Dès 1893, une école publique de filles existe au bourg dans une maison louée par la municipalité. En 1901, cette dernière mandate Victor Ballière, agent voyer, pour qu'il dresse les plans et devis relatifs à la construction du logement de l'institutrice, de la classe, du préau et des lieux d'aisance. Le cahier des charges précise les matériaux à employer : moellons de silex (provenant "des labours de Saint-Mard et des carrières du pays"), de la chaux hydraulique (provenant des fours d'Irai : exploitation de Mme veuve Vallet Roche), de la brique (provenant des fours de Bellegarde à Tourouvre : exploitation Colin-Muller), de l'ardoise d'Angers (exploitation La Rivière et Cie) et du ciment de Portland (provenant des usines de Boulogne-sur-Mer). En 1902, la commune acquiert des héritiers Lamarre une parcelle de terrain d'une superficie de 12 ares jouxtant celle de la mairie-école pour y construire l'école de filles. Après quelques modifications du plan initial à la demande du conseil municipal - notamment, agrandissement de la salle de classe pour passer d'une capacité de 34 à 42 élèves - le projet voit le jour en 1903. Les travaux sont attribués par adjudication à Eugène Dubos, entrepreneur à Saint-Hilaire-les-Mortagne (commune actuelle de Saint-Hilaire-le-Châtel).

Suite à la fermeture de l'école dans les années 1980, le bâtiment accueille la mairie.