Dossier d’œuvre architecture IA00017027 | Réalisé par
Real Emmanuelle (Contributeur)
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel du bassin hydrographique de l'Andelle
moulin à blé puis minoterie de Rosay
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton bassin hydrographique de l'Andelle - Romilly-sur-Andelle
  • Hydrographies la Lieure (affluent de l'Andelle)
  • Commune Rosay-sur-Lieure
  • Adresse 27 côte de l'Eglise
  • Cadastre 1849 E 128 à 131  ; 2018 E 43, 44, 45
  • Dénominations
    moulin à blé, minoterie
  • Appellations
    moulin de Rosay
  • Parties constituantes non étudiées
    logis, remise, bief de dérivation, vanne

Le moulin à blé de Rosay est édifié en 1860 par le comte de Valon, à l’emplacement d’un précédent moulin construit en 1821 qui fonctionnait sans déversoir ni repère et qui n’avait pas fait l’objet de réglementation administrative, jusqu’à la promulgation de l’arrêté préfectoral du 11 octobre 1859 autorisant son maintien en activité. Cet ancien moulin succédait lui-même à un moulin antérieur dont la première mention connue remonte à 1244, date à laquelle Jean de Marigny, seigneur de Rosay, donne au prieuré de Saint-Laurent-en-Lyons la dîme de son moulin de Rosay. Puis en 1669, un contrat d'acquisition du château de Rosay fait état du "moulin à bled du dit Rosay".

Le nouveau moulin bâti en 1860 est réglementé par l'arrêté préfectoral du 11 octobre 1859 et est équipé d'emblée de 4 paires de meules. Pour assurer le bon fonctionnement de sa roue hydraulique par-dessous, le comte de Valon est autorisé, par arrêté préfectoral du 18 octobre 1860, à creuser le lit de la Lieure d’1 mètre de profondeur supplémentaire sur un parcours de 500 m. La mise en place d’un déversoir, inexistant jusqu’alors, lui est néanmoins ordonnée par arrêté préfectoral du 20 juin 1862. Il bénéficie d’une hauteur de chute de 5,20m et d’une puissance brute de 19 KW. Le comte de Valon confie l’exploitation de son moulin au meunier Edmond Saint-Martin.

Au début des années 1920, une roue hydraulique à augets métalliques, fonctionnant par-dessus et développant une puissance de 120 000 kW/h, est installée en remplacement de l’ancienne roue entraînée par-dessous. Ce changement de moteur correspond à l’installation de nouvelles machines de meunerie (broyeurs, plansichters…) et à la mutation du moulin en minoterie. Le moulin de Rosay, toujours propriété du comte de Valon est exploité par M. Leclerc à partir de 1925. En 1936, il est racheté par Armand Dupuis, député de l’Oise et son exploitation est confiée au meunier Delaruelle. Il cesse de fonctionner pour la mouture du blé en juin 1957 puis est revendu à une entreprise de nickelage et polissage d’objets métalliques qui occupe le site quelques années. Celui-ci est désormais transformé en résidence et le moulin désaffecté conserve encore sa roue hydraulique par-dessus.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle , daté par source
    • Principale : 1er quart 20e siècle , daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1860, daté par source
  • Auteur(s)

Le moulin de Rosay est un bâtiment massif, monobloc, de plan rectangulaire construit en brique sur 2 étages carrés et un étage de comble. Ses façades et murs pignons sont ordonnancés et soigneusement décorés par l'emploi de briques bicolores (chaînage d'angle, pilastres, corniches, encadrement des baies...), par la forme des baies (en arc segmentaire, oculus...). La roue hydraulique est appuyée sur la façade est servant de mur de tampane. On ignore si des machines sont encore en place, faute d'avoir pu accéder à l'intérieur du bâtiment.

Le logis du meunier qui fait face au moulin est un édifice comprenant quatre corps de bâtiment : un premier corps central construit en brique, silex et moellon de calcaire qui s'élève sur un étage plus l'étage de comble, un second corps central accolé au premier construit ultérieurement sur les mêmes dimensions présentant une façade ordonnancée en brique de trois travées couronnée d'un fronton, et enfin deux ailes symétriques en brique bâties de plain-pied avec un étage de comble qui encadrent le second corps central.

La remise est un bâtiment de plain-pied construit en pan de bois sur un soubassement en silex et moellon de calcaire couvert d'un toit en chaume.

  • Murs
    • brique
    • brique brique avec pierre en remplissage
    • silex
    • calcaire moellon
    • bois pan de bois enduit
  • Toits
    ardoise, chaume
  • Étages
    2 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
  • Énergies
    • énergie hydraulique produite sur place roue hydraulique verticale
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    machine énergétique (étudiée dans la base Palissy)

Documents d'archives

  • AD Eure. Série H 641. Clergé régulier. Abbaye de Mortemer. Possessions.

    Donation de Jean de Marigny, 1244.
  • AD Seine-Maritime. Série G : G 9251. Clergé séculier. Abbaye de Mortemer.

    Contrat de vente entre M. de Rosay et M. de Fremont, 17 mai 1669.
  • AD Eure. Série S. Sous-série 18 S : 18 S 516. Cours d'eau et usines hydrauliques. Rivière de la Lieure. Rosay-sur-Lieure.

    Procès-verbal de visite des lieux, 19 juillet 1859.
  • AD Eure. Série S ; Sous-série 19 S : 19 S 41. Cours d'eau et usines hydrauliques. Rivière de la Lieure.

    Archives départementales de l'Eure, Evreux : 19 S 41
    Rapport de l’Ingénieur des Ponts et Chaussées, 19 août 1859.
  • AD Eure. Série S. Sous-série 18 S : 18 S 516. Cours d'eau et usines hydrauliques. Rivière de la Lieure. Rosay-sur-Lieure.

    Plan de situation du moulin de Rosay à M. le Comte de Valon, 1/2000, 19 août 1859.
  • AD Eure. Série S ; Sous-série 19 S : 19 S 41. Cours d'eau et usines hydrauliques. Rivière de la Lieure.

    Archives départementales de l'Eure, Evreux : 19 S 41
    Plan de situation du moulin de Rosay à M. le Comte de Valon, 1/2000, 19 août 1859.
  • AD Eure. Série S. Sous-série 18 S : 18 S 516. Cours d'eau et usines hydrauliques. Rivière de la Lieure. Rosay-sur-Lieure.

    Arrêté préfectoral, 11 octobre 1859.
  • AD Eure. Série S ; Sous-série 19 S : 19 S 41. Cours d'eau et usines hydrauliques. Rivière de la Lieure.

    Archives départementales de l'Eure, Evreux : 19 S 41
    Arrêté préfectoral, 11 octobre 1859.
  • AD Eure. Série S. Sous-série 18 S : 18 S 516. Cours d'eau et usines hydrauliques. Rivière de la Lieure. Rosay-sur-Lieure.

    Lettre du conseiller de Préfecture, 19 juin 1860.
  • AD Eure. Série S. Sous-série 18 S : 18 S 516. Cours d'eau et usines hydrauliques. Rivière de la Lieure. Rosay-sur-Lieure.

    Plan de situation du moulin de Rosay, 29 septembre 1860.
  • AD Eure. Série S. Sous-série 18 S : 18 S 516. Cours d'eau et usines hydrauliques. Rivière de la Lieure. Rosay-sur-Lieure.

    Arrêté préfectoral, 18 octobre 1860.
  • AD Eure. Série S. Sous-série 18 S : 18 S 516. Cours d'eau et usines hydrauliques. Rivière de la Lieure. Rosay-sur-Lieure.

    Arrêté préfectoral, 20 juin 1862.
  • AD Eure. Série J ; Sous-série 1 J : 1 J 465. État récapitulatif des usines hydrauliques existantes au 31/12/1926 dans l’Eure.

    Moulin de Rosay, comte de Valon propriétaire.
  • AD Eure. Série W ; Sous-série 18 W : 18 W 273. Administrations, depuis 1940. Installations classées. Rosay-sur-Lieure.

    Pétition, 21 avril 1959.

Bibliographie

  • CATHERINE, Éric. Balade au fil de l'eau. À la rencontre des moulins. Filatures et fonderies de la vallée de l'Andelle. Éditions Mémoires et Cultures, 2009. 143 p.

    p. 64-67

Annexes

  • Détail des sources.
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Région Normandie - Inventaire général
Real Emmanuelle
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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