Dossier d’œuvre architecture IA61001439 | Réalisé par
Maillard Florent (Rédacteur)
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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  • enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
église paroissiale Saint-Médard
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional du Perche

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional du Perche
  • Commune Saint-Mard-de-Réno
  • Lieu-dit le Bourg
  • Cadastre 1830 D 418  ; 2015 AB 127

L'église paroissiale Saint-Médard remonte vraisemblablement au 12e siècle comme le montre les vestiges de baies romanes, géminées ou non, au niveau de la nef, du porche hors-œuvre et de la tour-clocher, et la corniche à modillons. Au 13e siècle, Girard Chevreuil, seigneur de Saint-Mard, en fait don à l'abbaye de Saint-Évroult (sur le territoire de l'actuelle commune de Saint-Évroult-Notre-Dame-du-Bois). L'édifice a été profondément remanié au 15e siècle (réfection complète de la charpente, création de baies à remplage gothique, percement d'un portail en arc brisé à l'ouest) puis au 17e siècle (percement d'un nouveau portail de style Louis XIII à l'ouest et d'une porte à fronton triangulaire au nord, construction de la sacristie). Quelques travaux d'entretien et de réparation sont programmés aux 19e et 20e siècles tels que la réfection des contreforts côté sud, de la charpente de la tour-clocher, de son escalier, du pavement de l'église, des enduits intérieurs, des peintures de la voûte et de l'autel (1876). Le perron de l'église (emmarchement à cinq degrés) est réalisé en 1912 par Eugène Dubos, entrepreneur à Saint-Hilaire-Lès-Mortagne, et suivant les plans de l'architecte alençonnais, Albert Mézen.

L'église paroissiale, orientée est-ouest, comprend un vaisseau principal précédé d'un porche hors-oeuvre, un clocher et une sacristie.

La nef se termine par une abside semi-circulaire. L'ensemble est contreforté par six contreforts au nord, cinq au sud et quatre à l'est. Onze baies en arc brisé à remplage gothique éclairent le vaisseau. Il est accessible au nord par une porte Renaissance surmontée d'un fronton triangulaire. A l'intérieur, la charpente est en partie visible (entraits et poinçons longs seulement, le reste étant caché par la fausse voûte lambrissée sur laquelle subsistent quelques peintures décoratives anciennes.

Le porche hors-œuvre à usage probable de chapitrel - selon une configuration habituelle dans les églises de la région - est légèrement moins élevé que la nef et présente un pignon découvert à rampants sculptés. L'accès se fait par un portail percé latéralement à senestre. De style Louis XIII, il est formé d'une ouverture double en plein cintre surmonté d'un œil-de-bœuf, le tout s'inscrivant dans une arcade en plein cintre sous un fronton cintré brisé à volutes supérieures rentrantes dont le décor de la partie centrale, probablement un bas-relief, a disparu. À côté, une ancienne baie en arc brisé a été délaissée au profit d'une autre ouverture plus petite. Une niche gothique, aujourd'hui vide, a été ménagée dans l'épaisseur de l'angle nord-ouest. Le comble est éclairé par une lucarne pendante à pignon découvert, chambranle mouluré, linteau orné de médaillons et fronton cintré au décor sculpté érodé.

Placée à l'angle sud-ouest de l'édifice, la tour-clocher est de section carrée. D'imposants contreforts s'élèvent sur plus de la moitié de sa hauteur le long des chaînages d'angle harpés. Un escalier en vis en pierre de taille de calcaire, accessible par une porte depuis le sud-ouest de la nef, permet d'accéder au comble du porche et à la chambre des cloches.

La sacristie se situe à l'est de l'édifice. Elle dispose d'un accès direct au jardin du presbytère au sud par un escalier extérieur.

Les murs sont en moellons de calcaire et de grès couverts d'un enduit plein ou à pierre vue. Les encadrements des baies, les chaînages d'angle et les contreforts sont en pierre de taille de calcaire et de grès roussard (en partie basse). Les toits sont à longs pans couverts en tuile plate ou en ardoise (tour-clocher).

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • grès moellon enduit
  • Toits
    tuile plate, ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
    • lambris de couvrement
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Sites de protection
    parc naturel régional
  • Protections
    inscrit MH, 1998/11/24
  • Précisions sur la protection

    Inscrit MH en totalité, y compris la sacristie et l'assiette de l'ancien cimetière - section AB n°125 et 127.

  • Référence MH

L'édifice possède un mobilier exceptionnel (non étudié dans le cadre de cet inventaire). Il était le siège d'une confrérie de la Charité érigée en 1634 dont une partie de ses ornements subsiste.

L'ensemble des verrières date du début du 20e siècle (1904-1906). Elles sont issues des ateliers Lorin de Chartres. Quelques commanditaires bienfaiteurs de la paroisse sont connus : Louis Beudin (curé de Saint-Mard), André Filleul, la famille Jacquet de Heurtaumont, M et Mme Lamarre.

Documents d'archives

  • AD Orne. E dépôt 201/50. Église paroissiale (1844-1884).

  • AD Orne. O 705-706. Église paroissiale (1890-1920).

  • AD Orne. 3 P 2-418/1 à 3 P 2-418/7. Plans cadastraux de 1830.

Bibliographie

  • AUBERT, J. (abbé). Les églises de l'Orne et leurs oeuvres d'art. Lyon : Presses de Lescuyer, 1977.

    p. 219
  • SIGURET, Philippe. Trésors des églises du canton de Mortagne. Cahiers percherons, 1964, n°23.

    p. 33-36

Annexes

  • Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de Saint-Mard-de-Réno du 11 novembre 1875.
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Parc naturel régional du Perche
Maillard Florent
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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