Dossier d’œuvre architecture IA61002041 | Réalisé par
Luis Emmanuel (Rédacteur)
Luis Emmanuel

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2007. En charge d'études thématiques sur le patrimoine mobilier (statuaire publique, peinture religieuse, orfèvrerie, patrimoine funéraire).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
; ;
  • inventaire préliminaire, églises de Normandie
église paroissiale Notre-Dame-sur-l'Eau
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Observatoire du patrimoine religieux

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Orne
  • Commune Domfront
  • Adresse rue du Mont Saint-Michel
  • Cadastre 35
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Notre-Dame
  • Appellations
    Notre-Dame-sur-l'Eau

L’église Notre-Dame-sur-l’Eau est l’ancienne église paroissiale de Domfront malgré son éloignement du bourg. Elle est construite vers 1015, proche de la voie gallo-romaine qui reliait Rennes à Lisieux. Certains attribuent l'initiative de la construction de cet édifice à Guillaume de Bellême, appelé également Talvas alors que pour d'autres elle a été construite par les moines de l’abbaye de Lonlay. Elle remplace vraisemblablement un édifice plus ancien, oratoire, petit sanctuaire ou basilique. L’édifice est saccagé et pillé pendant la guerre de Cent ans. Pendant les guerres de religion, il est brûlé en 1568 et en 1574. L’église est restaurée en 1578 par Pierre Ledin de Chaslerie, gouverneur royal de Domfront. En 1754 l’hôpital est construit à côté du monument. Notre-Dame-sur-l’Eau est désaffectée lors de la Révolution, mais sa renommée lui permet de ne pas être détruite. Après la Révolution, elle est utilisée comme simple entrepôt, usine à salpêtre, ou encore, en 1822, comme filature de coton. En 1826, le service des Ponts et Chaussées a pour ambition de construire une nouvelle route qui relie Mortain à Domfront. Le tracé de cette route passant à l’emplacement de la nef de l’église, le conseil municipal souhaite la démolir arguant également que plusieurs parties de l’édifice en ruine ne pourraient être restaurées. Dans un rapport, Prosper Mérimée se montre défavorable à ce projet et explique l’intérêt de conserver cette église ancienne. Malgré cela, en 1836, quatre des six travées qui constituaient la nef, ainsi que les collatéraux, sont détruits au profit de la nouvelle route. Le massif occidental est remonté avec les matériaux issus de la destruction. De 1838 à 1839 des travaux de consolidation sont réalisés par l’architecte départemental Dominique Dedaux, mais ces derniers sont insuffisants. L’église est classée Monument historique sur la première liste de 1840. En 1877, Victor Ruprich-Robert propose une restauration générale, mais elle n’est pas réalisée. Les travaux de restauration auront lieu de 1897 à 1904 sous la direction de l’architecte Alphonse Simil. En 1944, la couverture de l’église est touchée par les bombardements. Ainsi, dès 1945, la toiture du chœur est restaurée et le reste de l’édifice est protégé par une couverture provisoire. L’ensemble de la couverture est restauré en 1948. Les travaux continuent dans les années 50 à l’intérieur comme à l’extérieur et c’est ainsi que l’on découvre, en 1957, des peintures murales dans le haut du chœur mais également dans l’absidiole du bras sud du transept. Les peintures de l'absidiole nord, la chapelle des douze apôtres, ont été retirées pour être protégées, des reproductions ont été installées à la place. Les travaux de restauration se terminent en 1959.

  • Période(s)
    • Principale : 11e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 2e quart 19e siècle , daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1015, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Simil Alphonse
      Simil Alphonse

      Alphonse Simil naît à Nimes le 14 février 1841. Il commence ses études à Nimes où il est l’élève d’Henri Révoil, puis il intègre l’Ecole des Beaux-Art à Paris en 1864. Il devient architecte des Monuments historique en 1874 et travaille dans l’Orne et dans les arrondissements de Bayeux et de Mantes. En 1879, il est l’architecte diocésain de Bayeux, puis de Nevers en 1904. Il réalise les travaux de restauration de nombreux édifices religieux dont la cathédrale de Sées en 1910. Il meurt le 6 août 1916 à Paris. [https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/00281975]

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte attribution par travaux historiques
    • Personnalité : commanditaire attribution par travaux historiques
    • Personnalité :
    • Auteur :
      Dedaux Dominique
      Dedaux Dominique

      Dominique Dedaux est né le 23 avril 1800 à Saint-Porquier (Tarn-et-Garonne). Il devient architecte en 1827 et commence sa carrière à Alençon. En 1830, il est nommé architecte du département de l'Orne. Il est l'architecte de la ville d'Alençon de 1850 à 1862 et architecte diocésain jusqu'en 1848. Il réalise de nombreuses constructions à Alençon, Sées et dans le reste du département. Il meurt en 1864 à Paris (?). [https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/00279425]

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte attribution par travaux historiques

Édifice roman entièrement en granite. L’église se situe auprès d’un gué de la Varennes. Lorsqu’on l’observe à l’est, l’édifice semble comme posé sur l’eau. L’église possède aujourd’hui une nef de deux travées, un transept, deux absidioles, chacune à l’est des bras du transept, une tour de croisée et un chœur à chevet semi-circulaire. Les grandes arcades de la nef qui donnaient sur les collatéraux détruits sont aujourd’hui bouchées. L’église n’est pas entièrement homogène, le chœur et le transept ne sont pas exactement dans le même axe que la nef, ils dévient légèrement vers le sud. Une tourelle d’escalier prend place entre la nef et le bras nord du transept, cette dernière permet l’accès à la tour de la croisée. Sur chacun des bras du transept, les arcs qui ouvraient sur les collatéraux sont devenu des portails. Les baies sont en plein cintre, celles de la nef et du transept sont longues et étroites tandis que celles du chœur sont plus larges et plus ouvragées. Les ouvertures à l’est de chacun des bras du transept sont des oculus. Le tour de la croisée est particulièrement imposante. Elle présente, dans sa partie basse, des arcades aveugles et, dans sa partie haute, des baies ouvragées, avec des chapiteaux sculptés. A l’intérieur, les murs sont en pierres apparentes, seules les absidioles et la voûte du chœur sont couvertes d’un badigeon blanc. Le chœur est constitué d’un premier espace couvert par une voûte d’arêtes et d'une abside voûtée en cul-de-four. Ses parois comportent deux étages d’arcatures aveugles. A l’étage supérieur, les colonnettes et les pilastres sont surmontés de chapiteaux sculptés.

  • Murs
    • granite pierre de taille
    • granite moellon
    • badigeon partiel
  • Toits
    tuile plate
  • Plans
    plan en croix grecque
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
    • toit à deux pans pignon couvert
    • toit à deux pans croupe ronde
    • toit à plusieurs pans
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
  • Représentations
    • ornement géométrique, tête
  • Précision représentations

    A l’extérieur, les baies du chevet présentent des ornements géométriques et des chapiteaux sculptés. Le portail occidental présente également des chapiteaux ornés. Sur le chevet est orné de corniches à modillon en forme de tête humaine et animale. Des peintures murales ornent les niches aménagées dans les absidioles.

  • Mesures
    • l : 24 mètre (Approximatif)
    • la : 24 mètre (Approximatif)
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    classé MH, 1840
  • Précisions sur la protection

    L'église : classement par liste de 1840

  • Référence MH
Image non communicable
Image non communicable
Image non communicable
Image non communicable
Image non communicable
Image non communicable
Image non communicable
Image non communicable
Image non communicable
Image non communicable

Documents d'archives

  • Conservation régionale des Monuments historiques. Basse Normandie. Domfront, Eglise Notre-Dame-sur-l'Eau. Dossier de recensement.

    Conservation Régionale des Monuments Historiques, Caen
  • LAGNEAU, Jean-François. Étude préalable Notre-Dame-sur-L’Eau. Paris, 1991.

    Conservation Régionale des Monuments Historiques, Caen

Bibliographie

  • ASSOCIATION NORMANDE POUR LES PROGRÈS DE L'AGRICULTURE. DE L'INDUSTRIE, DES SCIENCES ET DES ARTS. Annuaire des cinq départements de la Normandie, 127e congrès, Flers, 1969

    Région Basse-Normandie - Inventaire général du patrimoine culturel, Caen
    p. 25
  • ASSOCIATION NORMANDE POUR LES PROGRES DE L'AGRICULTURE, DE L'INDUSTRIE, DES SCIENCES ET DES ARTS. Annuaire des cinq départements de la Normandie. 117e congrès, Domfront, 1959.

    Région Basse-Normandie - Inventaire général du patrimoine culturel, Caen
    p. 38
  • Société française d'archéologie. Congrès archéologique de France : 111è session tenue dans l'Orne. S.F.A.,1954.

    Bibliothèque municipale, Caen : FN B 4576
    p.121
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Observatoire du patrimoine religieux
Luis Emmanuel
Luis Emmanuel

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2007. En charge d'études thématiques sur le patrimoine mobilier (statuaire publique, peinture religieuse, orfèvrerie, patrimoine funéraire).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.