Dossier d’œuvre architecture IA61001142 | Réalisé par
Maillard Florent
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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  • enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
église paroissiale Saint-Denis
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional du Perche

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional du Perche - Mortagne-au-Perche
  • Commune Saint-Denis-sur-Huisne
  • Lieu-dit le Bourg
  • Cadastre 1830 B 15  ; 1987 B 63
  • Précisions
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Denis
  • Parties constituantes non étudiées
    croix de cimetière, cimetière

L'église paroissiale remonte, en ce qui concerne la partie la plus ancienne, la nef, au 12e siècle comme le montrent les deux fenêtres romanes (dont une obstruée) et l'appareil en opus spicatum en façade nord. Sa présence est attestée pour la première fois dans les textes en 1295, date à laquelle Guillaume, seigneur de Saint-Denis, accorde à la collégiale de Toussaint de Mortagne-au-Perche le droit de présenter à la cure de Saint-Denis. Au 16e siècle, la nef est agrandie d'un choeur à chevet plat à l'est et d'un narthex à l'ouest surmonté d'une flèche comme l'indique la date de 1541 gravée sur une arcade. Au 17e siècle, les membres de la famille L'Hermitte, seigneurs de Saint-Denis, font construire une chapelle seigneuriale au sud de l'édifice. Cette dernière est convertie en sacristie au 19e siècle. Suite au Concordat de 1801, la paroisse est rattachée à celle de Réveillon et l'église devient une chapelle. Inscrite sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2004, l'église a subi une importante campagne de restauration en 2011-2012 affectant la couverture et les enduits extérieurs. Une croix monumentale, qui date probablement du 17e siècle, se situe dans le cimetière, au sud-ouest de l'église.

  • Période(s)
    • Principale : 12e siècle
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
  • Dates
    • 1541, porte la date

De plan allongé, l'église paroissiale Saint-Denis comprend une nef précédée d'un narthex et se terminant par un choeur à chevet plat. Une chapelle seigneuriale est flanquée au sud de l'édifice. La nef est percée de quatre baies (deux au nord, deux au sud). Au nord, une baie romane très étroite témoigne de l'état premier de l'édifice. Une seconde baie, de dimension plus importante, est surmontée d'un arc surbaissé. Au sud, une fenêtre possède un arc surbaissé ; l'autre, en arc brisé, est à réseau gothique flamboyant. Deux baies, quasiment identiques aux précédentes, éclairent le choeur au sud. De dimension plus importante, la fenêtre maîtresse à l'est est également de style gothique flamboyant. Une porte chanfreinée donne accès au presbytère au nord de l'église. La chapelle seigneuriale au sud est de plan carré. Séparée de la nef par une arcade en plein cintre, elle est éclairée par une baie en arc brisé. Sa voûte en ogives en pierre de taille calcaire repose sur des culots moulurés. L'édifice est accessible à l'ouest par le narthex. Ce dernier sert aussi de chapitrel (lieu de réunion des membres de la fabrique). Il est séparé de la nef par une arcade en plein cintre. L'accès se fait par une large porte moulurée surmontée d'un arc en plein cintre. Le narthex, aux bases renforcées par d'imposants contreforts, supporte le clocher formé d'une tour octogonale se terminant par une flèche polygonale. Quelques vestiges de peinture polychrome sont encore visibles, notamment au niveau du choeur et de la chapelle sud. Les murs sont en moellons de calcaire couverts d'un enduit à pierre vue, à l'exception du narthex en pierre de taille calcaire. Une litre funéraire de couleur rouge, à l'état de vestiges, peinte à l'occasion de la mort d'un seigneur de Saint-Denis (de la famille L'Hermitte), orne les murs extérieurs de l'église. Elle est surtout visible au niveau du narthex et des encadrements des baies du reste de l'édifice. Les encadrements des baies, les chaînages d'angle, les corniches moulurées (choeur et narthex) et les contreforts sont en pierre de taille calcaire. Les toits de la nef, du choeur et de la chapelle sont à longs pans couverts en tuile plate. Le narthex est surmonté d'un toit en pavillon couronnée d'une tour octogonale se terminant par une flèche octogonale à égout retroussé couverts en ardoise. Formée d'éléments composites, la croix en pierre de taille de calcaire comprend un autel soutenu par deux colonnes, une base maçonnée, un socle orné de volutes et une croix assez dégradée par les intempéries.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • calcaire pierre de taille
  • Toits
    tuile plate, ardoise
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
    • voûte en berceau
    • lambris de couvrement
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon découvert
    • flèche polygonale
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    inscrit MH, 2004/08/13
  • Précisions sur la protection

    L'église en totalité (cad. B 64) : inscription par arrêté du 13 août 2004

  • Référence MH

La couleur rouge de la litre funéraire, réservée aux seigneurs ayant droit de haute justice sur leurs terres, est assez exceptionnelle. A l'intérieur, l'édifice conserve un patrimoine mobilier d'une grande richesse (autels, statues, peintures, vitraux). La qualité architecturale de l'église (plusieurs périodes de construction bien identifiables), sa restauration exemplaire et son site, niché à flanc de coteau, en font un édifice de premier ordre à l'échelle communale (voire supra).

Documents d'archives

  • AD Orne. 1 G 1081. Eglise paroissiale : correspondance entre le curé et l'évêque, inventaire des titres de la fabrique, inventaire du mobilier de l'église (1430-1785).

  • AD Orne. 3 P 5-381/2 à 3 P 5-381/3. Section A et B du cadastre de 1830.

Bibliographie

  • AUBERT, J. (abbé). Les églises de l'Orne et leurs oeuvres d'art. Lyon : Presses de Lescuyer, 1977.

  • PITARD, J.-F. Fragments historiques sur le Perche, statistique par commune et par ordre alphabétique. Paris : Res Universis, 1993 (fac-similé de l'édition de Mortagne : Daupeley frères, 1866).

Périodiques

  • SIGURET, Philippe. Trésors des églises du canton de Mortagne. Cahiers percherons, 1964, n°23.

Date d'enquête 2013 ; Date(s) de rédaction 2013
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Parc naturel régional du Perche
Maillard Florent
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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