Dossier d’œuvre architecture IA61001425 | Réalisé par
Maillard Florent (Rédacteur)
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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  • enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
ferme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional du Perche

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional du Perche - Mortagne-au-Perche
  • Hydrographies
  • Commune Villiers-sous-Mortagne
  • Lieu-dit (la) Simonnière
  • Cadastre 1830 E 171  ; 1830 F 108  ; 2015 OE 87  ; 2015 OF 34
  • Précisions
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    logis, cellier, étable, écurie, bergerie, pressoir, fournil, remise, toit à porcs, hangar agricole

Le lieu-dit La Simonnière - qui proviendrait de "simonie" (volonté délibérée de vendre ou d'acheter un bien spirituel ou intimement lié au spirituel) - est cité pour la première fois en 1392 dans un bail à rente entre Jean Lesezi et Michel Pierre d'un hébergement et de cinq pièces de terre situés à proximité du chemin de la Simonnière. Il s'agirait d'une ferme qui dépendait de la Chartreuse du Val-Dieu. Les bâtiments les plus anciens - la grange et le bâtiment principal comprenant le logis - remontent probablement à la première moitié du 17e siècle comme en témoignent les pignons découverts à rampants sculptés ainsi que la tour d'escalier. De tradition orale, le logis daterait de 1648.

À la Révolution, la ferme est vendue comme bien national. Dans les années 1860, Désiré Guimond achèta la ferme. Son fils, Arthur Guimond, l'agrandit au début du 20e siècle d'une vaste bergerie et d'une écurie en prolongement du fournil existant. L'agrandissement se poursuivit au cours du second quart du 20e siècle avec la construction de remises et de hangars. À cette même période, la façade principale du logis est transformée (pose d'un enduit ciment, agrandissement de la porte).

La ferme comprend (pour l'essentiel) quatre bâtiments disposés en "O" autour d'une cour ouverte :

- Au nord-ouest se situe le bâtiment principal (logis, étables, cellier et remises). En rez-de-chaussée surmonté d'un comble, le corps de bâtiment principal (logis et étable convertie en habitation) est compris entre deux pignons découverts à rampants sculptés. En façade principale orientée au sud-est, la porte s'ouvre sur un couloir desservant la salle à droite et la chambre à gauche. Une cheminée de style Louis XV (probablement du milieu du 18e siècle) est conservée dans la salle. À l'arrière des deux pièces se situe l'ancienne laiterie. Un escalier en vis en pierre compris dans une tour carrée dans-œuvre dessert le comble à usage de grenier.

- Face au logis se trouve la grange également à pignons découverts à rampants sculptés. Une grande porte charretière encadrée en brique et percée postérieurement permet d'y accéder, ainsi qu'une porte en plein cintre à clé saillante. Une fenêtre décorée d'un chanfrein surmonte cette porte. Était accolé à la grange un pressoir démonté et transformé en remise.

- Au sud-ouest de la cour se situe une bergerie de dimensions importantes qui s'élève sur deux niveaux.

- À l'opposé, au nord-est, se trouve le quatrième bâtiment comprenant le fournil (voûte du four à l'arrière associé au toit à porcs), de probables écuries ainsi qu'un corps de bâtiment regroupant hangar et remise.

D'autres hangars et stabulations contemporains se répartissent au nord et au nord-est de l'ancienne ferme.

Les murs sont en moellons de calcaire et de grès couverts d'un enduit plein (bergerie, logis, écuries) ou anciennement plein, aujourd'hui dégradé laissant apparaître quelques moellons. Les encadrements des baies, les corniches en talon (logis et grange), les rampants des pignons découverts et les chaînages d'angle sont en pierre de taille calcaire (et de grès roussard pour la partie basse des portes). Les ouvertures de la bergerie et de l'écurie sont en brique.

Les toits à longs pans, interrompus par des lucarnes pendantes (bâtiment principal), sont couverts en tuile plate ancienne ou en tuile mécanique (bergerie).

  • Murs
    • calcaire moellon enduit partiel
    • grès moellon enduit partiel
    • calcaire moellon enduit
    • grès moellon enduit
  • Toits
    tuile plate, tuile mécanique
  • Étages
    rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Cette ferme conserve des éléments architecturaux significatifs de la première moitié du 17e siècle : escalier en vis en pierre compris dans une tour dans-œuvre, pignons découverts à rampants sculptés, ouvertures en plein cintre ou chanfreinées, charpentes. Elle a connu un développement important au début du 20e siècle comme en témoignent la bergerie et les écuries aux encadrements d'ouvertures à dominante en brique.

Documents d'archives

  • AD Orne. H 3175. Bail à rente par Jean Lesezi, à Michel Pierre, d'un hébergement et de cinq pièces, de terre, le dit hébergement, joignant à l'héritage aux feu JeanPierre et au chemin de la Simonnière à la maison Guillot l'aîné (1392).

  • AD Orne. 3 P 3-507/1 à 3 P 3-507/6. Matrices cadastrales.

Documents figurés

  • AD Orne. 3 P 2-507/1 à 3 P 2-507/8. Plans cadastraux de 1830.

Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Parc naturel régional du Perche
Maillard Florent
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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