Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1981. Actif jusqu'en juillet 2022.
- enquête thématique régionale, monuments aux morts de la guerre 1914-1918
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Eure - Bernay
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Commune
Bernay
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Adresse
place Carnot
,
jardin public de l'abbaye
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Cadastre
66
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Dénominationsmonument aux morts
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Appellationsde la guerre de 1914-1918
Le projet d'érection d'un monument aux morts cantonal à Bernay amène la municipalité à repenser totalement l'aménagement de la place Carnot. Le jardin est étendu, des murets, grilles et autres aménagements sont réalisés afin que l’œuvre proposée par le sculpteur Lejeune soit mise en valeur. Le coût total des travaux s'élève à 140 000 francs, dont 70 000 directement destinés au monument. La fonte de bronze réalisée par Montagutelli fils et frères, à Paris, revient à elle seule à 40 000 francs.
La maquette en plâtre est présentée au salon des artistes parisiens en 1921 (n° 3 675 du catalogue). Elle présente une œuvre fortement teintée de références grecques (temple, déesse) que le sculpteur affectionne particulièrement (voir Brionne, IA27003970).
L'architecte de la ville Gaston Duboc dessine l'aménagement général des lieux, Louis-Aimé Lejeune signe quant à lui le monument, à la fois comme architecte et comme sculpteur. L'inauguration est célébrée le 31 juillet 1921.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
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Dates
- 1921, daté par source, porte la date
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Auteur(s)
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Auteur :
Duboc Gastonarchitecte attribution par sourceDuboc Gaston
Architecte de la ville de Bernay (1886) et chargé des Monuments historiques pour l’arrondissement. Il est chargé d’aménager la place Carnot pour la transformer en esplanade et l’intégrer au jardin public. Il est de ce fait associé à la création du monument aux morts cantonal de Bernay.
Ph. Chéron. 2019-2020
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Auteur :
Lejeune Louis-Aimésculpteur attribution par sourceLejeune Louis-Aimé
https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Aim%C3%A9_Lejeune
Natif de Livet-sur-Authou (27), où il est enterré (voir IA27000502), Louis-Aimé Lejeune a connu une carrière parisienne et même américaine, avec une incursion outre-Atlantique dans les années 20. Dans l'Eure, Il réalise les monuments aux morts de Beaumont-le-Roger, de Bernay, de Brionne, d'Harcourt, de Lieurey, de Tourville-la-Campagne, de Serquigny...
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Auteur :
Montagutelli frères Philippe et Jeanfondeur attribution par sourceMontagutelli frères Philippe et Jean
MONTAGUTELLI Frères
Source : https://e-monumen.net/patrimoine-monumental/montagutelli/
Les deux frères Philippo et Giovanni Montagutelli, nés à Rome, diront avoir été exilés en France en 1900 à la suite d’une condamnation « pour faits politiques ». Ils étaient auparavant fondeurs à Rome, travaillant pour certains sculpteurs de la Villa Medicis. (Ils sont parfois mentionnés à tort sous le nom de Montacutelli). Lors du procès qui leur est intenté en 1919, Philippe, l’aîné, né en 1873, déclara vivre en France depuis 1900 et avoir installé une fonderie « à cette époque ». Il ne semble cependant pas qu’ils aient exercé aussi tôt une activité de fondeurs en France. La mémoire familiale garde la version d’une installation de la fonderie en 1906 au plus tôt. Il est plausible que, comme le firent d’autres fondeurs italiens exilés, qu’ils commencèrent, entre 1900 et 1906, comme mouleurs afin d’amasser le pécule pour pouvoir s’installer. Bernaschi déclare en 1919 qu’il présenta aux deux frères quelques artistes formant leur première clientèle. (Bernaschi, employé par les deux frères comme surveillant chargé des fours entre 1908 et 1912 ou 1913 ; ancien marchand de vins, puis peintre en bâtiment, puis courtier, en 1913, avec la réputation de placer essentiellement des faux). Pour avoir travaillé à la Villa Medicis, les frères devaient avoir leurs propres recommandations. La trace la plus ancienne actuellement connue de leur activité est un buste de Paulin, Moreau-Nélaton, daté de 1905 qui a pu être fondu en 1906. En 1911, le calepin cadastral signale une fonderie « de cuivre fondant des objets de petites dimensions » n’employant que deux personnes, un patron et un ouvrier, sans doute les deux frères, donc plus que modeste. À partir de 1911, l’entreprise remporte rapidement des récompenses : Médailles d’or à Paris en 1919 et 1910, Diplôme d’honneur à l’Exposition internationale de Bruxelles de 1910, Grand Prix à l’Exposition de Saint-Mandé et à l’exposition internationale de Roubaix en 1911, Grande Médaille d’argent à l’Exposition du travail à Paris en 1912, hors-concours membre du jury à l’Exposition internationale de Barcelone en 1913. L’Italie leur décerne la Grande Croix du travail et 1913. En 1912, ils ont acquis la clientèle de Rodin qui leur passe d’avril 1912 à septembre 1913 de nombreuses commandes. Ils perdront sa clientèle à la suite d’une plainte déposée par le sculpteur pour une affaire de tirages illicites (supposés ?). Étant données les pratiques de l’époque (cf. Lebon, p. 203, col. 1) les affaires des Montagutelli ne semblent pas s’en ressentir. On signale la modestie de Philippe Montagutelli, sa bonne entente avec les artistes, la grande qualité de son travail que le fondeur Rudier lui-même, grand contempteur de la cire perdue et témoin à charge au procès, qualifie d’excellent.
En novembre 1913, juste après le début de ce premier « procès Rodin », Philippe et Jean s’associent à Louis-Frédéric Rouquette, ouvrier d’art, pour « l’exploitation d’une fonderie artistique à cire perdue » sous cette raison sociale. La fonderie doit affronter à nouveau en 1919, pour des motifs similaires mais à bien plus grande échelle, un second procès qui a un énorme retentissement et qui reste important car il représente sans doute un tournant dans la révision et l’éclaircissement des droits mutuels des fondeurs et des sculpteurs (détails du procès dans Lebon, p. 203-204).
Ce procès n’empêcha pas les frères Montagutelli de poursuivre leur activité.En août 1921, Philippe et Jean fondent une nouvelle société en nom collectif pour une durée de 30 ans. Elle a pour objet l’exploitation d’une fonderie artistique à cire perdue, ainsi que le montage et la ciselure des œuvres fondues. Il est précisé que Philippe s’occupera uniquement de fonderie, Jean de ciselure et de montage. Mais dès 1922 ou 1923, l’association est rompue. En février ou mars 1922, la fonderie affronte un autre procès, de nouveau pour falsification. L’issue du procès n’a pas été découverte (cf. Lebon, p. 204, col.1). Mais peut-être Philippe a-t-il dû quitter le territoire français. Il part s’installer à Bruxelles.
Jean reste seul à la tête de la fonderie avenue du Maine. Il cesse l’activité en 1923 au plus tard. Ciseleur de formation, il entre chez Susse où il exerce jusqu’à sa mort en 1964.
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Auteur :
Monument de type mur-stèle flanqué de deux ailes en retour. Un escalier à six degrés permet d'accéder à la terrasse principale. Le groupe statuaire en bronze est placé en partie centrale, positionné sur un emplacement semi-circulaire. Sur les plaques sont inscrits les noms des soldats de Bernay morts pour la France, ainsi que ceux des autres communes de l'arrondissement, soit au total 2 062 noms.
Un bosquet compose l’arrière-plan de l’édicule pour redessiner son cadre et l’isoler du paysage urbain tout en composant "un temple grec" selon le vœu de Louis-Aimé Lejeune.
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Murs
- brique
- bronze
- ciment
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- soldat
- femme symbole patriotique,
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Précision représentations
La déesse grecque Niké tient dans sa main droite un rameau de lauriers dorés, symbole de la victoire. Elle protège de ses ailes repliées un soldat mort, dont elle soutient le visage de la main gauche.
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Mesures
- l : 813 cm
- la : 429 cm
- h : 350 centimètre (groupe sculpté)
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Protectionsinscrit MH, 2022/07/29
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Communauté de Communes du Pays du Neubourg
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
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- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Documents d'archives
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AD Eure, 140 T 7, travaux communaux, Bernay
Bibliographie
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CHOUBARD, Alain. L’histoire des 500 plus beaux monuments aux morts de France, collection Les 500 plus beaux, Clermont-Ferrand, Éditions Christine Bonneton, 2014.
p.70 -
DURAME, Maurice. La vallée de la Risle... in : Nouvelles de l'Eure, n°17, 3e trimestre 1963.
p.22-27 -
HACHET Jean-Charles. Dictionnaire illustré des sculpteurs animaliers et fondeurs, de l’Antiquité à nos jours, 2 vol., 18000 pages, 2005
-
LEBON, Elisabeth. Dictionnaire des fondeurs de bronze d'art : France 1890-1950, Marjon, 2003, 291 p.
Périodiques
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Bulletin des Amis de Bernay
numéro 78, décembre 2014 -
Journal Paris-Normandie.
11 novembre 2019
Lien web
- Monument aux morts communautaire de 14-18 – Bernay
- Les Monuments aux Morts sculptés de la Première Guerre Mondiale en France
Ingénieur d'études DRAC Haute-Normandie, puis ingénieur territorial Région Normandie. Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991.
Spécialités : vitrail, patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoine commémoratif.
Ingénieur d'études DRAC Haute-Normandie, puis ingénieur territorial Région Normandie. Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991.
Spécialités : vitrail, patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoine commémoratif.