Dossier d’œuvre architecture IA61001431 | Réalisé par
Maillard Florent (Rédacteur)
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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  • enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
ensemble d'une maison et d'une ferme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional du Perche

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional du Perche - Mortagne-au-Perche
  • Commune Villiers-sous-Mortagne
  • Lieu-dit la Rondelière
  • Cadastre 1830 A 510, 515, 522, 523  ; 2015 OA 209, 213
  • Précisions
  • Dénominations
    maison, ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    écurie, étable, remise, cellier, toit à porcs, laiterie, grange, fournil, hangar agricole, puits

D'après Jacques Margaritis, il est fait mention des "sieurs de la Rondelière" au 12e siècle, sous Rotrou II. Au 17e siècle, le lieu-dit est un fief qui dépend de la seigneurie de la Gâtine. De cette époque, il semble qu'il n'y ait aucun vestige. Sur le plan cadastral de 1830, sont présents trois bâtiments qui correspondent à trois fermes. Parmi elles, il subsiste la ferme située à l'ouest et une partie de celle située au centre, diminuée et transformée en fournil. Ces deux bâtiments pourraient remonter au 18e siècle comme tend à le montrer l'épaisseur importante des murs (environ 80 cm).

En 1850, Louis Ferdinand Loison, qui possède les trois fermes et les terres environnantes, décide la construction d'une maison sur la parcelle A 510 pour y installer un métayer chargé de superviser l'exploitation agricole. En 1862 - date portée en haut du pignon ouest -, il fait réaménager la ferme ouest : agrandissement des ouvertures, nouveaux percements. Deux ouvertures en brique pourraient dater de la fin du 19e siècle ou du début du 20e siècle. En 1920, la ferme située à l'est du lieu-dit est détruite. Le hangar agricole date de 1925. La façade de la partie logis est remaniée dans les années 1960 (enduit ciment et agrandissement des ouvertures).

L'ensemble comprend une ferme (deux bâtiments et un hangar) et une maison.

La Ferme :

Le bâtiment principal abrite sous un même toit le logis et des dépendances agricoles. D'est en ouest il comprend le toit à porcs, la chambre, la salle, la laverie et la laiterie à l'arrière, l'écurie, l'étable, l'étable à veaux, la grange et le cellier. L'ensemble est en rez-de-chaussée (surélevé pour la partie logis) surmonté d'un comble simple (pour la partie logis) ou à surcroît (pour la partie dépendance). À l'exception des ouvertures cimentées du logis et de deux ouvertures en brique au niveau du cellier et du grenier, l'ensemble des portes et fenêtres possède des encadrements quadrangulaires en pierre de taille calcaire.

En face, une partie d'une ancienne ferme (probablement le logis) est convertie en fournil.

De l'autre côté, le hangar agricole possède une structure en bois reposant sur des bases maçonnées en brique.

La Maison :

Située à une centaine de mètres au nord-ouest de la ferme, la maison comprend le logis, l'écurie, le cellier à l'arrière et la remise. L'ensemble est en rez-de-chaussée surmonté d'un étage carré. La façade principale, exposée au sud, est ordonnancée à trois travées. La porte du logis donne sur un couloir qui dessert la chambre à l'ouest et la salle à l'est. Un escalier tournant en bois donne accès à l'étage à usage de grenier. Si une simple cloison séparait le couloir de la chambre, un mur de refend le sépare de la salle. Cette dernière possède toujours sa cheminée engagée d'origine avec sa tablette et ses piédroits en bois (la petite cheminée en marbre de la chambre a été démontée).

Les murs sont en moellons de calcaire, de grès ferrugineux (roussard) et de silex couverts d'un enduit plein (maison et partie logis de la ferme) laissant apparaître quelques moellons quand il est abîmé. Les encadrements des baies, les corniches moulurées et les chaînages d'angle sont en grande majorité en pierre de taille calcaire. Les toits sont à longs pans couverts en tuile plate (sauf pour le hangar couvert en tuile mécanique).

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • grès moellon enduit
    • silex moellon enduit
  • Toits
    tuile plate, tuile mécanique
  • Étages
    rez-de-chaussée, rez-de-chaussée surélevé, comble à surcroît, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Malgré la sobriété de la maison, certains détails architecturaux dénotent par rapport aux édifices ruraux du secteur : construction à un étage carré, bandeau en brique soulignant les fenêtres du rez-de-chaussée, moulures des appuis de fenêtre de l'étage et de la corniche. Cette dernière est identique à celle de la ferme, laissant supposer un même maître d’œuvre.

Documents d'archives

  • AD Orne. 3 P 3-507/1 à 3 P 3-507/6. Matrices cadastrales.

Documents figurés

  • AD Orne. 3 P 2-507/1 à 3 P 2-507/8. Plans cadastraux de 1830.

Date d'enquête 2015 ; Date(s) de rédaction 2015
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Parc naturel régional du Perche
Maillard Florent
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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