Le teillage est la première action de transformation du lin. La teilleuse permet de séparer les différents composants d'une tige : les fibres longues (filasses), les fibres courtes (étoupes), les anas et les graines. Cette opération est entièrement mécanisée.

Chaque teilleuse est composée de différents blocs machines, qui représentent chacun une étape du teillage. Le dérouleur ou table de préparation, de marque Vlamalin (Belgique, Tielt), sert à dérouler les bottes de lin. La paille est dirigée par un tapis roulant vers le diviseur. Par l'action de petites roues, à vitesse exponentielle, la paille est répartie en une nappe homogène sur la ligne de travail. Cette action, appelée l'étirage, permet d'éviter la perte de matière. Le lin, pris entre deux courroies, est ensuite conduit vers les broyeurs Depoortere (Belgique, Beveren-Leie). Il est alors écrasé, l'écorce se détachant sans se casser. Les courroies ramènent ensuite les fibres vers l'arrière, le sens de présentation aux broyeurs étant inversé. Après un second broyage, les fibres détachées passent dans un battoir ou tambour. A l'extrémité de la ligne, se trouve une barre de tri, de marque Dehondt (Haute-Normandie, 76, Notre-Dame-de-Gravenchon) : les filasses y sont séparées manuellement et réparties suivant leurs qualités. Enfin, les fibres passent dans une enrouleuse Dehondt pour être conditionnées sous forme de balles enveloppées d'un film plastique comportant de petits trous pour laisser la matière respirer.