Dossier d’œuvre architecture IA61001105 | Réalisé par
Maillard Florent
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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  • enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
Métairie noble
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional du Perche

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional du Perche - Mortagne-au-Perche
  • Commune Loisail
  • Lieu-dit la Houlbaudière
  • Cadastre 1830 A 128, 129, 130, 131 ; 1987 ZB 128, 130
  • Précisions
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    oratoire, écurie, remise, grange, étable, toit à porcs

Le toponyme "la Houlbaudière" proviendrait du nom d'un chevalier, Houdebault, contemporain des Rotrou et comptant parmi les premiers seigneurs connus de Loisail. Cette métairie noble est attestée comme propriété de la famille Catinat dès la fin du 16e siècle. L'essentiel des constructions (ou reconstructions ?) est à mettre à l'actif de Guillaume Catinat, seigneur de la Houlbaudière : construction du premier logis dans la seconde moitié ou vers la fin du 16e siècle, du second logis en 1617 (date portée sur une pierre du haut du pignon découvert), de l'oratoire et d'une partie des dépendances (bâtiment nord-est abritant plusieurs granges et écuries) dans la première moitié du 17e siècle. Une seconde dépendance, située au sud et à usage de grange-étable, semble dater de la seconde moitié du 17e siècle ou de la première moitié du 18e siècle. L'examen des matrices cadastrales montre la construction d'un fournil en 1867 qui correspond probablement au bâtiment nord qui abrite un four à pain et une écurie ou une étable. Dans la seconde moitié du 20e siècle et au début du 21e siècle, la ferme a subi plusieurs modifications, notamment la transformation des ouvertures en façade principale des deux logis.

Cet ancien domaine seigneurial comprenait un moulin (le Moulin de Boivin, à 200 mètres au sud de la Houlbaudière), une métairie noble entourée d'un mur d'enceinte et accessible par un portail double, porte cochère et porte piétonne en plein cintre (portail disparu et mur en partie détruit) et un oratoire à l'état de vestiges. La métairie se compose de quatre bâtiments dont trois sont organisés en "U" autour d'une cour ouverte. Un premier bâtiment, au nord-ouest de la cour, regroupe les deux logis, un cellier et une dépendance (écurie ?) en alignement. Le premier logis, au sud de l'alignement, est en rez-de-chaussée surmonté d'un comble. Il est à deux pièces (façade composée d'une porte encadrée de deux fenêtres, transformée postérieurement). A l'arrière, une adjonction abrite une laiterie voûtée et un escalier à vis - tous deux en pierre de taille de calcaire - qui permet l'accès au comble (grenier). Le logis conserve également un pignon découvert à rampants sculptés et une cheminée monumentale en pierre de taille de calcaire. Le second logis, séparé du premier par un cellier, est compris entre deux pignons découverts également à rampants sculptés, l'un est orné d'un personnage sculpté (pierre trop altérée rendant le personnage non identifiable). Il comprend deux niveaux, un étage de soubassement à usage de cave et un rez-de-chaussée surélevé à deux pièces (salle et chambre), surmonté d'un comble. Une adjonction en façade postérieure est à usage de laiterie (pièce voûtée en pierre de taille de calcaire). Au nord-est de la cour, un second bâtiment sert de dépendance. Un premier corps dont la façade a été transformée lors de la réhabilitation, servait probablement d'écurie à l'origine. Couvert d'un toit à deux pans à pignon découvert, il s'adosse sur un second corps comprenant deux granges (ou grange et remise) et une écurie. Au sud, un troisième bâtiment regroupe une grange, plusieurs étables et un toit à porcs. Une porte d'étable et une porte de toit à porcs sont surmontées d'un arc en plein cintre. Dissocié de cet ensemble, au nord, un quatrième bâtiment sert de fournil (voûte et cheminée détruite) et d'écurie. A l'ouest de la ferme un peu à l'écart, un oratoire subsiste à l'état de vestiges. De style Classique, son toit a disparu et les murs menacent de s'effondrer. L'ensemble des murs est en moellons de calcaire, voire de grès ("roussard"). Les encadrements des baies, les chaînages d'angles, les corniches (en quart de rond, moulurées ou en doucine) et les jambes harpées sont en pierre de taille de calcaire. Les toits sont à longs pans et à croupe (dépendance) couverts en tuile plate.

  • Murs
    • calcaire moellon
    • grès moellon
    • enduit
  • Toits
    tuile plate
  • Étages
    rez-de-chaussée, rez-de-chaussée surélevé
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée, élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
    • pignon découvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis
  • État de conservation
    bon état, inégal suivant les parties, menacé
  • Statut de la propriété
    propriété privée

L'histoire de cette métairie noble, relativement bien connue, la présence d'un oratoire très menacé et la conservation de plusieurs ouvertures d'origine (essentiellement sur les dépendances) font de cette ferme un élément patrimonial de premier ordre à l'échelle communale.

Documents d'archives

  • AD Orne. 3 P 2-229/1 à 3 P 2-229/4. Plans cadastraux (M. Kersaint, préfet ; M. Farraude de la Chapenterie, maire ; M. Bois, directeur des contributions ; M. Lapeyrère, ingénieur vérificateur ; M. Morin, géomètre du cadastre, 1830).

    Archives départementales de l'Orne, Alençon : 3 P 2-229/1 à 3 P 2-229/4
  • AD Orne. 3 P 3-229/1 à 3 P 3-229/5. Matrices cadastrales.

Bibliographie

  • CHOUET, Ghislaine, JOUSSELIN, Bruno. Catinat - Histoire d'une famille - Perche Normandie Touraine Île-de-France. Les amis du Perche. Saint-Hilaire-le-Châtel : Imprimerie de Montligeon, 2010

  • DESVAUX-MARTEVILLE, Elisabeth. Manoirs du Perche. Art de Basse-Normandie. n° 67, Caen, 1975, 44 p.

Périodiques

  • SIGURET, Philippe, LEBOUCHER. Mortagne-au-Perche et ses environs. Cahiers percherons. n°3, 1957.

Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Parc naturel régional du Perche
Maillard Florent
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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