernardin Lefebvre qui lui succède à Caen.

    Celui qui est qualifié dans les sources de "bourgeois de Paris" (AN, Y 4963/A), protégé de Jacques-Germain Soufflot au domicile duquel il résida un temps, a mené une carrière honorable d'ingénieur mais n'a pas vraiment concrétisé de projets d'architecture. Les plans qu'il réalisa pour l'achèvement de la reconstruction des bâtiments conventuels de la Trinité de Caen furent délaissés au profit de ceux de l'architecte Jean-François-Etienne Gilet tout comme ceux pour le nouveau palais du bailliage de Caen. La protection de l'influent contrôleur des Bâtiments du roi lui permit de surmonter financièrement ces échecs. Les plans laissés par l'ingénieur restent une documentation utile à la compréhension de bâtiments majeurs de la cité caennaise.

    Source :

    -Étienne Faisant, Les neveux de M. Soufflot : la stratégie matrimoniale du contrôleur des Bâtiments du roi. In GROUPE HISTOIRE, ARCHITECTURE, MENTALITÉS URBAINES (2015 ; Paris). Jacques-Germain Soufflot ou L'architecture régénérée, 1713-1780. Dir. Claire Ollagnier, Daniel Rabreau. Paris : Picard, 2015, p. 115-122.

    -FORMEY, Jean. La France littéraire ou Dictionnaire des auteurs françois vivans... Berlin : Haude et Spener, 1757, p. 326, n°12, https://books.google.fr

    -site internet Traces écrites, lettre de recommandation de d'Alembert à Turgot, 18 janvier 1863, https://www.traces-ecrites.com/document/recommandation-de-dalembert-a-turgot-dapres-bossut/

    -site internet de l'école nationale des Ponts et Chaussées, Liste général des élèves du corps et des élèves civils, https://www.ecoledesponts.fr/sites/ecoledesponts.fr/files/documents/eleves_corps_civils_libres_courspreparatoires_1744_1930_fusionnee_maj16.01.2020.pdf

    -site internet Geneanet, document extrait des registres de tutelles conservés aux AN, Y 4963/A, 10 avril 1772), https://en.geneanet.org/archives/registres/view/12377/911?idcollection=12377&legacy_script=/archives/registres/view/index.php&page=911

    -site internet BNF, Gallica, Recherches sur la construction la plus avantageuse des digues, Paris : Ch.-A. Jombert, 1764, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62590530

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