Donnée en 1099 au prieuré de Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou, l'église paroissiale Saint-Projet-Saint-Hubert a probablement été reconstruite aussitôt, au début du 12e siècle comme le montrent les vestiges du portail roman à décor en dent de scie. De cette époque remontent une partie de la nef dont témoigne une baie romane au sud-ouest, rendue visible par l'érosion de l'enduit. L'édifice est profondément transformé au 17e siècle : agrandissement de la nef à l'est, construction des chapelles nord et sud formant transept, réfection de la charpente, adjonction d'un corps de bâtiment à l'ouest à usage de chapitrel, le clocher et la sacristie (datée 1634). D'importants travaux de restauration sont programmés à la fin du 19e siècle : réfection des ouvertures de la nef et du chœur (harmonisation des baies à remplage gothique flamboyant suivant les plans de 1894 de l'architecte d'Argentan C. Corbin), du dallage (réalisé par les ateliers Simons du Cateau-Cambrésis au premier quart du 20e siècle), des peintures et enduits intérieurs, de la fausse voûte enduite (achevée en 1887), réparation de la couverture en 1897 par Jules Charpentier, entrepreneur en couverture. En 1926, M. Fromentin, architecte voyer, dresse le devis de restauration du clocher. Les travaux sont exécutés la même année par Marcel Deschamps, entrepreneur en couverture à Mortagne-au-Perche.
Le tombeau monumental de la famille Troussel, propriétaire dès 1849 de la demeure de Moulisseuvre, se situe au sud-est de l'église, dans le cimetière qui l'entoure. Réalisé par les ateliers du granitier Émile Mallet d'Alençon, il pourrait dater du premier quart du 20e siècle.