Ingénieur d'études DRAC Haute-Normandie, puis ingénieur territorial Région Normandie. Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991.
Spécialités : vitrail, patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoine commémoratif.
Dossier non géolocalisé
Le carré militaire de la ville de Darnétal est conçu en 1913-1924 comme un ensemble cohérent par l'architecte Rimbert. Il comprend les rangées de tombes des soldats tombés en 1914-1918 et le monument aux morts de la ville commandé au sculpteur Morlon (IA76004154). D'importants travaux de remblais sont nécessaire à son élaboration. Une ossature en béton armée est mise en place en mai 1923 afin d’accueillir les futures tombes des soldats.
En juin 1950, sont inaugurées par le maréchal De Lattre de Tassigny les deux stèles formant désormais les piliers d'entrée du carré militaire. Elles sont conçues par Fernand Rimbert et sculptées par André Thieulin.
Sculpteur et médailleur, Pierre-Alexandre Morlon est né dans une famille de tailleurs de pierre, il devient, à partir de 1897, l'élève d'Alexandre Falguière (1831-1900) à l'École des beaux-arts de Paris. Il expose au Salon à partir de 1900.
Gilles Marchand in Alexandre Morlon et le monument aux morts de Charnay-les-Macon : "Alexandre Morlon participa en tant que sculpteur à la construction de nombreux monuments aux morts. Le premier fut celui de Neufchâtel-en-Bray (Seine-Maritime), construit entre janvier et juillet 1922. De même que les médailles commémoratives, les monuments aux morts réalisés par Alexandre Morlon sont d’une grande sobriété et ont en commun un simple mur sur lequel sont gravées les colonnes de noms avec, au centre, une figure symbolique".
En Normandie, on lui doit les monuments aux morts de Darnétal et de Neufchâtel-en-Bray (Seine-Maritime) .
Associé à l'architecte Rimbert, il réalise également également les monuments de Saint-Laurent-lès-Mâcon, Ceyzériat, Nantua (Ain), Charnay-lès-Macon, Charolles, la Clayette, Mâcon (Saône-et-Loire), Orchamps (Jura), Rambervillers (Vosges)...
France 3, Publié le 06/01/2018 à 20:00 :
Sculpteur et médailleur au style très reconnaissable, Alexandre Morlon est originaire de Mâcon. Il a aussi créé des pièces de monnaie, des monuments aux morts de style art déco comme celui de Charolles ou de Mâcon. Tout le monde connait la « statue des vendangeurs » à Mâcon sans savoir qu'il en est l’auteur.Né en 1878 dans une famille d’artisans, c’est son père, marbrier qui l’initie à la sculpture. Il se perfectionne à cet art dans des ateliers et apprend aussi le métier de médailleur, notamment avec Jules Chaplain célèbre pour ses pièces de 10 et 20 francs or. Avant 1914, il réalise deux médailles pour la monnaie de Paris : « Gallia » et « Aux Armes ». Elles exaltent le patriotisme français et sont remises lors des activités de préparation militaire. Parallèlement il se fait connaître avec des éléments décoratifs d’architecture, bas-reliefs, et sculptures.En 1914 il est mobilisé au service automobile de son régiment.
Il réalise encore deux médailles en 1915 : "l’acte de courage" et "la Manufacture de Wesserling", une des toutes premières communes d’Alsace libérées en Août 1914. En 1917 la Monnaie de Paris lui commande la médaille des chars d’assaut Saint-Chamond. La plus connue des médailles créées par Alexandre Morlon, c’est sans nul doute la médaille commémorative de la guerre de 14-18, celle des poilus. Cette médaille est choisie en 1921 parmi 73 autres présentées à un concours national. En 1923 il gagne aussi le concours de la médaille commémorative interalliée : la médaille de la Victoire retenue parmi 50 autres projets.Jusqu’à sa mort en 1951 Alexandre Morlon n’a cessé de créer des médailles. On lui doit aussi les fameuses pièces de 1 franc et 2 francs au profil de jeune femme coiffée d’un bonnet phrygien qui font aujourd’hui font le bonheur des collectionneurs.
Architecte parisien, né à Neufchâtel-en-Bray.
Entrepreneur. Monument aux morts de Darnétal, 1924.
Sculpteur, auteur des stèles du carré militaire de Darnétal en 1950.
Prix Pellecat de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen en 1924.
Entrepreneur de Darnétal. Stèles du carré militaire en 1950.
Le carré militaire du cimetière de Darnétal est bordé à l'ouest et au nord d'un vaste ensemble arboré. On y accède en passant entre deux piliers monumentaux. Sur celui de l'ouest sont gravés les noms des victimes militaires de 1939-1945. Sur celui de l'est, ceux des victimes civiles.
Les soixante tombes militaires se font face sur deux rangs et constituent une haie d'honneur qui mène au monument au morts, placé dans l'axe central du site. Les pierre tombales, très sobres, sont un modèle original. Elles sont gravées d'une croix pattée alésée arrondie au centre de laquelle est fixée une croix de guerre en bronze. Elles possèdent pour unique ornement une simple table à décor de cannelures.
Inscription : STÈLES INAUGURÉES LE 18 JUIN 1950 / PAR LE GENERAL DE LATTRE DE TASSIGNY / MR HENRI SAVALE ÉTANT MAIRE
MAM
AD Seine-Maritime. Série O ; Sous-série 2 OP : 2 OP 577 : Darnétal, travaux publics.
CHALINE, Nadine-Josette. Les monuments aux morts de la Grande Guerre en Haute-Normandie, Études normandes, n° 1/2009
AD Seine-Maritime, JPL3_268. Journal de Rouen, 19 mai 1923.
Ingénieur d'études DRAC Haute-Normandie, puis ingénieur territorial Région Normandie. Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991.
Spécialités : vitrail, patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoine commémoratif.
Ingénieur d'études DRAC Haute-Normandie, puis ingénieur territorial Région Normandie. Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991.
Spécialités : vitrail, patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoine commémoratif.