Dossier d’œuvre architecture IA61001428 | Réalisé par
Maillard Florent (Rédacteur)
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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  • enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
demeure dite "château de la Gâtine"
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional du Perche

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional du Perche - Mortagne-au-Perche
  • Commune Villiers-sous-Mortagne
  • Lieu-dit (la) Gâtine
  • Cadastre 1830 G 4  ; 2015 OG 201, 202, 204, 205
  • Précisions
  • Dénominations
    demeure
  • Appellations
    château de la Gâtine
  • Parties constituantes non étudiées
    ferme

La Gâtine est citée pour la première fois au 16e siècle comme lieu-noble dépendant de la famille de la Vove, seigneurs de Tourouvre, Bellegarde, Villiers, la Gâtine et autres lieux. Dans l'arrière-ban de 1568, Marguerite des Faverils, fille de Geoffroy des Faverils, écuyer, figure pour "la moitié de la terre et seigneurie de la Gastine, sise en la paroisse de Villiers, près Mortagne". En 1578, la propriété passe par héritage entre les mains de la famille Chouet qui la conserve jusqu'en 1769, date de la mise en vente "après saisie féodale exercée par Messire Louis de Vanssay, seigneur de Mauregard, Voré et autres lieux, et Gilles Périers, chevalier, seigneur de Villiers, seigneurs pour chacun moitié par indivis dudit fief de la Gastine". Elle est alors achetée par Louis Rathier pour la somme de 10 120 livres.

Sur le plan cadastral de 1830, figurent deux bâtiments en vis-à-vis, qui pourraient remonter au 18e siècle, certaines ouvertures quadrangulaires étant décorées d'une feuillure. L'ensemble est profondément transformé sous l'impulsion de Bernard Rathier, ancien maître de poste à Mortagne-au-Perche et adjoint au maire de cette même ville au second quart du 19e siècle puis de sa veuve (née Docagne) au 3e quart du 19e siècle : développement de la ferme avec adjonction de nouvelles dépendances agricoles (remises et écuries) et construction de la demeure sur les bases du bâtiment préexistant : rehaussement d'un niveau, construction d'une aile en retour d'équerre au nord dans le style néo-régionaliste alors en vogue.

La demeure se situe en bordure de la route nationale RN 12, au nord de la commune. Elle comprend plusieurs bâtiments afférents au logis et à la ferme qui lui est accolée sis au cœur d'une clairière ornementale.

Au nord-est, la demeure adopte un plan en "L". Elle s'élève sur trois niveaux : rez-de-chaussée, un étage carré et un comble. Les façades sont rythmées par des travées d'ouvertures : six à l'ouest, trois à l'est (pour l'aile sud), cinq au nord et deux au sud (pour l'aile nord). Les travées sont prolongées par des lucarnes couvertes d'un toit à la capucine - souligné par une crête et couronné d'un épis de faîtage - qui éclairent le comble. Une extension de style néo-régionaliste a été construite en pan de bois hourdé en brique et est couverte d'un toit à demi-croupe. Deux petits édifices ont été édifiés dans ce même style au nord-est de la propriété. Leur fonction n'a pu être clairement établie : chapelle votive ou funéraire, fabrique de jardin ?

La ferme se déploie au sud et au sud-ouest de la demeure, le logis du fermier étant accolé à celui du propriétaire. Face au logis s'étendent les dépendances : grange, étables, écuries, remises.

Les murs sont en moellons de calcaire, de silex et de grès ferrugineux (roussard) couverts d'un enduit plein, à l'exception de l'extension de la demeure en pan de bois et en brique. Les encadrements des baies,- quadrangulaires à l'exception des portes de remise en arc surbaissé -, les chaînages d'angle, et les souches de cheminée sont en pierre de taille calcaire ou en brique.

Les toits sont à longs pans et demi-croupe (extension de la demeure) couverts en ardoise à l'exception du logis du fermier et d'une dépendance perpendiculaire couverts en tuile plate ancienne.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • grès moellon enduit
    • silex moellon enduit
    • brique pan de bois
  • Toits
    ardoise, tuile plate
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    1 étage carré, rez-de-chaussée
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans demi-croupe
  • Jardins
    clairière ornementale
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Orne. 3 P 3-507/1 à 3 P 3-507/6. Matrices cadastrales.

Périodiques

  • MARGARITIS, Jacques. Monographie de VILLIERS-SOUS-MORTAGNE (Orne). Bulletin de la Société Percheronne d'Histoire et d'Archéologie. tome 23, 1925, 88 p.

Documents figurés

  • AD Orne. 2 Fi Vil/1. Gravure anonyme du château de la Gâtine.

  • AD Orne. 3 P 2-507/1 à 3 P 2-507/8. Plans cadastraux de 1830.

Date d'enquête 2015 ; Date(s) de rédaction 2015
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Parc naturel régional du Perche
Maillard Florent
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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