Entrepreneur manceau, Emile Barrier reçoit un premier contrat pour l'exploitation de la carrière de Perrières destiné à l'entretien des chemins du département du Calvados en 1887. Cette même année, lui est accordé le raccordement de la carrière à la gare de Vendeuvre-Jort, située à trois kilomètres. Egalement propriétaire des carrières de May-sur-Orne, de Cherbourg (IA50001421) et de Lithaire dans la Manche, de Domfront dans l'Orne, d'Erquy et de Pléhérel (IA22001322 - IA22004198 - IA22004232 - IA22004427 - IA22002288) dans les Côtes-d'Armor et de Voutré en Mayenne, il cède l'ensemble de ses établissements en 1891 à la Société anonyme des carrières de l'Ouest (Etablissements Barrier), constituée le 13 juillet. Durant la Première Guerre mondiale, une partie des 250 ouvriers qu'elle employait en 1914 est mobilisée alors qu'elle doit assurer la fourniture de pierre à macadam pour les routes du front ; pour compenser la baisse des effectifs de son personnel des prisonniers de guerre lui sont envoyés. Sa production annuelle est de 600 000 mètres cubes en 1916. Toujours exploitée par la même entreprise, la carrière produit 300 000 tonnes de pierre en 1972 au moyen de trois concasseurs primaires, de deux concasseurs secondaires, d'un broyeur à barres, de trois chargeurs, de deux pelles, deux compresseurs, d'un wagon-drill, de deux élévateurs à godets et d'un cabestan électrique. La société des carrières de Perrières, qui a succédé à Société anonyme des carrières de l'Ouest, obtient le renouvellement de son autorisation d'exploitation d'une durée de trente ans en 1996 pour une production annuelle maximale de 600 000 tonnes. Elle a, depuis, été reprise par la société des carrières de Vignats et occupe 2 à 3 employés. En 2009, une installation semi-mobile et un second ensemble mobile permettent de concasser la roche et d'atteindre une production de 150 000 tonnes en 2015.
Plusieurs logements ont été achetés ou construits par les Carrières de l'Ouest pour loger les ouvriers, notamment ceux venus de Bretagne.
Chercheuse à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2010. Spécialité : patrimoine industriel, co-référente du Label "Patrimoine de la Reconstruction en Normandie".