Dossier d’œuvre architecture IA61000904 | Réalisé par ;
Maillard Florent (Rédacteur)
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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  • enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
presbytère actuellement maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional du Perche

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional du Perche - Mortagne-au-Perche
  • Commune Mauves-sur-Huisne
  • Lieu-dit le Bourg
  • Adresse 3 rue de Catinat
  • Cadastre 1830 B 4, 5  ; 1987 B1 889
  • Précisions
  • Dénominations
    presbytère
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    grange, étable

Au début des années 1870, le presbytère, construit depuis un siècle et demi ou deux, se trouve dans un état de délabrement avancé. Édifié suivant les plans d'orientation du savant Huet, évêque d'Avranches, il possède un rez-de-chaussée devenu inhabitable pour cause d'insalubrité (murs couverts de salpêtre, humidité constante). Le curé demande alors au conseil municipal et au conseil de la Fabrique d'intervenir au plus vite et, si possible, d'entreprendre une nouvelle construction. Un premier projet qui comprend la construction d'un nouveau presbytère et la conservation du tiers de l'ancien (pour être converti en dépendances) est alors établi par l'architecte Moisson de Mortagne-au-Perche en 1871. Mais le conseil municipal s'oppose à ce projet, trop onéreux et jugeant les murs de l'ancien presbytère suffisamment solides pour supporter une restauration. L'architecte Moisson dresse donc un nouveau projet (plans et devis) de restauration de l'ancien édifice en 1873. Le préfet charge alors Charles Arnoul, architecte départemental, de se rendre sur place et de trancher entre les deux projets. Dans son rapport, ce dernier opte pour le second projet en précisant l'ampleur des réparations à effectuer (la toiture, une partie de la maçonnerie en façade est et ouest, les fondations à reprendre en sous-oeuvre, tous les enduits à refaire, les planchers à reprendre à l'intérieur, etc.) et en relevant l'estimation des travaux de 10000 à 14000 francs. Après bien des débats houleux, les travaux de restauration de l'ancien presbytère seront attribués par adjudication à M. Guillet, entrepreneur à Mauves-sur-Huisne. Leur réception définitive, conformément aux clauses de conditions générales établies, aura lieu en 1877.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1877, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur : architecte attribution par source
    • Auteur :
      Arnoul Charles Louis Philippe
      Arnoul Charles Louis Philippe

      Né à Paris 11e, le 8 octobre 1832, de Jean François Arnoul et de Prudence Darenture, Charles Louis Philippe Arnoul entre à l'Ecole nationale des beaux-arts le 26 novembre 1852 où il se forme auprès de Théodore Dommey (1801-1872). il devient architecte des bâtiments civils, architecte départemental de l’Orne (1862-1872) et de la Ville d’Alençon où il a laissé de nombreuses constructions réalisées à la demande de l'Etat, du Département, des communes et de particuliers : dépôt d'étalons du Pin ; à Alençon, asile d'aliénés, pont biais sur la rivière la Briante, école normale d'institutrices ; pour le compte de la ville d'Alençon, dôme en fer et verre de 28 m. de diamètre couvrant la halle au blé (1865), école primaire du faubourg de Montsort, restauration de l'église Notre-Dame et de certaines parties de l'église Saint-Léonard d'Alençon. Son activité englobe tout le spectre de la création architecturale, autant civile (mairie, écoles primaires et secondaires dont collège saint-François-de-Sales à Alençon, justice de paix, caserne de gendarmerie à Courtomer) que religieuse (églises, clochers, mobiliers, presbytères), publique que privée (hôtels particuliers à Alençon, châteaux, maisons de campagne, monuments funéraires).

      Sources consultées :

      -Archives nationales de France, AJ/52/353, dossier d'élève.

      -Notice nécrologique. L'Architecture, 14 juillet 1894, p. 225.

      -Notice nécrologique. La Construction moderne, 21 juillet 1894, p. 504.

      -Edmond Delaire et alii, Les architectes élèves de l’École des beaux-arts, 1793-1907, Paris, librairie de La Construction moderne, 1907.

      -site internet du CTHS, http://cths.fr/an/savant.php?id=109683, consulté le 18/07/2023

      -base AGORHA, https://agorha.inha.fr/ark:/54721/ce773ca2-fd0a-4cc8-945e-659754a6b50c, consultée le 18L07/2023

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      architecte départemental attribution par source
    • Auteur : entrepreneur attribution par source

Situé directement au nord-est de l'église paroissiale, le presbytère comprend un rez-de-chaussée (cave sous la partie cuisine), un étage carré et un étage de comble. La façade principale, orientée sud, est rythmée par cinq travées ; la façade ouest par deux travées (autres façades non vues lors de l'étude). Les murs sont (d'après le devis) en moellons de calcaire maçonnés au mortier de chaux hydraulique et couverts d'un enduit plein. Les encadrements des baies, les chaînages d'angle, le bandeau séparant le rez-de-chaussée de l'étage et la corniche moulurée sont en pierre de taille de calcaire. Le toit est à longs pans et à croupe couverts en ardoise. Les dépendances ne sont pas visibles depuis la voie publique. Un portail, composé de deux piliers en pierre de taille de calcaire encadrant une grille en fer forgé, donne accès à la propriété.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée, élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Le presbytère, quasiment entièrement reconstruit in-situ en 1877, est bien documenté par les archives. Bien que peu visible depuis la voie publique, il constitue un élément patrimonial intéressant à l'échelle communale.

Documents d'archives

  • AD Orne. O 629. Presbytère : devis, plans, travaux, 1873-1895.

Annexes

  • AD Orne. O 629. Extrait des clauses et conditions générales des travaux de restauration du presbytère en 1876
Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Parc naturel régional du Perche
Maillard Florent
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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