Au 12e siècle, un château-fort, siège de la seigneurie de Mauves, est attesté au bourg. Il a vraisemblablement été mis à sac lors du siège de la cité par le roi Saint Louis en 1232. Son emplacement probable semble être au nord-ouest du bourg, sur un promontoire au nord de l'école publique de garçon. Il a été remplacé in-situ par un manoir vers 1505 construit pour Marguerite de Lorraine, veuve du Duc René d'Alençon. Aucun vestige de ce manoir ne subsiste. Deux paroisses - une dédiée à saint Pierre, l'autre à saint Jean - séparaient le bourg en deux. Elles ont été réunies au 14e siècle par décision de l'évêque de Sées après le sac de la ville par les Anglais. L'église Saint-Jean se situait au centre du bourg, face à l'ancienne halle comme le montre une gravure du 16e siècle. Démolie en 1820, elle sera remplacée par une maison au cours du 19e siècle. Regroupé principalement autour d'une rue principale, la rue Catinat, le bourg conserve de nombreux bâtiments anciens, souvent remaniés aux 19e et 20e siècles. Des 15e et 16e siècles remontent probablement l'ancien monastère de filles devenu maison dite « maison Goëvrot », une maison à boutique (faisant partie du même ensemble), la grange aux dîmes rue Catinat ainsi qu'une maison seigneuriale rue Marguerite de Lorraine. Le bourg de Mauves s'est largement développé dès cette période grâce au commerce (foires et marchés). La halle, considérée comme le grenier de Mortagne, a été détruite dans la seconde moitié du 19e siècle. Jusqu'au milieu du 20e siècle, le bourg reste un lieu de commerce de premier ordre, en témoigne le nombre important d'anciens commerces, hôtels et boutiques d'artisans. Les bâtiments, probablement plus anciens, ont vraisemblablement été profondément remaniés (voire reconstruits) dans la seconde moitié du 19e siècle. De cette époque et du début du 20e siècle datent également les bâtiments publics (mairie, écoles publiques de garçons et de filles), le presbytère ainsi que plusieurs maisons venant étoffer le bourg. Plusieurs constructions récentes (4e quart 20e siècle) de type résidentiel sont implantées à l'extrémité nord-ouest du bourg (rue du Stade et rue Marguerite de Lorraine).