Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.
Dossier d’œuvre architecture IA61001125
| Réalisé par
Maillard Florent
Maillard Florent
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- enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
métairie noble
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Parc naturel régional du Perche
Dossier non géolocalisé
Localisation
-
Aire d'étude et canton
Parc naturel régional du Perche - Mortagne-au-Perche
-
Commune
Réveillon
-
Lieu-dit
la Beaudronnière
-
Cadastre
1830
F
67
;
1987
ZM
44
-
Dénominationsferme
-
Parties constituantes non étudiéesremise, grange, étable, écurie, fournil, toit à porcs, puits
Cette ancienne métairie noble, qui dépendait du domaine de la Beaudronnière, a été reconstruite en 1655 (date portée sur la plate-bande d'une lucarne pendante) pour Charles Bruslé-Desjouis, seigneur de la Beaudronnière. Une seconde date (1836) portée également sur la plate-bande d'une lucarne pendante, atteste de remaniements affectant essentiellement les ouvertures : réparation des lucarnes, rehaussement de plusieurs portes de dépendances, probable agrandissement des portes et fenêtres du (ou des) logis. Mise à part la transformation intérieure des étables et écuries au milieu du 20e siècle (emploi du béton), l'ensemble des bâtiments a subi peu de transformation.
-
Période(s)
- Principale : 3e quart 17e siècle
- Secondaire : 2e quart 19e siècle
- Secondaire : milieu 20e siècle
-
Dates
- 1655, porte la date
- 1836, porte la date
-
Auteur(s)
-
Personnalité :
Bruslé-Desjouis Charlescommanditaire attribution par sourceBruslé-Desjouis CharlesCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
-
Personnalité :
L'ancienne métairie noble de la Beaudronnière se situe à l'extrémité ouest de la commune, face à la maison de maître. Elle comprend cinq corps de bâtiments organisés en "U" et donnant sur une cour ouverte la composent. - L'aile nord abrite sous un même toit le logis (salle et chambre), un fournil (qui a également pu servir de logis secondaire) et un cellier. Sa façade principale s'ouvre au sud tandis qu'un appentis, abritant une laiterie, la voûte du four à pain et une laiterie secondaire (ou une arrière cuisine), lui est accolé côté nord. - Perpendiculaire au premier corps, une seconde aile accueille les écuries et les étables. - Au sud de cette aile, un petit corps de bâtiment à usage de toit à porcs fait la jonction avec le reste de la ferme. - Le corps suivant, en alignement au sud, sert de remise à charrettes (trois arcades en plein cintre) et de cave (étage de soubassement). Un escalier extérieur permet l'accès à un grenier (au dessus de la cave). - En retour d'équerre au sud-est, la dernière aile abrite deux granges et une étable à veaux. Les combles et les combles à surcroît de tous les corps de bâtiments (à l'exception de l'aile sud) servent de greniers (à grain ou à foin). Quasiment toutes les ouvertures s'ouvrent sur la cour. Quelques jours, servant à l'éclairage et l'aération des combles, et de rares portes et fenêtres sont présents en façade postérieure. Les ouvertures sont quadrangulaires (aile nord, rez-de-chaussée surélevé de l'aile sud-ouest, fenêtres de l'aile nord-ouest), en anse de panier (portes de grange, d'étable et d'écurie) ou en oeil-de-boeuf (fenêtres du toit à porcs). Les combles des ailes nord, nord-ouest et sud-ouest sont éclairés par des lucarnes de style Renaissance concentrant l'essentiel de l'effort décoratif. Chaque aile en possède trois : Deux lucarnes en oeil-de-boeuf encadrent une lucarne pendante surmontée d'une plate-bande (claveau central daté 1655 ou 1836) et d'un fronton triangulaire. Les murs sont en moellons de calcaire couverts d'un enduit à pierre vue. Les encadrements des baies, les chaînages d'angle, les jambes harpées, les corniches moulurées (couronnant tous les murs) et le bandeau séparant les niveaux d'élévation en façade principale sont en pierre de taille de calcaire. Les toits sont à longs pans et à croupe couverts en tuile plate.
-
Murs
- calcaire moellon enduit
-
Toitstuile plate
-
Étagesrez-de-chaussée, comble à surcroît
-
Couvertures
- toit à longs pans croupe
- noue
-
État de conservationbon état
-
Statut de la propriétépropriété privée
L'état de conservation exceptionnel de cette ancienne métairie noble, l'originalité et la rationalité de son plan (recherche de symétrie et fonctionnalité qui n'est pas sans rappeler les fermes et les métairies des grands domaines seigneuriaux et qui préfigure les traités d'architecture rurale du 19e siècle), ses dimensions (80 mètres de long pour 35 mètres de côté) et la sobriété de son décor de style classique qui se cantonne aux lucarnes et au bandeau en font un élément patrimonial de premier ordre à l'échelle cantonale. Laissé à l'abandon depuis quelques années, une brèche au niveau du toit de la partie grange (si elle n'est pas réparée) menace, à plus ou moins long terme, la conservation de cet édifice.
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Parc naturel régional du Perche
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Documents d'archives
-
AD Orne. 3 P 2-348/1 à 3 P 2-348/6. Plans cadastraux de 1830.
Bibliographie
-
DESVAUX-MARTEVILLE, Elisabeth. Manoirs du Perche. Art de Basse-Normandie. n° 67, Caen, 1975, 44 p.
-
ROBINE, Pierre. Réveillon, bourg au coeur du Perche. Cahiers percherons. n°61, 1980.
-
YVARD, Éric. La Beaudronnière à Réveillon. Étude historique.
Date(s) d'enquête :
2012;
Date(s) de rédaction :
2012
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Parc naturel régional du Perche
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