Dossier d’œuvre architecture IA61002125 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, églises de Normandie
Eglise paroissiale Saint-Vigor
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Observatoire du patrimoine religieux

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Orne
  • Commune Athis-de-l'Orne
  • Adresse Place Saint-Vigor
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Vigor

Au milieu du XIXe siècle, l’ancienne église d’Athis-de-l’Orne était devenue trop vétuste. Dominique Dedaux, architecte départemental, écrit le 21 juillet 1852 un rapport où il conclut sur la construction nécessaire d’un nouvel édifice. Le devis (137 210 F) établi par Victor Ruprich-Robert, architecte diocésain, est approuvé en 1854 par le comité des édifices diocésain et l’ancienne église est détruite en 1855. Le projet final ne correspond pas au dessin initial de Ruprich-Robert. En effet, pendant les trente huit années qu’ont duré les travaux, le projet a plusieurs fois évolué. Dès le début, la municipalité ne parvient pas à réunir la somme nécessaire. L’architecte réalise alors des devis par tranches, commençant par la nef et les collatéraux (sans la voûte), ce qui permet d'engager le chantier en 1857. Cependant, il est assez vite interrompu en raison d’un problème technique, la pierre calcaire utilisée pour les piliers de la nef est trop tendre ce qui fragilise la construction. En 1857, la nef et la moitié du clocher sont construits. En 1858, un nouveau problème survient : l’arc séparatif du chœur et de la nef qui devait être en plein cintre n’est pas conforme au plan, il est surhaussé ce qui oblige à le reconstruire. Le chantier est arrêté pendant six ans, et durant ce laps de temps, certains travaux non conformes au projet initial sont menés par un architecte à ce jour non connu, sans le contrôle de Ruprich-Robert. La voûte, qui devait être en brique, est construite en lattis et en plâtre. L’architecte diocésain exige que cette dernière soit détruite afin de reprendre les travaux en accord avec son plan. Le maire demande alors un nouveau devis. En 1866, la municipalité réclame une nouvelle aide de l’État pour terminer l’édifice et fait appel à un nouvel architecte, Romule Murie, de Flers, qui dirige l’achèvement de la flèche en 1867. Les travaux sont interrompus jusqu’en 1877. La commune choisit un nouvel architecte pour achever le chantier : Louis Amiard. Le chœur est ainsi construit entre 1879 et 1880. Un décor peint a été réalisé par le peintre Louis Chifflet en 1888. En 1890, des tirants sont installés suite à l’apparition de lézardes au niveau de l’arc doubleau séparant le chœur et l’abside. Les travaux prennent véritablement fin avec la construction de la deuxième sacristie en 1895.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1857, daté par source
    • 1867, daté par source
    • 1879, daté par source
    • 1880, daté par source
    • 1895, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Ruprich-Robert Victor Marie-Charles
      Ruprich-Robert Victor Marie-Charles

      Victor Marie-Charles Ruprich-Robert naît à Paris le 18 février 1820. Il débute son initiation à l'architecture en 1836 sous la direction de Simon-Claude Constant-Dufeux avant d'intégrer la section "architecture" de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris en 1838. En 1843, il devient le suppléant d'Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc à l’École nationale et spéciale de dessin pour le cours d'histoire et de composition de l'ornement. En 1847, il adresse une demande au ministre de l'Intérieur pour prendre en charge la restauration des monuments historiques des Landes, du Gers, des Hautes et des Basses-Pyrénées. Dès 1848, il entame une carrière d'architecte diocésain à Bayeux et Séez, puis à Nevers (1857), à Albi et Reims (1877). Il fait partie de plusieurs comités et commissions : auditeur de la Commission des arts et édifices religieux (1849), rapporteur auprès du Comité des édifices paroissiaux (1853), rapporteur près le comité des inspecteurs généraux des édifices diocésains (1855). A compter de 1859, il est professeur d'ornement à l’École nationale et spéciale de dessin, poste précédemment occupé par Viollet-le-Duc. Théoricien de l'architecture, il publie de nombreux ouvrages et est un collaborateur régulier de la Revue générale de l'architecture et des travaux publics de 1849 à 1886. Dessinateur du mobilier de la Couronne (1859-1870), il participe au remeublement de la galerie François Ier et du vestibule de la chapelle du château de Fontainebleau (1860). Il conçoit le trône impérial exposé à l'Exposition universelle de 1867. En 1870, il prend la direction de l'atelier de Constant-Dufeux. Membre de la commission des monuments historiques dès 1873, il est nommé inspecteur général en 1873. Membre de nombreuses associations, sociétés et académies, il est directeur de la Société des antiquaires de Normandie en 1881 et est habilité à diriger les fouilles dans les arènes de Lutèce en 1883.

      L'église de la Trinité de Caen constitue son premier chantier de restauration (1854-1868), qu'il mène parallèlement à la construction de la chapelle de l'Immaculée Conception du petit séminaire de Séez. Récompensé à l'Exposition universelle de 1855 (médaille de 2e classe), il enchaîne les projets de construction d'églises (Saint-Jean-Baptiste de Flers, 1858-1864; Athis, 1859) et de restauration d'édifices civils et religieux (église d'Autheuil, 1863-1881; château de Falaise, 1864-1870; lycée Henri IV, 1866-1873 ; église de l'abbaye Saint-Étienne de Caen, 1867-1883 ; maître-autel du Val-de-Grâce, 1868-1870 ; tour du château d'Oudon, 1870-1886 ; salle des États du château d'Amboise, 1873-1879 ; église Saint-Martin d'Argentan, 1874 ; église d'Ouistreham, 1876-1878 ; abbaye-aux-Bois de Paris, 1877).

      Source consultée en 2019 :

      -site internet de l'INHA, Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale, Philippe Sénéchal et Claire Barbillon (dir.), https://www.inha.fr/fr/ressources/publications/publications-numeriques/dictionnaire-critique-des-historiens-de-l-art/ruprich-robert-victor.html

      -site internet de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine Charenton-le-Pont, base AUTOR, http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/autor_fr

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Amiard Louis
      Amiard Louis

      Louis Amiard est né le 27 novembre 1865 à Flers. Il est le fils d'Henri Amiard, architecte à Flers. Comme son père, il étudie l'architecture et devient architecte à Flers en 1889. Il réalise des construction industrielles et particulières, en collaboration avec son père. [https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/00280180]

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Chifflet Louis
      Chifflet Louis

      Louis Chifflet naît le 12 juillet 1853 à Chartres. Il commence sa carrière d’artiste à Caen chez dans l'entreprise de sculpture et de marbrerie des frères Jacquier. Il s’installe ensuite à son compte et effectue des chantiers dans le Calvados et dans l’Orne. En plus de ses propres œuvres, il effectue également des restaurations de peintures médiévales. Il meurt en 1897. [Archives départementales de l'Orne, Que l'angélus sonne ! Les églises du XIXe siècle dans l'Orne. Alençon: Conseil général de l'Orne, 2000]

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      peintre attribution par source
    • Auteur : architecte attribution par travaux historiques

Edifice en granite. L'église possède un clocher-porche, une nef, deux collatéraux et un chœur à chevet à pans coupés. Le granite mis en oeuvre pour les contreforts et l'encadrement des baies est différent de celui utilisé pour le remplissage, ce qui crée un effet de polychromie. L'élévation de la nef se compose de grandes arcades en plein cintre, de baies aveugles ornées et de fenêtres hautes jumelées. Un arc du collatéral sud-est est étayé. L'intérieur de l'édifice est peint en blanc, sauf le chœur qui présente un décors peint de Louis Chifflet.

  • Murs
    • granite moellon
    • granite pierre de taille
    • badigeon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    3 vaisseaux
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon découvert
    • appentis
    • flèche polygonale
    • appentis massé croupe polygonale
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    néo-roman
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
  • Représentations
    • ornement végétal, colonne, pilastre, scène chrétienne, saint, acanthe
  • Précision représentations

    Les chapiteaux des piliers, des colonnes, et des pilastres sont ornés d'éléments végétaux divers (feuille d'acanthe, crochets entrecroisés...). Des colonnes engagées prennent place sur l'élévation de la nef tandis que des pilastres ornent les collatéraux. Sur l'élévation de la nef, entre chaque colonne engagée, est disposée une baie aveugle ornée d'éléments végétaux. La totalité du chœur de l'église porte un décor ainsi que le mur nord-ouest de chacun des collatéraux. Ces peintures représentent des personnages, des scènes chrétiennes et des ornements divers. Le programme iconographique est le suivant : dans le cul-de-four Christ pantocrator, bénissant, entouré des quatre prophètes ; Registre inférieur du sanctuaire de gauche à droite par paire : Noé tenant l'arche du salut et Abel avec l'agneau et la houlette; Melchisédech, roi et prêtre portant pain et vin, Joseph, roi d’Égypte, portant corne d'huile et prêtre Zacharie balançant l'ostensoir. Tous ces personnages incarnent la nature de l'Eucharistie ; voûte du chœur : La Vierge en sedes sapiente entouré des deux archanges Michel et Gabriel ; les prophètes occupent tout le pourtour du cercle avec face à la Vierge, Jean-Baptiste entouré de Salomon et d'Aggé. Dans les pendentifs des voûtes : les quatre évangélistes aux côtés des quatre prophètes Mathieu/Isaïe, Luc/Jérémie, Jean/Ezéchiel, Marc/ Daniel ; mur nord registre supérieur: les quatre docteurs de l’église d'Orient : Cyrille d'Alexandrie, Jean Chrysotome, Basile, Grégoire de Nazianze; registre médian : médaillons de six apôtres; registre inférieur : le sermon sur la montagne et la guérison de l'aveugle né ; mur sud : registre supérieur : les quatre docteurs de l'église d'Occident : Grégoire le Grand, Augustin, Ambroise, Jérôme ; registre médian : médaillons de six apôtres ; registre inférieur : l’institution de l’Eucharistie et la Résurrection de Lazare.

  • Mesures
    • l : 48 mètre (Approximatif)
    • la : 21 mètre (Approximatif )
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    inscrit MH, 2006/02/16
  • Précisions sur la protection

    L'église en totalité (cad. C 440) : inscription par arrêté du 16 février 2006

  • Référence MH
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Documents d'archives

  • AD Orne. V 215. Église Saint-Vigor Athis-de-l’Orne. 1852-1867. [non consulté]

    Archives départementales de l'Orne, Alençon : V 215
  • AD Orne. O 370. Église Saint-Vigor Athis-de-l’Orne. 1857-1890. [non consulté]

    Archives départementales de l'Orne, Alençon : O 370
  • AD Orne. E Dépôt 314/42. Église Saint-Vigor Athis-de-l’Orne. 1857-1867. [non consulté]

    Archives départementales de l'Orne, Alençon : E Dépôt 314/42
  • AN Pierrefitte-sur-Seine. F19 5131. Église Athis de l’Orne. 1854-1878. [non consulté]

    Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine : F19 5131
  • Conservation régionale des Monuments historiques. Basse Normandie. Athis-de-l'Orne, Eglise Saint-Vigor. Dossier de recensement.

    Conservation Régionale des Monuments Historiques, Caen

Bibliographie

  • AUBERT, J. (abbé). Les églises de l'Orne et leurs oeuvres d'art. Lyon : Presses de Lescuyer, 1977.

    p.86
  • Archives départementales de l'Orne. FOUCHER, Jean-Pascal, DESMOUSLINS-HEMERY, Servanne. Que l'angélus sonne ! Les églises du XIXe siècle dans l'Orne [exposition, Alençon, Halle au blé, 23 décembre 2000-28 janvier 2001]. Alençon: Archives départementales de l'Orne, 2000. 117 p.

    Région Basse-Normandie - Inventaire général du patrimoine culturel, Caen
    p.103
  • BARRE, Eric. L' Église en Normandie du concordat à la séparation.1802-1905. Saint-Lô : Société d'archéologie et d'histoire de la Manche, 2011, 267 p.

    Direction Régionale des Affaires Culturelles, Caen
    p.166-170
  • Lefrançois, U. Louis Chifflet : artiste-peintre, 1853-1897. Caen : Vve A. Domin, 1898, 111 p.

    Bibliothèque municipale, Caen : FN A 1099
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Observatoire du patrimoine religieux