Dossier d’œuvre architecture IA61002040 | Réalisé par
Luis Emmanuel (Rédacteur)
Luis Emmanuel

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2007. En charge d'études thématiques sur le patrimoine mobilier (statuaire publique, peinture religieuse, orfèvrerie, patrimoine funéraire).

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  • inventaire préliminaire, églises de Normandie
église paroissiale Saint-Julien
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Observatoire du patrimoine religieux

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Orne
  • Commune Domfront
  • Adresse rue de l' Eglise
  • Cadastre AV 313
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Julien

L’église actuelle a été édifiée à l'emplacement d'une chapelle. En effet, l’église paroissiale de Domfront était auparavant celle de Notre-Dame-sur-l’Eau construite au XIe siècle. Dans la première moitié du XVIIIe siècle, la municipalité souhaite se doter d’une nouvelle église paroissiale, la chapelle est alors remplacée par une première église Saint-Julien. En 1892, l’état de cet édifice étant dégradé, un projet pour une église plus grande est établi. En 1897, de premières esquisses sont présentées et un concours public est lancé en 1901. Les concurrents pouvaient choisir le style ou les matériaux, alors que le projet imposait un montant (300 000 F maximum, diminué quelques mois plus tard à 140 000 F) et un nombre de places disponibles (1 200). L’architecte Jardel de Paris remporte le concours et présente son devis en 1903, qui est rejeté par le préfet et les inspecteurs généraux des édifices diocésains et paroissiaux. Avec la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905, il est décidé de rendre les 120 000 F, recueillis grâce à une souscription, par crainte qu’ils ne soient confisqués par l’État. Ainsi, le projet de nouvelle église est ajourné. En 1921, l’Abbé Dutertre prévoit de restaurer l’ancienne église dont l’état continue de se détériorer. Plusieurs tempêtes accélèrent le délabrement de l’édifice : en 1923, la couverture est perforée à divers endroits, en 1924, la coupole s’effondre. Une somme de 160 000 F est réunie pour la restauration. L’architecte Albert Guilbert présente à la municipalité un plan pour la restauration mais aussi une proposition pour la construction d'un nouvel édifice. Son fils, Jacques Guilbert, participe également au projet. Le 3 février 1924, il est décidé qu’une nouvelle église sera construite. L'édifice est édifié entre le 1er mai 1924 et 1926 et le décor achevé en 1933 (pose des mosaïques en 1929). Les problème d'infiltrations d’eau conduisent à des reprises dès 1928 mais aussi en 1934. Le clocher est endommagé lors de la seconde guerre Mondiale. En 1976, une première bâche protectrice est installée sous le clocher de l’église car ce dernier se dégrade. En 1984, les dégradations étant jugées trop dangereuses, l'édifice est fermé au public quelques années. L’église Saint-Julien est classée aux Monuments historiques en 1993. En 1995, un filet de sécurité extérieur est posé sur le clocher. Le monument est de nouveau fermé en 2006. Le clocher est restauré entre 2011 et 2013.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1924, daté par travaux historiques
    • 1927, daté par travaux historiques
    • 1929, daté par travaux historiques
    • 1933, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Guilbert Albert
      Guilbert Albert

      Albert Guilbert naît à Pontoise le 10 mai 1866. Il étudie l’architecture avec les professeur Jules André et Victor Laloux. Il obtient son diplôme en 1892. Il est nommé inspecteur général des Monuments historiques, puis il devient architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux. Dans l'Orne, il restaure les châteaux de Vimer et construit l'église Saint-Julien de Domfront. Il meurt Saint-Julien de Domfront.

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Gaudin Jean
      Gaudin Jean

      Il est le fils de Félix Gaudin, auquel il rachète l'atelier des vitraux et mosaïques en 1909 et le père de Pierre Gaudin (1908-1973) également maître-verrier et mosaïste.

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    • Auteur :
      Fabre Auguste
      Fabre Auguste

      Auguste Fabre est un constructeur spécialisé dans la réalisation de voûtes légères, Il fonde son entreprise en 1896 et s'installe 44 boulevard Port-Royal à Paris. Sur son entreprise et son procédé de construction pour l'article de FUENTES Paula. Auguste Fabre and the Construction of Tile Vaults in France. The Industrialization of a Traditional Technique. International Journal of Architectural Heritage, 2021. https://doi.org/10.1080/15583058.2021.1894504 [consulté le 23 août 2022].

      L'entreprise d'Auguste Fabre est intervenu dans la construction de l'église Saint-Julien de Domfront ainsi que dans le chantier de la chapelle de la congrégation Notre-Dame-de-Fidélité de Douvres en 1929 sous la direction de l'architecte André Guillemin-Tarayre. La signature FABRE sur le monument Laplace dont l'architecte est ce même Guillemin-Tarayre pourrait correspondre à celle de cette entreprise parisienne.

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      entrepreneur attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Guilbert Jacques
      Guilbert Jacques

      fils de l'architecte André Guilbert (1866-1949). ENSBA (ateliers de Laloux et Lemaresquier), Atelier du palais de Bois de Perret, architecte DPLG en 1930. Collabore avec son père, notamment pour des établissements scientifiques. Professeur adjoint de Perret à l'ENSBA en 1943. Membre de l'Atelier de Reconstruction du Havre, inscrit sur la liste des architecte agréés pour la reconstruction (n°0511). Architecte de la fondation Lebaudy, Lycées Lamartine et Jeanson de Sailly (1945), Observatoire Saint Michel de Provence (1947). Cité de l'Architecture, fonds Guilbert (Archiwebture).

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      architecte attribution par travaux historiques

Édifice partiellement inséré dans le bâti urbain. La structure est en béton et le remplissage en moellon de grès. L'élévation de l’église est formé par quatre grands arcs en béton armé d’une portée de 20 mètres, hauteur basée sur les dimensions de l’ancienne église. Cette structure en béton permet de supporter de lourdes charges. Ainsi, un imposant clocher, s’élevant à 51 mètres au-dessus du sol, est construit au centre du monument. Le clocher forme une pyramide octogonale munie d'abat-sons sur chaque face. Sur chacun angles de la construction on trouve deux absidioles, séparées entre elles par deux contreforts. La pierre de grès utilisé pour le remplissage des murs provient probablement de l’ancienne église Saint-Julien. Les parties voûtées sont réalisées en briques creuses. L’élévation occidentale se distingue des autres par un massif rectangulaire encadré par deux tours d’escalier. La partie inférieure de ce massif, en béton, est décorée par des pointes de diamant. La partie supérieure est en remplissage de grès et présente dans la partie centrale une baie à motif géométrique aux vitraux colorés. Une petite loggia prend place en haut du massif, à la jonction des deux escaliers qui partent des tourelles. A l’intérieur, grâce à la structure des arcs en béton, se dégage un vaste espace unique, dont l’ensemble des murs et voûtes est peint ou porte des décors de mosaïques. Le chœur est marqué par une abside voûtée en cul de four. Au revers du massif occidental prend place une tribune d’orgue en béton. Le traitement des ouvertures et des différentes structures intérieures, dont le balcon et l'escalier situés au niveau du clocher, ont fait l'objet d'un traitement architectural particulièrement soigné.

  • Murs
    • béton
    • grès moellon
  • Toits
    béton en couverture, ardoise, zinc en couverture
  • Plans
    plan centré
  • Couvrements
    • béton en couvrement
  • Couvertures
    • flèche polygonale
    • toit à deux pans croupe ronde
    • toit à plusieurs pans brisés
  • Typologies
    néo-byzantin ; style Art-déco
  • Techniques
    • mosaïque
    • peinture
  • Représentations
    • Christ, ornement géométrique
  • Précision représentations

    La mosaïque décore la partie inférieure des murs, les quatre grands arcs, et l’abside du chœur. Les motifs sont principalement géométriques, mais l’on peut également observer des représentations figurées. Un Christ en majesté est présent dans le chœur, le Baptême du Christ sur le mur occidental accompagné de l'inscription suivante : « Allez enseignez toutes les nations les baptisant au nom du père du fils et du Saint-Esprit ». Des inscription en latin sont portés sur les arcs du monument.

  • Mesures
    • l : 33 mètre (Approximatif)
    • la : 22 mètre (Approximatif)
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    classé MH, 1993/03/25
  • Précisions sur la protection

    Eglise (cad. AV 313) : classement par arrêté du 25 mars 1993

  • Référence MH
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Documents d'archives

  • Conservation régionale des Monuments historiques. Basse Normandie. Domfront, Eglise Saint-Julien. Dossier de recensement.

    Conservation Régionale des Monuments Historiques, Caen
  • Lympia Architecture. Église Saint-Julien, Restauration de l’ensemble de l’édifice (hors clocher), Diagnostic – rapport de présentation. Domfront, septembre 2017.

    Conservation Régionale des Monuments Historiques, Caen
  • LAGNEAU, Jean-François. Étude préalable à la restauration générale. Paris, avril 1997

    Conservation Régionale des Monuments Historiques, Caen
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Observatoire du patrimoine religieux
Luis Emmanuel
Luis Emmanuel

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2007. En charge d'études thématiques sur le patrimoine mobilier (statuaire publique, peinture religieuse, orfèvrerie, patrimoine funéraire).

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