Dossier d’œuvre architecture IA50001336 | Réalisé par
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

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  • inventaire topographique, Cherbourg-Octeville
fort d'Artois puis Fort-Liberté actuellement Fort du Homet
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cherbourg-Octeville - Cherbourg
  • Commune Cherbourg-Octeville
  • Adresse arsenal de Cherbourg-Octeville
  • Cadastre 1823 C 29  ; 2008 BK non-cadastré  ; domaine public
  • Dénominations
    fort
  • Appellations
    d'Artois, Liberté, du Homet
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

La construction du fort du Homet, oeuvre de l'’officier du Génie Pierre-Jean de Caux et de l’'entrepreneur cherbourgeois Boulabert, est décidée par ordonnance royale, le 3 juillet 1779. Etabli sur la pointe du même nom, le nouvel ouvrage a pour vocation de protéger l’'entrée occidentale de la rade dont le bassin doit être délimité, selon les ingénieurs militaires, par une digue établie entre l’'anse du Galet et l’île Pelée. La décision prise par Louis XVI de repousser l’'implantation de la digue plus au large, entre l’'île Pelée et la pointe de Querqueville, contrarie cependant dès 1783 la finalité du projet, sans interrompre néanmoins la réalisation du fort, achevé en 1785. Construit sur le roc schisteux de la pointe qui ferme l’'anse du Galet, en maçonnerie fourrée de schiste et granite provenant des carrières des Fourches et de Fermanville, l'ouvrage, relié à la terre par un chemin de communication, adopte la forme d’un polygone à sept faces, placé à près de 2000 mètres du nouveau brise-lame. Muni de trois niveaux de feux, il comprend un réduit principal, avec rez-de-chaussée, premier étage voûté à l’'épreuve des bombes et terrasse pour le tir à barbette, entouré par un fossé en eau et une enveloppe casematée. Baptisé Fort d'’Artois le 22 mai 1786 après la visite du futur Charles X, venu inspecter le déroulement des travaux du port militaire, il a pour mission, jusqu’'à son déclassement en 1875, de protéger l’'intérieur de la rade en cas d'’incursion de navires adverses. Bien qu'’il n'’ait pas été bétonné pour résister aux attaques de l’'obus chimique, comme la plupart des ouvrages fortifiés de la rade, son environnement et sa structure interne n'’en ont pas moins subi de profondes transformations au XXe siècle, en liaison avec les travaux menés dans l’'arsenal. Intégré entre 1907 et 1914 dans une vaste plate-forme, abritant au sud une nouvelle forme de radoub et à l’'est une jetée, dite jetée du Homet, conçue pour améliorer l’'accostage des navires charbonniers, le fort perd ensuite son enveloppe, ses fossés et une grande partie de son réduit après la Seconde Guerre mondiale.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 18e siècle
  • Dates
    • 1779, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Caux de Blacquetot Pierre-jean de
      Caux de Blacquetot Pierre-jean de

      Source :

      Site internet WikiManche consulté le 9 octobre 2017, URL : https://www.wikimanche.fr/Pierre-Jean_de_Caux.

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      ingénieur militaire attribution par source
    • Personnalité :
      Artois Charles-Philippe comte d'
      Artois Charles-Philippe comte d'

      Frère cadet de Louis XVI. Roi de France sous le nom de Charles X (1824-1830).

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      personnage célèbre attribution par source
    • Personnalité : commanditaire attribution par source
    • Auteur :
      Boulabert André
      Boulabert André

      Les frères Boulabert - André et Jean - sont avec Pierre (?) Mignot les entrepreneurs des travaux de la rade de Cherbourg qui fédèrent, avec la pratique maçonnique, ce milieu professionnel. L'arsenal de Cherbourg a été construit à l'emplacement des « petits établissements privés des frères Boulabert [...] réquisitionnés (loués puis acquis) pour créer en 1793 le Service des Constructions Navales qui [devint] le premier employeur de la ville ». Le chantier naval Boulabert, composé de deux cales, était précisément situé « dans la partie est de l'avant-port de commerce ». Le gouvernement l'acquiert en l'an VIII pour la somme de 119 300 francs pour en faire l'arsenal de la Marine.

      Sources :

      Collection générale des décrets rendus par l'Assemblée nationale législative, Paris, mai-juin 1792, p. 106, ouvrage numérisé consulté le 20 octobre 2017, URL : https://books.google.fr/books?id=1WZeAAAAcAAJ&pg=PA106&lpg=PA106&dq=Boulabert+fr%C3%A8res+entrepreneur+Cherbourg&source=bl&ots=r_7q8mk42W&sig=B5y3H2L15xGsYrmL0VbCd97meJ8&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjVxquDpf_WAhUDI1AKHekXA1UQ6AEIJjAA#v=onepage&q=Boulabert%20fr%C3%A8res%20entrepreneur%20Cherbourg&f=false .

      Eric Saunier, Révolution et sociabilité en Normandie au tournant des XVIIIe siècle et XIXe siècles, Publications des universités de Rouen, 1998, p. 202, ouvrage numérisé consulté le 20 octobre 2017, URL : https://books.google.fr/books?id=9gP5DonIwckC&pg=PA202&lpg=PA202&dq=Andr%C3%A9+Boulabert+entrepreneur+Cherbourg&source=bl&ots=N2LV0GBWAc&sig=CN7OdyGbKcOfg2tststfePoNPvc&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiai9b6oP_WAhUJYVAKHSQwAjQQ6AEIMzAD#v=onepage&q=Andr%C3%A9%20Boulabert%20entrepreneur%20Cherbourg&f=false.

      Paul Lecacheux, Inventaire des archives de la Marine, Sous-série D/2, Paris , Imprimerie nationale, 1965, site des Archives nationales consulté le 20 octobre 2017, URL : http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/series/pdf/Marine-D2.pdf.

      Fabrice Ripoll, « Cherbourg, ville-arsenal en crise », Norois, n°190, 2004/1, mis en ligne le 03 septembre 2008, consulté le 20 octobre 2017, URL : http://norois.revues.org/77.

      Site internet Wikimanche consulté le 20 octobre 2017, URL : https://www.wikimanche.fr/Arsenal_de_Cherbourg.

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      entrepreneur attribution par source

La partie septentrionale du réduit et son enveloppe externe sont les seuls vestiges qui subsistent de ce fort presqu'entièrement détruit. Le réduit, dont les ouvertures sur l'ancienne cour ont été entièrement bouchées, est un édifice à deux niveaux, entièrement maçonné. L'enveloppe externe a conservé sa rangée de sabords.

  • Murs
    • béton
    • granite pierre de taille
    • schiste moellon
  • Toits
    béton en couverture
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
    • en béton armé
  • Couvertures
    • terrasse
  • État de conservation
    vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Région Normandie - Inventaire général
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

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