Dossier d’œuvre architecture IA00018642 | Réalisé par
Benoît-Cattin Renaud (Contributeur)
Benoît-Cattin Renaud

Conservateur, chercheur, service de l'Inventaire du Patrimoine Haute-Normandie 1980-1990.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
;
Pottier Gaëlle (Contributeur)
Pottier Gaëlle

Chercheuse associée au Parc naturel des Boucles de la Seine Normande depuis 2014, en charge de l'inventaire du patrimoine bâti et des éléments de paysage associés.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique, boucles de la Seine normande
  • inventaire topographique, canton de Routot
ferme-manoir du château, puis ferme, puis maison
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays du Roumois - Routot
  • Commune Le Landin
  • Adresse rue du Haut des Côtes
  • Cadastre 2018 A 228 ancien logis seigneurial et ses dépendances ; 2018 A 229 autres dépendances agricoles ; 1826 A 95 à 99 manoir ; 1826 A 45 à 47 maison
  • Dénominations
    ferme, manoir
  • Destinations
    ferme, maison
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    enclos, étable à vaches, écurie, grange, maison

Ce corps de ferme, attenant au château du Landin, a été exploité jusqu'au début des années 2000.

Il comprend un ancien logis seigneurial (IA27002798) pouvant dater du 16e ou 17e siècle, dépendant probablement du fief du Landin appartenant aux 15e et 16e siècle à la famille Garin, seigneurs de Moulineaux et parlementaires rouennais. Cette famille représente un modèle d’ascension sociale, par les charges administratives que remplissent ses membres : Adam Garin est greffier de l'Échiquier de Normandie en 1416, Jean Garin est conseiller à la cour laïque et son fils, du même nom, est lieutenant du vicomte de Rouen, entre 1519 et 1543, avant de siéger au Parlement. Son second fils, Pierre, qui lui succède sur les terres du Landin, est finalement anobli par le roi. En 1639, un bourgeois de Rouen, ayant épousé l’une des descendantes de cette famille, reçoit ce fief noble comprenant « un château depuis longtemps démoli, ainsi que manoir, maison, colombier à pied, moulin à vent, droit de pêche dans la Seine ».

L'actuel logis de ferme, sur lequel on relève plusieurs phases de construction et modification d'ouvertures, aurait été reconstruit à l’emplacement de l’église primitive du Landin. Il aurait servi d’école mixte avant la construction de l'école congréganiste par la comtesse de Chaumont-Quitry en 1863 (tradition orale).

Les autres dépendances agricoles, qui figurent toutes sur le cadastre napoléonien, datent de la fin du 17e siècle ou du 18e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : limite 17e siècle 18e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
  • Auteur(s)
    • Personnalité :
      Garin Jean
      Garin Jean

      Jean Garin, surnommé Carados (aimable en espagnol), était originaire du pays d'Auge. Vers 1490, il acquiert le fief du Landin. Les membres de cette famille de parlementaires rouennais sont également sieurs de Moulineaux. Adam Garin, grand-père de Jean Garin est greffier de l’Échiquier en 1416. Le fils de Jean Garin, également appelé Jean occupe, entre 1519 et 1543, la charge de lieutenant du vicomte de Rouen avant de siéger au Parlement de Rouen. Vers 1540, il fait construire à Moulineaux le manoir qui sera détruit en 1808. Son second fils, Pierre, qui hérite du fief du Landin, est anobli. Une chapelle de l'église Saint-Jacques le Majeur de Moulineaux est dédiée à la famille Garin.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      habitant célèbre attribution par travaux historiques

Ce corps de ferme s'étend sur une surface de 5,50 hectares et comprend plusieurs corps de bâtiments :

- un ancien manoir ou logis seigneurial, reconverti en grange : disposé en équerre, il repose sur un soubassement en silex et pierre de taille calcaire et s'élève sur un étage en pan de bois. Un pignon plus tardif a été juxtaposé à la construction d'origine pour le protéger des intempéries, côté ouest. Ce pignon apparent est maçonné en assises alternées de brique, silex et moellon calcaire et renforcé par des chaînages en pierre de taille calcaire.

- une maison d'habitation, construite en maçonnerie de silex enduit et chaînages en brique, dont une partie s'élève en rez-de-chaussée surcroît et une partie sur un étage. Le pignon est, plus ancien, est appareillé en brique artisanale et chaînages en pierre de taille calcaire et laisse apparaître la trace d'anciennes ouvertures. Le sommet du pignon est percé de deux oculi ovales en brique.

- deux dépendances agricoles disposées en enfilade ont été érigées à l'usage de grange, d'étable et de charretterie. Elles sont bâties en pan de bois (la première à grille avec un remplissage en torchis, la seconde avec un galandage de brique) et reposent sur un soubassement en pierre de taille calcaire et brique de Saint-Jean.

- deux autres dépendances agricoles (une étable et un pressoir) occupent le fond de la cour, à la limite du périmètre du parc du château du Landin : elles sont construites en pan de bois avec de la brique en entre-colombage et reposent sur un soubassement en silex ou moellon calcaire. Le pignon ouest de l'étable est entièrement bâti en brique de Saint-Jean. Le pressoir se situe à proximité d'une mare ;

- un autre bâtiment ayant servi de porcherie se situe au niveau d'un ancien verger dont ne subsistent que de vieux poiriers. La construction en pan de bois et galandage en brique repose sur un soubassement en brique artisanale.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • bois pan de bois
    • silex appareil mixte
    • brique
    • calcaire moellon
    • torchis
  • Toits
    ardoise, tuile mécanique, tôle ondulée
  • Étages
    1 étage carré, rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon découvert
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur
  • État de conservation
    mauvais état
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Sites de protection
    parc naturel régional
  • Protections

Documents d'archives

  • AD Seine-Maritime. Série Fi ; Sous-Série 12 Fi : 12 Fi 65. Plan et arpentage d'une partie des terres de la paroisse du Lendin dépendantes de la baronnie de Hauville, 1788.

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : 12 Fi 65
  • AD Seine-Maritime. Terrier 73. Terrier de la baronnie de Hauville, paroisse du Lendin. Table alphabétique, 1788.

    Microfilm : 2 Mi 348. Ancienne cote : 9 H 1863 : fonds de l'abbaye de Jumièges
  • AD Eure. Série P ; Sous-série 3 P : 3P7 589 : matrices cadastrales du Landin (1829-1915).

    Archives départementales de l'Eure, Evreux : 3P7 589
  • AD Eure. Série P ; Sous-série 3 P : 3P6 453 : état des sections du Landin (1827).

    Archives départementales de l'Eure, Evreux : 3P6 453
  • AD Eure. 3PL/972/1 à 4. Cadastre napoléonien du Landin, mai 1826.

    Archives départementales de l'Eure, Evreux : 3PL/972/1 à 4
    section A

Annexes

  • Terrier 73 : plan et arpentage d'une partie des terres de la paroisse du Lendin dépendantes de la baronnie de Hauville, 1788.
Date(s) d'enquête : 1979; Date(s) de rédaction : 1987, 2018
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Parc naturel Régional des Boucles de la Seine Normande
Benoît-Cattin Renaud
Benoît-Cattin Renaud

Conservateur, chercheur, service de l'Inventaire du Patrimoine Haute-Normandie 1980-1990.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Pottier Gaëlle
Pottier Gaëlle

Chercheuse associée au Parc naturel des Boucles de la Seine Normande depuis 2014, en charge de l'inventaire du patrimoine bâti et des éléments de paysage associés.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Articulation des dossiers